Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article EKDYSIA

EIiDYSI A (Exivatx). i ete célébrée à t'haestl_s, clans l'île de Crète, en l'honneur de Latone spécialement invoquée avec le vocable de Sltucir!produei " cne), 1.ltu lr.ine et le sens de cette fête sont également obscurs.. si' croire le mythographe Antonius I iberai s"`, qui ne lrisa.iL d'ailleurs que reproduire une aventure riantée par le poète Nicandre, elle rappelait qu'une mère avait obtenu de la déesse que sa fille fut, changée en garçon; :flur(Y, s'expliquerait : à21 ;îypuea p.Y,ôta x6p•7, et le nom de la fête parce que l'enfant, pour la métamorphose, eut 11 quitter son voile : ôrt Tôv réaaov .i rexic è uèu. C'est un_ conte forgé à plaisir, analogue ceux de Caeneus, d'tphis, et de date relativement récente, comme toutes les tables dont le thème est l'hermaphrodisme. Il est probable que la fête des Ekdgsia avait une origine champêtre; elle devait avoir pour objet la célébration du printemps où tous les germes se montrent au jour, et corse pend.. dans Phaestus même, à la fête d'Aphrodite ,rs los, qui. personnifiait l'engourdissement de la nature durant l'hiver Du moins à Argos, à côté de la statue fameuse de Latone par Praxitèle, il y avait une statue de (hloris l'une des filles de Niobé, que l'on s'accorde à considérer comme la personnification de la verdure printanière". De cette signification champêtre, les Ekdgsia en vinrent à exprimer des idées morales, Latone avec le surnom. de KùupoTpduoç présidait aux mariages'" ; et t'oinme ce sont les jeunes mariés qui célébraient les Ekdtlsia, il est tout naturel de considérer cette fête comme une réplique des A nakalypteria s qui, de la coutume populaire, ont passé de même dans les Théogamies de Déméter à Éleusis et de Koré en Sicile. On peut les rapprocher encore des cérémonies en l'honneur dArtémis Xtvsx'' ou XiTmvta à. Milet et à Syracuse, où les jeunes filles, au moment du. mariage, vouaient à la déesse leur tunique ou leur ceins ture, d'où le surnom de Auo(wvoç, que cette même divinité portait aussi à Athènes'. J. A. Hue,