Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article EISAGOGEIS

EISAGOGEIS (E~cxyw'e ç). En droit attique, le mot EtaxymyEiç a deux acceptions différentes. 1. Dans un sens large, il est appliqué à tous les magistrats qui ont l'iyep.ov(x StxxaTtIp(ov. Un magistrat compétent pour recevoir une action, pour vérifier si les conditions requises pour l'introduction de l'instance sont remplies', pour instruire l'affaire, pour la porter devant le tribunal (Eiaâyset) lorsque l'instruction est terminée', pour diriger les débats et pour prononcer le jugement, peut être qualifié d'alaayaiyoéç. Ainsi, les thesmothètes sont eiaxyoiyatç pour les actions qui rentrent dans leur compétence; ils ne le sont pas pour les autres actions 3. II. Dans un sens spécial, le mot elaayn yaiç désigne les membres d'un collège particulier de magistrats désignés par le sort', probablement à raison d'un par tribu, et ayant dans leurs attributions, sinon toutes les Eup,r,vot S(xxt, au moins la plupart d'entre elles, la apotxlg è(xrl, les ipxvtxai S(xxt et les bu7t0ptxxl Lent 5. Ce collège de magistrats devait avoir son secrétaire, ypx,v.unreéç, et on le voit mentionné à côté de l'archonte Stratoclès dans une inscription de l'ol. 88, 4 (425-424 av. J.-C.) °. Pendant longtemps, les témoignages de Pollux relatifs aux Elaxymyeiç ont été tenus pour suspects. Meier, entre autres', les écartait complètement, sous ce prétexte qu'ils ne sont pas confirmés par les auteurs anciens8; bien loin de là, disait-il, puisque d'autres témoignages attribuent aux thesmothètes, pour les Ép.7toptxai Sir.xt, la compétence que Pollux accorde aux prétendus Eiaayolyeiç. Les autres ';.y.33VOt Sixxt ont dû appartenir à la juridiction, soit de l'archonte éponyme, soit des thesmothètes, et l'on ne trouve pas de place pour les Eiaarayeïç de Pollux. L'inscription de Vol. 88, 4, que nous avons déjà citée, prouve que Pollux ne s'est pas complètement trompé; les eiaxylysiç figurent dans cette inscription, relative à une nouvelle taxation des alliés°, probablement comme instructeurs dès procès auxquels la taxation donnera lieu. Or ces procès paraissent avoir été assimilés aux i ,.p,anst ô(xa. S0. Ce qui est vrai, c'est que le collège des ELQayWymç a disparu à une époque que nous ne pouvons préciser et que, au Iv' siècle, leurs attributions sont réparties entre d'autres magistratures. Ce qui est également vraisemblable, c'est que Pollux s'est trompé en attribuant au collège des aiaxytayaïç la mission de soumettre les actions privées aux DIAITPTAI". Le grammairien doit avoir été victime de quelque confusion entre les deux acceptions du mot eiaxymyaiç. Ce n'étaient pas des magistrats spéciaux qui portaient les actions devant les arbitres chargés de les juger préalablement ; c'étaient les magistrats mêmes qui p. 312 à 335. EIS :i03 avaient relativement à ces actions l'fily.iaxtiv '=. III. --En lei l'Attique, on rencontre, dans plu sicut ; cité g:des magistrats désignés sous le nom d'Etaayosycic. A. Lampsaque, ce sont les riaaywyaic qui convoquent et probablement aussi qui président ic il xa,t•tiptov n. Les iiirxv es,s¢ç d l phèse 1° et de Ténos" ont des attributions analogues. E. C1n..LEMER.