Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article ILITHYIA

ILITIIYIA (Ei))c)Outa). Divinité qui préside aux accouchements. Son nom présente dans les textes, et surtout dans les inscriptions, un assez grand nombre de variantes, dont plusieurs ne sont que des différences orthographiques', mais d'autres, comme 'EneuOn~2, accusent un autre radical. Aussi l'a-t-on rapproché tantôt du verbe grec eï),eirOyt, « se rouler, se tordre », tantôt du verbe inusité i),e60cn, qui a formé différents temps d'ip7oElat : Ilithyie serait « celle qui vient et qui délivre 3 ». On a aussi pensé à une étymologie sémitique, en comparant par exemple le phénicien chilith, « qui apporte les souffrances4 », ou,jalad, « qui fait accoucher»). Eiae(Outa apparaît assez souvent comme une des épithètes et un des aspects d'Artémis [DIANA, p. 1345], peutêtre aussi d'Héra' ou encore de Déméter'. Mais c'est aussi une divinité indépendante. Tantôt c'est une déesse unique, fille de Zeus et d'Héra, soeur d'Hébé et d'Arès 9; tantôt les textes nomment plusieurs Ilithyies, et l'Iliade leur donne Héra pour mère 10. Il semble bien qu'elles personnifient les douleurs mêmes de l'accouchement, t1)ôweç : le même texte de l'Iliade parle du trait aigu et pénétrant dont elles transpercent les femmes en couches; plusieurs légendes supposent que la délivrance ne peut se faire sans qu'elles soient présentes ; elles l'accélèrent ou la retardent. Il est donc naturel que leur nom, comme ILITIIYIA. 1 Etaf;9oia, 'IàsNOua. ou ' I),EiOu,a. ; voy.les références dans Pape-Benseler, art. Il, 1586 et 1590; Le Bas-Foucart, Inscr, du Pélop. 162e. -3 Pape-Benseler, Arnoldt, Americ. journ. of philol. Xlll (1892), p. 233; cf. encore Wesscling ad DiodV, 73; Pauly, Real-F,neycl. IV, p. 108-109. 6 Les inscriptions citées aux notes 86 et suiv. se trouvent maintenant dans le Corp. inscr. gr. sept. 555, 1871 sq. 2228,3214,3385-6; 3110-12; ajouter 4174 sqq. (Anthédon). Les 'Aes1ps8, n2Ô)ns. de Lébadée sont évidemment des Ilithyies. Ces rapports avec Artémis se marquent encore dans la communauté ou le voisinage de leurs sanctuaires; ainsi à Sparte, Paus. Ill, 14, 6; 17, 1. Voy. encore une inscription Iycicnne, Beondorf, Reisen in Lyk. p. 77. Il y a aussi des rapports entre Ilithyie et Apollon: le temple d'Apollon aao' ; à Mégare lui est commun avec les Ilithyies (Pans. 1, 44, 2), de même que celui d'Apollon ao.pvuiç à Sparte : ces affinités s'expliquent peut-être par le caractère chthonien de ces divinités. Cf. les déesses chthoniennes Damia et Auxésia, qui sont aussi des obstétrices; Ilerod. V, 82 sqq.; Widde, Lalc. Nuite, p. 199, n. 3. Sur les rapports d'Ilithyia avec Artémis Prothyraia (Hymn. Orph. II, 12), v. Dieterich, De hymn. orph. p. 16. 7 Hesych. s. v. E;3Clu,a; cf. aussi Et).c:0u,a ECists , Nonnus, Mon. XXXVIII, 150, et «Mil EtasiNa:a, Ilymn. Orph. In Mus. 13. 8 Tppfer, Att. Geneal, p. 221 et 299, n. 2, identifie Ilithyia avec Déméter, qui est adorée dans leur culte, soit fréquemment associé à celui de Moires, qui sont des divinités similaires ". Les épithètes qui leur sont attribuées caractérisent leurs fonctions d'obstétrices, comme celles de E7.oyoc.6xot 12, de ),o7(lc; 13, ),ucovoc'', ^,7atôo.dxot 1ë, les souffrances qu'elles apportent, comme celle de 77o)uc.ovoç 16, ou encore l'allégement qu'on attend de l'assistance, comme celles de 7raaûu.7l.t; 17, de p.'i t o7e ),oç 1S et d'Radç 19. D'après l'Iliade, pendant les douleurs d'Alcmène, Héra arrête Ilithyia pour permettre à Eurysthée de naître avant Héraclès20. Cette légende s'est plus tard enrichie de l'épisode de Galinthias : Ilithyia s'assied à la porte de la chambre d'Alcmène, tenant ses mains croisées sur les genoux, pour retarder le travail de l'accouchement, et prononçant des paroles magiques: Galinthias, amie d'enfance d'Alcmène, trompe la déesse par un pieux mensonge et lui annonce que l'enfant vient de naître : Ilithyia détache alors ses mains l'une de l'autre, et Alcmène est délivrée 21. D'après l'hymne homérique à Apollon Délien, la jalousie d'Héra retarde de même les couches de Latone en retenant Ilithyia dans l'Olympe; d'autres déesses dépêchent vers elle Iris et la décident, par la promesse d'un bracelet d'or, à se rendre secrètement à Délos pour présider à la naissance d'Apollon 22. C'est en Crète que, suivant toute apparence, il faut chercher les traces du plus ancien culte d'llithyia. Déjà l'Odyssée mentionne à Amnisos une grotte qui lui est consacrée 23, et plus tard Strabon y signale encore un sanctuaire de la déesse 2'.: une légende voulait qu'Héra l'y eût mise au monde 23. Elle avait également un sanctuaire dans les villes de Latos et de Ca'nara26, et sous le nom d'Eiva.(-r) elle était l'objet d'un culte dans une autre localité crétoise, à Einatos 27. De Crète, son culte passa à Délos, qui était unie à la grande île, dès une haute antiquité, par de nombreux liens religieux. Néanmoins une tradition voulait qu'Ilithyia fût arrivée de chez les Hyperboréens à Délos à l'occasion de la naissance d'Apollon et d'Artémis23, et les deux vierges hyperboréennes, Hyperoché et Laodicé, au témoignage d'IIérodote29, seraient venues dans l'île apporter des offrandes sacrées pour remercier la déesse des couches faciles qu'elle avait procurées à Latone. Nous avons de nombreux témoignages sur l'antiquité et la persistance de ce culte à Délos. Le vieux poète lycien Olen y avait composé un hymne en l'honneur d'Ilithyia, qu'il surnommait siDtvoç, « la bonne fileuse », et que Pausanias identifie avec la déesse IIc7:1 o quelques contrées sous le nom d 'E3,,l3 ou 'Eame,sin (Hesych. v. `E),,sO,3 ; Nonn. Dion. XXVII, 301) et même sous celui d''En,auoaµivr; ([Iesych. s. v.) qui rappelle sa fonction obstétrice; Locscheke, Areh. Zeit. XXXIV, 109 et 11 y a aussi des affinités avec les Dioscures; cf. le groupe de marbre publié par Marx, Athen. Mitth. X. p. 177 sqq. et pl. vi. Sur la parenté entre ces différentes divinités, cf. \Vide, Ibid. Lib. XXIX; Mommsen, Ephem. Epigr. 1892, p. 258 sq.; Wilamowitz,Isyll. (Phiber. XXIX; Ovid. Met. IX, 285 sqq. Cf. un bas-relief publié par Visconti, Mus. 12, etc. 23 Od. XIX, 188. Grotte fouillée par le Syllogos d'Héracleion : Eusta. n iv i„ p.ouoeiy... au,. Hemel. 1888, p. 13 sqq. 24 Strab. X, p. 476. 23 Paus. 1, 18, 5. 26 Sanctuaires mentionnés par deux inscriptions trouvées dans ces villes (Le Bas-Waddington, Inscr. d'Asie Min. 67 et 74) et par une de I.atos trouvée à Téos, Corp. inscr, graec. II, 3058. Les monnaies de Latos portent une tête d'Artémis ou d'Ilithyia, Head, Hist. num. p. 399. 27 Steph. Bye. Eivan.o; ; Callim. fr. oeuvre en marbre, affectant la forme d'un xoanon, à l'exception du visage, de l'extrémité des mains et des pieds ; le corps est recouvert d'un vêtement blanc; une des mains est étendue, l'autre tient une torche 21. Hors de Grèce, on signale d'autres sanctuaires d'Ilithyia : un dans une ville d'Égypte, qui portait elle-même le nom d'Ilithyia 22, un autre à Pyrgoi, port de Caeré en Étrurie, fondation des Pélasges, autrefois très riche et pillé par Denys de Syracuse23. Les Jtrusques, comme nous allons le voir, ont connu cette déesse sous d'autres noms. A Rome, elle a son équivalent dans suso Lucina et dans les Carmentes [CARMENTA, p. 923]. Cependant dans les jeux séculaires, célébrés sur l'ordre des livres sibyllins, nous voyons figurer les trois Ilithyies au nombre des divinités grecques dont le culte est célébré Achivo hilu; la seconde veillée nocturne des fêtes leur est réservée ; la cérémonie se passe auprès du Tibre : on les invoque par leur nom ; on leur consacre, à titre d'offrandes, des gâteaux de trois espèces différentes, de chacune neuf, à Plus encore que les textes, la multiplicité des sanctuaires atteste l'importance du culte d'Ilithyia dans la religion ancienne. Parmi les monuments figurés, ceux qui la représentent isolée sont assez rares. Des monnaies d'Argos d'époque impériale montrent une Ilithyia tenant en chaque main une torche, l'une levée, l'autre abaissée 25 : la torche aété interprétée soit comme le symbole des douleurs brûlantes de l'enfantement, soit comme le flambeau de la vie qu'allume la déesse à la naissance 26. Une monnaie d'/Egion reproduit peut-être, mais avec une certaine liberté, la statue de Damophon décrite par Pausanias : elle est debout; son long vêtement descend jusqu'aux pieds; de chaque main, l'une abaissée, l'autre levée, elle tient une torche allumée27 (fig. 3955). Il est très fréquent de voir une Ilithyie ou deux sur les monuments qui représentent soit la seconde naissance de Dionysos sortant de la cuisse de Zeus, soit la naissance d'Athéné qui s'élance tout équipée du crâne de son père. Les premiers ont été énumérés à l'article BACCHUS 28. Parmi les seconds23 nous mentionnerons : une amphore attique du musée de Berlin et provenant de Caeré, où Ilithyia, debout derrière Zeus, tient entre ses mains la tête du dieu pour le soulager32 ; une autre amphore, de même provenance, au Louvre, qui présente le même motif 3l (fig. 3956) ; mais ici devant Zeus ILI 384 p.év l 1 ; dans ce même hymne, Olen faisait d'Ilithyia une divinité plus ancienne que Kronos et voyait en elle la mère d'Éros 2. Les inscriptions trouvées à Délos mentionnent des sacrifices en son honneur3. On célébrait dans le palestre, au mois de Posidéon, des Eileithyiaia, où on lui immolait des brebis 4. Elle y avait un sanctuaire, Eileithyiaidon, où étaient déposées des offrandes qui figurent dans les inventaires et y forment un chapitre spécial 5; plus tard, le trésor de ce temple est versé dans les autres, et Ilithyia est réduite au rôle de divinité ctivv«og et subordonnée 6. Quelques inscriptions attestent la diffusion de son culte sur différents points de la mer Égée 7. De Délos il Sint aussi à Athènes, où Pausanias signale un Ilithyiaion entre le Sarapeion et l'Olympieion 8 : on y voyait trois xoana de la déesse; le plus ancien passait pour avoir été apporté de Délos par Erysichthon, les deux autres de Crète par Phèdre; tous trois présentaient la même particularité exceptionnelle, que le vêtement de la déesse la recouvrait jusqu'à l'extrémité des pieds. Il y avait aussi près de l'Ilissus un culte d'Ei),s;Outx iv "A,i Nxts9. En Béotie, nous avons déjà remarqué que la mention d'Artémis-Ilithyia est fréquente. Dans le Péloponnèse, le culte d'Ilithyia seule apparaît sur nombre de points. Les Ilithyies ont leur sanctuaire à Mégaref0. Dans Argos, Ilélène, après avoir rnis au monde Iphigénie qu'elle avait eue de Thésée, consacra un sanctuaire à Ilithyie fl; on en trouvait un autre près de la porte qui avait même nomt2. Probablement EDsovC«, déesse argienne qui préside aux accouchements, est identique à Ilithyie 13 Hermione avait aussi son sanctuaire de la déesse; l'idole en était visible aux prêtresses seules : ce temple, dit Pausanias, est plein d'offrandes, et des sacrifices quotidiens y sont offerts''. Il y en axait un à Cleitor1J; à Tégée, avec une statue agenouillée de la déesse, que les habitants nommaient Aé''i iv y6 zrt en voulant à tort y retrouser le souvenir de l'accouchement d'Augè16; deux à Sparte, dont l'un était commun à Apollon Carnéios et à Artémis Ilegémonèt7; un autre à Messène 18. A Olympie, entre la terrasse des Trésors et le mont Cronion, Pausanias signale un sanctuaire double, celui de Sosipolis et d'Ilithyie, celle-ci ayant son autel dans la cella antérieure qui est ouverte au public, et où se tiennent les jeunes filles et les femmes pour chanter un hymne 1°. Elle a encore un temple à Bura, en Achaïe, avec une statue faite par Euclide d'Athènes 20, et à IEgion, où la statue est l'oeuvre de Damophon de Messène : c'est une 1 Paus. VIII, 21, 3. 2 Ibid. et 1X, 27, 2. 3 Bull. de cotir. hell. 1890, p. 399, 1. 119. i 1 d. p. 495, n. 3. 5 Pans. Vlll, 21, 3 ; Bull. de torr. hell. 1882, p. 34 et 91, n. 5 ; 18 0, p. 412, 1. 114 sqq. 6 ['molle, Ibid. 1882, p. 142. 7 Pérée rhodienne : I id. 1886, p. 259, n' 5; Astypalaca, Ibid. 1890, p. 635, n° 10; Paros : Corp. inscr. g . 2389 d Paus. 1, 18, 5 ; temple mentionné aussi par Léo. V, 39. Dédicaces à Ilithyia : Corp. inscr. ait. II, 1586; III, 836a, 925, 926; Athen. Mitau III, p. 197; V, p. 528, 1. 9 Dédicaces, Corp. inscr. alt. Il, 1590; III, 319. Téménos de lira Ihth}ia eu Attique, Ked. Philol. XXIII, p. 620. -10 Paus. I, 44, 3. 11 Paus. 11, 22, 6-7. 12 Ibid. 11,18, 3. 13 Plut. Quaest. rom. 52. 1'. pans. 1, 3a, I t ; cl. Il, 4, 20; Dédicace a tlitbyia, Le Bas-Foueart, Inscr. d Pétai). 159 d. attribuée tort a l'Achaïe, Corp. inscr. gr. Vaal . -15 Paus. VIII, 21, 2. 16lbid. Vlll, 48, -. Voy. à ce sujet Marx, Athen. 1litth. X, 185 et Immerwahr, K lie und .91 th A cad. p. 228. 17 Ibid. III, 17, r ; 14, 6. Inscriptions : 'E5caa(a, Le Bas-Foucart I id. 162 e; 'Eles6ia, Ath. Minh. 1, 162; des 'Edeai,:a, tètes en l'honneur de la m me déesse mentionnées dans l'inscription de Damonon, Roehl, Inscr. g . ant q. 7 . 18 P us. IV, 31, 9. 19 Ibid. VI, 2l, 2. 20 Ib d. VII, 25, 9 : cf. Imhoof Bl-mn r et Perey Gardner, Numism. commentary on Pausanias, p. 39 et pl. x, xi.. 21 Ibid. 23, 5-6. 22 Strab. XVII, p. 817 ; Diod. 1, 12; Steph. Byz. a. . Elle a e;. D'après Elien, hist. an. X, 47, les Iléracléopolitains d'Égypte vénèrent l'tclm union consacré a Latone et d llithvia. 23 Strab. V, p. 226. Ephem. ep gr. 1802 1111 , p. 231, 1. 115-118: noctu a item ad Tiberim s e crificium fecit tus, etc. Cf. Ilor. Carm. saec. 13 sqq. et les commentaires de Mommsen, Eph. epigr. p. 258 et 262, et de M. Boissier, lien. des Deux blondes, 1892, t. CX, p. 84. 25 Head, Rist. nunc. p. 368. 26 Paus. VII, R3, 6. 21 lmhoot-Blümner et Perey-Gardner, Nom. comm. on Pausai. p. 83 et pl. R, vu. Les mêmes auteurs attribuent à Bura un type qui passait pour reproduire l'llithyia d'Aegium, Gerhard, Antik. Dildw. CCCIX, 1; reproduite dans bliiller-Wieseler, Denkmàler, I1, 57, 729, et dans Decharme, blytli. gr. p. 276, fig. 84. Il est aussi fort douteux qu'il faille reconnaître une llithyio dans la figure féminine d'un petit groupe de marbre de provenance athénienne, Annali, 1864, tav. G, p. 108-116 (Kékulé). Notons encore pour mémoire que la déesse du groupe d'Ildefonso a été interprétée par Stephani comme une Ilithyie, Compte rendu de S. Pétersb. 1873, p. 15 ; cf. Furtwaengler, Sullettino, 1877, p. 155. 28 T. I, p. 602, n. 363-371 et fig. 678679. Cf. Schneider, Die Geburt der Athena, p. 8 sqq.; Élite cérium 1, pt. Lv-exv ; Gerhard, Griech. Iasenb. I, pl. i-rv; Miiller-Wieseler, Denkmaeler, II, 21, 227-228; II, 34, 393. 30 Monumenti, IX, pl. Lv; Annali, 1873, p. 106 sqq. (Kaibel ; Ardt. Zeit. 1876, p. 108 sqq. (Loeschcle) ; Furtwaeogler, tiasensamml. im Ant-quarium, ne 1704; Rhein. Mus188!, p. 465 (lle}demann); Klein, Euphronies, 24 éd. p. 73 b; Schneider, Ibid. p. 9 sqq. ; Dumont et Chaplain, Céram, de la Gr. propr , I, p. 329. 31 Monumenti, VI. pl. Lui, 3; Roulez, Annali, 1861, p. 299-321. ILL -385ILL se trouve une seconde figure féminine, qu'aucune inscription ne désigne, et tenant en main une couronne; c'est probablement une seconde Ilithyie, car sur une amphore de Chiusi', on remarque de même qu'une des deux obstétrices tient en main une couronne. On a supposé que ces couronnes, données ici pour attributs aux Ilithyes, étaient faites de dictame, plante qui passait pour avoir la propriété de faciliter les accouchements 2. D'autres fois on voit les deux Ilithyies participer à la délivrance de Zeus 3 ; ailleurs encore, elles élèvent simplement au-dessus de la tête du dieu leurs bras, les deux mains ouvertes `. Les mêmes motifs se retrouvent encore sur des miroirs étrusques : les divinités obstétrices y portent les noms de Thang, Thana et Uni' ; sur le miroir qui représente la naissance de Bacchus', le nom est Thalna. Il paraît évident que ces noms conviennent à la même divinité, qui est l'analogue de l'Ilithyia grecque'. F. DuERBAcn.