Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article HERMAISTAI

IIERMAISTAI. Une des plus anciennes corporations romaines était celle des marchands, collegium mercatorum, plus tard collegium mercurialium 1, fondée, d'après 'Pite-Live, en 7135 av. J.-Ch. Ayant pour patron Mercure, le dieu du commerce, elle se réunissait dans son temple et avait pris comme jour de fête le jour ois avait eu lieu la dédicace de cet édifice, le 15 du mois de mai 3. Les marchands romains et italiens établis dans les pays grecs formèrent naturellement, comme les marchands des autres pays, des corporations religieuses, des thiases [ERANOS, THIASOS], sous l'invocation de Ieurs divinités nationales, Mercure et Maia, et sous le nom d"EKi.aïcra. (traduction du mot latin mercuriales). C'est surtout à Délos'` qu'ils ont laissé des souvenirs, soit des inscriptions, dont plusieurs bilingues, soit des débris de monuments. Pendant tout le temps où cette île fut un grand centre commercial, c'est-à-dire environ pendant le dernier siècle de la République, ils y formèrent un collège très important et très riche. On a retrouvé les ruines et pu reconstituer le plan du monument qui leur servait de temple et de lieu de réunion. Ils s'appellent, par rapport à leur origine, Italicei 5, en grec 'ITa)oxol ou 'ITX) 0:5 ou `Pn i. lot, en raison de leur domicile ci xarotxo;re; i=v 0nac), à cause de leur profession qui negotiantw', 0: 4yoid1.svot, du nom de leur dieu `Fip i. ïarx(7 ; mais ce dernier titre paraît surtout avoir été réservé aux dignitaires, aux six magistri (magistrei 8, magistres 9), qui étaient soit ingénus, soit affranchis. Ils agissent souvent de concert avec d'autres associations du même genre, les Poseidoniastes de Bérytos, les Apolloniastes 10 ; ils adorent d'abord Mercure-Hermès et Maia, plus tard à la place de Maia d'autres dieux helléniques et déliens, Apollon, Hercule 11. A Rhodes, au 1" siècle av. J.-C., nous trouvons des collèges, sans doute indigènes, d'Hermaïstes, qui portent plusieurs noms : a'TdvoV.ot cuvcxxvot ou Osrp.ovoEtaarai; ils figurent sur les inscriptions soit seuls, soit associés, sous forme de xotvdv, aux autres thiases si nombreux à Rhodes12. A Cos, une inscription indique la sépulture commune d'un thiase d'Ilermaïstes 13. Cn. LLCRIYAIN. mythologique d'une grande divinité, complète en son essence, réunissant en elle les deux sexes, est une conception orientale, qu'on retrouve à l'origine de toutes les religions asiatiques. Elle a d'ailleurs pris des formes diverses et s'est modifiée avec le temps; cet être unique, d'abord androgyne, s'est ensuite dédoublé ; il s'est décomposé en une divinité féminine et une divinité mâle, intimement associées l'une à l'autre. Mais, soit qu'elles voulussent représenter une forme primitive et supérieure de la nature humaine, soit qu'elles voulussent exprimer la domination de la Grande Déesse, Terre ou Lune, sur la nature entière, les mythologies orientales supposent l'existence originaire d'une divinité douée des deux sexes Ce n'est pas ici le lieu de développer l'histoire de ces conceptions et de leur rôle dans les cultes asiatiques ; il suffit de les rappeler. Ce sont elles qu'on retrouve dans les mythes des religions chaldéo-babyloniennes : Mylitta et Sandon, Sémiramis et Sardanapale 2. Elles sont surtout le fondement des reli HER 436 HER gions syro-phéniciennes, où Astarté, la Grande Déesse, est une divinité androgyne, et où ce caractère d'hermaphroditisme essentiel se reflète dans la légende d'Adonis, dieu de Byblos, dieu fils des Phéniciens, androgyne lui aussi'. A Carthage, Didon-Astarté est représentée avec la barbe de Melquart, et on sait que le dieu fils, l'Adonis carthaginois, Dol, est androgyne 2. Enfin, et pour nous rapprocher du monde hellénique, le caractère d'hermaphroditisme dans le mythe de la Grande Déesse phrygienne, Cybèle, est bien connu [CYB Ll:] ; c'est toujours la même tendance de l'imagination religieuse à confondre dans un même être divin les formes des deux sexes qu'on retrouve dans la légende d'Anis, le dieu mâle, aimé d'Agdistis qui n'est autre que Cybèle, et se confondant avec elle 3. C'est par l'intermédiaire de Chypre que la conception religieuse de l'hermaphroditisrne a pénétré en Grèce. De même, en effet, qu'il y a des liens étroits entre la Cybèle phrygienne et l'Astarté syrienne, entre Atys et Adonis, de même l'Aphrodite de Paphos et d'Amathonte est apparentée de très près à Cybèle. On sait qu'en Phrygie il y avait un temple d'Aphrodite Cybélis 4, e t que les auteurs anciens ont consacré le caractère androgyne de la Grande Déesse de Chypre en lui appliquant les épithètes de e mvoo"t,?,ut' et biformis5. Mais s'il est vrai qu'à l'origine il n'y a eu qu'une divinité unique réunissant en elle les deux sexes, à Chypre comme ailleurs, à une époque qu'on ne peut déterminer, mais sans doute très anciennement, cet être unique a fini par se dédoubler ; et, à côté d'Aphrodite, est apparu Aphroditos, 'A?Fd' eroç, véritable Aphrodite mâle, qui préside lui aussi à la fécondité, jouant le même rôle qu'Adonis à côté d'Astarté et Atys à côté de Cybèle'. Ce dieu, prototype de l'IIermaphrodite des époques postérieures, est connu par les textes7. Nous savons qu'il était représenté barbu et phallophore, avec un torse de femme, portant le sceptre, mais vêtu d'habits féminins, et qu'on lui rendait un culte. Dans les cérémonies qui lui étaient consacrées, les hommes s'habillaient en femmes et les femmes en hommes [VENUS]. On a naturellement essayé de retrouver dans les monuments figurés des images de l'Aphroditos chypriote, mais il n'en est guère où on puisse le reconnaître d'une façon certaine. On a longtemps voulu le reconnaître dans la statue d'Athiénau qu'on appelle « le prêtre à la colombe » ; mais, depuis qu'on a découvert à Chypre nombre de monuments analogues, il est devenu évident que c'est une statue iconique représentant simplement un prêtre d'Aphrodite$. Il serait plus tentant de reconnaître, avec M. de Cesnola, Aphroditos dans une statuette votite, barbue, trouvée dans la nécropole d'Amathonte, si l'indication du sexe féminin y était moins problématique'. On signale encore une statuette en pierre calcaire du musée de Constantinople, trouvée peut-être à Chypre, qui représenterait une déesse barbue allaitant un enfant 10 ; une statuette du musée de Berlin, représentant un personnage barbu, avec une poitrine de femme, vêtu, coiffé et paré de bijoux comme une femme". On peut enfin rappeler la fameuse peinture de Pompéi (p. 138, fig. 3822), dite « toilette d'Hermaphrodite », oit à côté de l'Hermaphrodite transformé, comme on le dit plus loin, par un art plus moderne, le dieu ancien est représenté sous la forme d'un personnage barbu, aux traits efféminés, et en costume féminin 12. Mais aucune de ces identifications n'est certaine; tout au plus peut-on voir dans ces figures des images lointaines de l'Aphroditos chypriote73. De Chypre le culte d'Aphroditos paraît s'être propagé en Asie Mineure, en Pamphylie, peut-être en Lydie et en Carie", et enfin avoir pénétré dans la Grèce propre, assez tardivement, vers la fin du ve siècle, si du moins il faut croire au témoignage de Macrobe, qui raconte qu'Aphroditos était nommé dans une pièce d'Aristophane'3. Pour ce qui est du développement de ce culte en Grèce, les textes manquent absolument, ce qui permet de croire qu'il n'eut jamais grand succès et ne fut adopté que par quelques personnes très superstitieuses 18. On en est réduit à chercher les influences qu'il a pu exercer, plus ou moins directement, sur le développement de certains mythes ou les formes de certains cultes. Il est évident, par exemple, que les fêtes argiennes, connues sous le nom d'OYRRISTIKA, 0il les femmes se déguisaient en hommes et les hommes en femmes, rappellent les cérémonies analogues en l'honneur d'Aphrodites chypriote" ; à Cos il y avait des fêtes semblables 18. D'autre part, il est certain que la fable d'Hercule chez Omphale, dont il n'y a pas de trace dans la littérature grecque, et qui apparaît pour la première fois chez les poètes romains, a son origine dans les traditions de l'hermaphroditisme oriental; Hercule, efféminé, vêtu d'habits de femme, filant de la laine aux pieds d'Omphale qui a endossé la peau du lion de Némée, est un dieu de nature hermaphrodite" [HERCULES]. Nous avons vu qu'en pénétrant en Grèce l'Aphroditos cypriote avait gardé son nom. Mais, bientôt, apparaît un nom nouveau, le nom même d'Hermaphrodite ; il est, pour la première fois, dans les Caractères de Théophraste20. Le nom est composé comme d'autres noms E i2P~ç,quidésignent respectivementdeshermès d'Éros, d'Athéna, d'Héraklès, de Pan et d'Arès21 [IIERMAE]; et, IIER 137 IIER par conséquent, quand le nom `Epu.xtppdôt'ro; est entré dans la langue, il désignait un hermès d'Aphroditos. Malheureusement, ici encore, les textes font défaut. Hermaphrodite a-t-il jamais été l'objet d'un culte, en Grèce? On ne peut citer, pour le prouver, aucun témoignage décisif; un seul texte parle d'une petite chapelle qu'une secte avait élevée à Hermaphrodite, dans les environs d'Athènes'; quant à l'expression de Théophraste, cre?xvoûv -rois `Epll.xcpeol.:ou;, elle n'est pas très caracté ristique". D'autre part les monuments figurés ne nous apprennent pas grand'chose. Les hermès d'Hermaphrodites ne manquent pas à l'époque hellénistique et à l'époque romaine ; mais ils se rattachent presque tous à la conception nouvelle du type, dont nous parlerons tout à l'heure, et ils he peuvent pas être considérés corn me reproduisant l'Hermaphrodite primitif, celui qui était dérivé directement de dAphroditos chypriote. On peut signaler cependant la représentation d'un sacrifice, sur un sarcophage d'époque romaine, où l'idole a la forme d'un hermès barbu; c'est peut-être un sacrifice à Hermaphrodite". Le monument le plus caractéristique qu'on puisse citer est un hermès de la collection Baracco (fig. 3820) ; c'est un hermès d'Hermaphrodite, dont la chevelure est celle d'une femme; encore n'est-il point barbu; mais il n'est pas téméraire d'y voir une image récente de l'Hermaphrodite primitif'. On sait enfin que, dans te « temple de Vénus », à Pompéi, on a trouvé une statue d'Hermaphrodite, aux oreilles de satyre, faisant pendant à une statue d'Aphrodite; devant chacune de ces statues il y avait un autel ; mais ce n'est pas là un témoignage décisif d'un culte proprement dit rendu à Hermaphrodite'. Les Grecs avaient donc reçu de l'Orient la conception et le type de l'Hermaphrodite, Aphrodite mâle, être divin, compréhensif de la nature entière, en qui se confondent les deux principes, mâle et femelle, agissant perpétuellement sur lui-même, source de fécondité et de vie. Mais il ne semble pas que leur art ait jamais adopté le type, cette image monstrueuse venue de Paphos. Si l'art hiératique des Orientaux avait abondé en images de cette sorte, l'art plus humain, plus délicat et plus raffiné, des Grecs du ve et du Ive siècle ne pouvait s'en accommoder'. Quant à la conception même de l'être androgyne, ils ne l'ont conservée qu'en la transformant. Cette transformation, qui n'est pas antérieure à l'époque hellénistique, s'est exprimée en une gracieuse légende et a donné naissance à un type artistique nouveau, une des créations les plus délicates de la statuaire. Nous avons vu que le culte d'Aphroditos ne s'était jamais V. acclimaté en Grèce de façon durable. Désormais Ilermaphrodite ne sera plus la personnification d'un symbole profond, naturel et religieux ; il ne sera plus que le héros d'une fable poétique, née d'une fausse interprétation du nom lui-même. Ii ne s'agit plus d'un hermès d'Aphroditos. Hermaphrodite est fils d'Hermès et d'Aphrodite ; éphèbe d'une séduisante beauté, il se baignait un jour dans une fontaine près d'Halicarnasse, quand la nymphe de la source, Salmacis, l'aperçut, s'éprit de lui, l'enlaça et demanda aux dieux de confondre leurs deux corps en un seul ; la prière de la nymphe fut exaucée, et, en souvenir de cette fusion des deux êtres, Hermaphrodite conserva les organes des deux sexes. La tradition ajoute que quiconque se baignait dans la même fontaine subissait une transformation analogue. Telle est la légende que nous ont transmise les poètes : Ovide, Martial, Ausone, et avec eux Strabon, Diodore et Lucien 7. Et c'est d'elle aussi qu'est né dans l'art le type merveilleusement combiné de l'Hermaphrodite, l'éphèbe aux formes féminines. Le sculpteur Polyclès, artiste du me ou du u° siècle, passe pour avoir été le créateur de ce type ; Pline cite de lui une belle statue d'Hermaphrodite 8; c'est peut-être elle qui a servi de modèle aux artistes des époques postérieures, ceux dont les couvres, parvenues jusqu'à nous, font revivre à nos yeux le personnage, si étrangement conçu, d'Hermaphrodite. A dire vrai, dès le v° siècle, Praxitèle avait déjà réalisé le type idéalement gracieux de l'éphèbe aux formes indécises, Apollon, Dionysos ou Éros, beau de la double beauté de l'homme et de la femme 9 ; Polyclès a dû s'inspirer de ces modèles exquis. Mais l'Hermaphrodite proprement dit ne pouvait naître qu'à une époque très raffinée, comme a été celle des successeurs d'Alexandre. Nous ne referons pas ici le catalogue complet des représentations d'Hermaphrodites conservées dans les Musées; il n'intéresse que l'historien de l'art, puisque l'Hermaphrodite gréco-romain n'est plus une divinité qu'on adore, mais seulement une figure poétique que les sculpteurs et les peintres animent 10. Nous nous bornerons à quelques indications générales. D'une façon très générale, les statues d'Hermaphrodite se divisent en deux groupes. Au premier groupe se rattachent les statues oto Hermaphrodite est figuré debout; les formes sont plutôt masculines: seule la poitrine décèle l'intention de l'artiste ; et quelquefois même on peut se demander si on n'a pas plutôt sous les yeux un Dionysos, un Apollon ou quelque autre de ces éphèbes divins, aux formes ambiguës, que l'art du ive siècle avait aimés. Ce type, qui rappelle à certains égards le type de l'Éros de Praxitèle, est sans doute le plus ancien. On le trouve représenté dans des statues, des figurines de terre cuite ou de bronze, des pierres gravées". 18 IIER 138 I1ER Au second groupe se rattachent les statues d'Hermaphrodite couché, dans des poses voluptueuses. Ici les formes féminines l'emportent de beaucoup; c'est un corps de femme où la présence du sexe viril marque seule le caractère d'hermaphroditisme. Les plus fameuses de ces statues, où on a quelquefois voulu voir des répliques du chef-d'oeuvre de Polyclès, mais sans raison solide', sont les Hermaphrodites Borghèse et Velletri, au Louvre l'Hermaphrodite du musée de l'Ermitage 3, l'Hermaphrodite de Florence A côté des statues isolées représentant Ilermaphrodite, il est toute une série de monuments où Ilermaphrodite est figuré avec d'autres personnages ; ce sont surtout des groupes de terre cuite ou des bas-reliefs et des peintures. Mais ici une distinction s'impose. Nous avons vu que l'origine du mythe d'Hermaphrodite devait être cherchée dans le culte d'Aphrodite; il est donc naturel tout d'abord de trouver Hermaphrodite à côté de figures appartenant au cycle d'Aphrodite'. Nous avons déjà signalé la statue d' Hermaphrodite trouvée à Pompéi à côté d'une statue de la déesse elle-même, qui lui faisait pendant. Une peinture de même origine est plus typique encore (4.38'24 parmi les servantes qui assistent Hermaphrodite à sa toilette, on voit au premier rang un personnage barbu, vêtu en femme, qui n'est autre sans doute que l'Aphroditos chypriote 6. Un bas-relief représente Ilermaphrodite tenant Éros sur son bras 7 ; ailleurs c'est Hermaphrodite éventé par des Éros 8 ; un groupe de terre cuite, au Louvre, figure une femme assise, sur les genoux de laquelle s'accoude un enfant nu, aux formes féminines, aux cheveux longs tombant sur le dos, et une composition analogue, a été expliquée comme Aphrodite groupée avec le petit Hermaphrodite ou avec Adonis enfant Enfin un grand nombre de terres cuites, surtout des terres cuites de My rina, représentent, sinon le dieu Hermaphrodite luimême, du moins Éros androgyne, ailé ou non ailé 10 On sait d'ailleurs que les poèmes orphiques confirment la croyance populaire à l'hermaphroditisme d'Éros u Mais, à partir de l'époque hellénistique, une autre tendance se manifeste qui rattache Hermaphrodite au cycle de Dionysos [BACCHUS]. Dionysos lui-même est essentiellement le dieu à l'aspect et au sexe indécis, à demi homme, efféminé ; les artistes ont souvent exprimé ce caractère. Parmi les compagnons ordinaires du dieu, Priape est souvent représenté avec tous les caractères de l'Hermaphrodite 12 [PRIAPUS]. Aussi n'est-il pas éton. nant de rencontrer souvent, dans les monuments figurés, le dieu Hermaphrodite groupé avec des personnages du cycle dionysiaque. Ici les documents abondent. Ce sont d'abord des bas-reliefs; nous avons déjà signalé le couvercle de --rcophage où est représenté un sacrifice à Hermaphrodite, au milieu d'un cortège bachique; on peut citer encore un cratère de marbre du Campo Santo de Pise oit figure Ilermaphrodite, entouré de tout le thiase de Dionysos, Ménades, Satyres et Silènes 13; le vase en marbre de la collection Baracco (fig. 38`33), sur lequel un Éros tenant un flambeau allumé précède Hermaphrodite qui s'appuie sur le thyrse 1'; un bas-relief trouvé au théàtre de Dionysos à Athènes, qui représente Hermaphrodite portant le thyrse i'. Ce sont aussi des peintures murales de Pompéi; ici Hermaphrodite est rapproché de Pan ou d'un Satyre1e; ailleurs il est figuré appuyé sur l'épaule d'un Silène, et autour d'eux Pan, une Bacchante, un Éros jouant de la double Iléite 17, Ce sont plusieurs camées et pierres gravées, avec des représentations analogues 'B. On pourrait enfin citer toute une série d'hermès ou de statues où le caractère dionysiaque d'Hermaphrodite se marque aux oreilles qui sont celles d'un Satyre '9. Rappelons en terminant que la conception de l'hermaphrodite n'est pas étrangère à la religion romaine; on n'y trouve pas, à proprement parler, le dieu Ilermaphrodite, mais les auteurs signalent la Vénus barbata, la Vénus biformis, que Catulle appelle Amatliusia duplex, HER 139 HER et qui nous ramène à l'Aphroditos chypriote 1. D'autres divinités, comme Jupiter Iluminus et Fortuna barbata, sont aussi des divinités hermaphrodites 2 [FORTUNA,