CALAMUS
CALAMUS (Kdam aoç). Roseau, canne. C'est aussi le nom des divers objets pour la fabrication desquels on utilisait les tuyaux naturels (fistulae) formés par les tiges de ces plantes : par exemple, un chalumeau ou flûte pastorale [TIBIA], une ligne à pêcher [PISCATIO], la baguette enduite de glu d'un oiseleur [vENATIO], une flèche [sA
1. On appelait ainsi particulièrement le roseau taillé que l'on trempait dans l'encre pour écrire (calamus calamus scrlptorius 2 ou chartarius ', xdaaµoç ypaptxl 4). On trouve aussi employés dans ce sens les mots fistula , arundo s et, dans la basse latinité, canna 7. Les roseaux qui servaient à cet usage se tiraient principalement de l'Égypte ; on préférait encore ceux de Cnide et ceux du lac Anaïtique dans la grande Arménie 8. On les taillait au moyen d'un canif [SCALPRU3I], de la même manière que nos plumes (y)t4ev xâXmov, temperare calamum', acuere), et on les réunissait en paquet ou on les plaçait dans un étui (theca calamaria ou graphiaria 1D theca cannarum 11). Un roseau taillé, trouvé à Herculanum dans un papyrus, est conservé au musée de Naples; on '4?% le voit ici dessiné ( fig. 993 ). Des
calmai sont quelquefois représentés dans les peintures antiques, comme dans la figure 994 tirée d'une peinture de Pompéi 12. Le faisceau de roseaux est figuré sur un marbre des catacombes Y3, réuni à l'en
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lober, avec lequel il forme la thect calasataria complète (fi g, 995). A olé sont des tablettes enduites de cire et le style au moyen duquel on y traçait des caractères.
On fit aussi è Iimi.
véritables plumes en métal. On en voit ici lute (fig. 996) qui appartient àune collection d'antiquités romaines formée à Aoste 'Augusta P;•aeteta•la). Elle est en bronze, fabriquée avec une feuille
de ce métal roulée et forgée sur un mandrin de fer ; le joint ne porte aucune trace de soudure I1, D'autres semblables ont été trouvées en divers endroits
On ne sait à quelle époque on commença à écrire avec des plumes d'oiseau en guise de roseau. Isidore est le pre mier auteur qui en parie "s, au vile siècle après J.-C.
lI, Nous placerons ici, quoiqu'on ne rencontre jamais pour le désigner le mot calamus 17, l'explication d'un instrument quelquefois figuré sur les monuments,
On voit dans des peintures égyptiennes (fig. 997) des ouvriers de divers métiers", notamment des orfèvres, assis devant un fourneau et soufflant dans un tube, qui est quelquefois marqué de noeuds de place en place comme
un roseau, souvent aussi uni, et ordinairement pourvu vers son extrémité d'un renflement, qui était destiné évidemment à empêcher que l'humidité obstruant le tuyau
ne nuisit à l'opération. C'est ainsi que sont construits les chalumeaux dont on se sert actuellement dans les arts pour fondre et pour souder des objets délicats à. une tri r,haute ternpératul e Le' nom même de chalumeau en indique l'origine, et il est certain que les soudures d'une finesse extraordinaire de beaucoup de bijoux antiques ou la fusion de plates et d'émaux dont ils sont ornés, n'ont pal être obtenues qu'à l'aide d'un instrument de ce genre.