Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article AMPYX

AMPYX ('Aµrru ). Coiffure à l'usage des femmes, et aussi harnais de tète des chevaux. Du double emploi du mot, aussi bien que de l'examen des divers passages des écrivains grecs où il se rencontre, on peut conclure que c'était là un terme général désignant, dans son acception la plus large, non une coiffure ou un ornement d'une sorte particulière, mais le réseau formé par les liens, brides ou bandelettes (âµ7tbxnw 7co),uµérn)v 0) qui enserraient la tête. Cependant Homère, énumérant les diverses parties de la coiffure d'Andromaque ', nomme l'ampyx comme une pièce à part. Il ajoute souvent, ainsi que d'autres panes, aux noms des déesses l'épithète de xpua~lµ7antEç «à la coiffure d'or). Le scholiaste d'Euripide 6 dit expressément que l'ampyx était un ornement en or, enrichi de pierreries, dont les femmes ceignaient leur tête. Il s'agit ici évidemment, la partie étant prise pour le tout, de l'ornement principal, bandeau ou plaque de métal, que l'on portait sur le front, comme le montrent un grand nombre de monuments. On a découvert dans des tombeaux, en Grimée 8, deux parures de ce genre, consistant en une plaque d'or creusée par derrière, bombée par devant, imitant de ce côté l'arrangement des cheveux divisés par une raie ; on peut reconnaître dans ces bijoux, dont le contour et la forme creuse rappellent celle d'un strigile, l'ornement que les Grecs appelaient aTÂEyyfc, du nom de cet instrument. Aux deux bouts et au milieu, sur le dessus, sont des anneaux par où l'on passait des cordons qui assujettissaient la plaque sur le front. Une de ces parures est ici reproduite (fig. 293). C'est par des moyens analogues que devaient être fixées les plaques de métal de formes diverses dont on voit les femmes si souvent pa rées dans les monuments. On en voit ici deux exemples , l'un (fig. 296 ), d'après un vase peint qui représente des Muses 7, l'autre (fig. 297), porté par Sé. mélé, d'après un miroir gravé gréco-étrusque 8. Les chevaux aussi sont quelquefois appelés esiiµ7cuxEç 9, AMU 252 ----AMU une peinture d'un tombeau de l'Italie méridionale (fig. 299) une plaque verticale (rpoucrontûûcov, «m.rcux'rlip ") qui le couvre jusqu'aux naseaux [FRONTALE]. Le mot ampyx se trouve encore employé par extension pour le couvercle ou le bouchon d'un vase 73. E. SAGLIO.