Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article CAMINUS

chaud, cheminée. Ce nom a signifié premièrement un fourneau' propre à fondre les métaux, à cuire la poterie, le verre, la chaux, etc. ; il a été appliqué ensuite aux foyers servant au chauffage des bains ou des habitations et établis d'après les mêmes principes, c'est-à-dire ayant une ouverture placée au-dessous du feu, par où l'air s'introduit, et, au-dessus, un conduit ascendant plus large à la base qu'au sommet ce que nous appelons propre au moyeu Et tiïl placé à l'opposé Ainsi CAM lient eh°emciée, qui rejette l'air et la flxmec après H. combustion. C^. en juger par ce que nous vo's e'nc-oie se pa.sser chez des peupie., tort peu avancés en civilisation, l'idée a dû venir de bonne heure d'élever au-dessus du sol des fourneaux t'. courant 'l air°, en forme de cylindre ou de cône tronqué, afin d'obtenir un feu plus actif. Dans beaucoup de parties sauvages ou barbares de l'Afrique et de l'Asie, on en construit de semblables pour le travail des métaux, et on en a rc' rouvé, avec des traces d'exploitation. extI'êrt_rement ancienne, en France, en Suisse, en Belgique, qui n'en sont point différents. Tels sont également ceux dont quelques restes subsistent au milieu des scories des mines d'argent de l'Attique a c'étaient des fours ia manche, peu élevés, preo,.."tentent surmontés de cheminées pour éloigner les fumées al-th-tes, comme ceux qui, d'a près Strabon, étaient , ilov " s en Espagne °, et probablement aussi en Étrurie, en Corse et, sur toutes les côtes guriennes °. On peut donc supposer que les fourneaux_ destinés à lit esien des métaux furent généralement construits sur ce modèle dans l'antiquité, et c'est ainsi que nous les voyons figurés dans les momunents, Nous en trouvons des exemples dans les peintures des vases grecs. Celui qui est ici reproduit (5g. 1055) est tiré d'un vase à figures noires qui peut dater =tient tdu. °;, unir le avant C r U' lril i urnea d , dont 1 le murant d ait° est at; les naét ,a... d camu us de la L2,iu n,; i vingt o lli,ets avi sent. ll semble _aussi que les fou s de u sauvent i ,résenfs avec und voûte en dûiine et m. ver Lure en avant, ccinme'os fours de boulanger [ni-e aient été i mitive'nent. des cheminées cyluad. semblant à celles qu'on vient de voir, Dans la petite pièce intitulée le Four ou les .Potiers, que l'on met sous le nom d'Homère et qui est certainement fort ancienne, le four est une construction d'une certaine hauteur, au-dessus de laquelle on se penche pour regarder et qui périra en s'écroulant. Les peintures égyptiennes et les vases grecs nous offrent des exemples qui répondent à cette description et pour lesquels il suffit de renvoyer aux= articles relatifs aux différentes applications de l'art die_ terre. Le four à cuire le, pain `nui n'a pas Besoin de courant d'an', reçut néanmoins un pe i'ect? une menqu'indiquait la pratique d'autres indust,.ies 1°, comme on a. pu le co°a -More vous ses yeux, sina t-~ctioa cet ee, ,, rua,,1e cheminée fermant une (lainier o air chaud, enveloppe le four proprement dit de manière n' lui _ onserver sa chaleur. l1' a ir et ta fumée trouv _dent en haut une issue par oit.. elles pass.,.rent dans une chambre ou étuve située i l'étage supérieur. Dans fine autre boulangerie ci i Pompéi, dépendant d'une maison p, itic°ulière, la fum?e sit emportée vers le toit par trais tuy aux qui se r+el t dans une cheminée seau n n. hotte à sa bac,' i' (fig. 10e6), on ne t c mesurer la htmte.ui '. del'écroulement des , tnérienres de ta lias' t oilll de 1 0.110 e "t ue le spot pe'Rssent r unis ,,es ar, Pige tels que ce lit I ont-ais construit a 1 ira_ ;rt'u C'est un point sur I •lu 1 n dispute encore, que' qi été discuté un grand r ramie de fois 's Ii faut d'abord mettre de côté( les passages des auteurs dans lesquels ii est ,l": le foyers portatifs, réchauds, brasiers, encore journei ii:tene employés dans les contrées du raidi, oh la clémence de la température permet de se contenter de ce moyen simple et peu dispendieux, en notant que le mot continus peut s'appliquer en effet' ces appareils mobiles, dont, la :forme variait beaucoup [LOCUS, CALDARIUM, Cu_=ssers s] Qn peut en voir un. reproduit dans un précédent article (p dais, fig. 1029), qui ne diffère pas beaucoup par sa structure des fourneaux industriels, ,g oyons aussi à un a i l : BUSTE iw£ d'un système, de e ,..e moins ià Rome.. da], i de et des port i pour e e -'n 01' relit l'1 laie t, Pair chaud. la__s de yogis, furent l'inune civilisat,, cé les foyers portatif. .ileiennement dais lesquels on liC hr s ho.' ou c ne dégageant plus de fui, r". s], ne ponv .,. ,t u lciilent Se i +."yie dari ] I.ll,,,s et habit., ans où n soin de fe ig eut o passa e foyer, perse i 1Tt enta st_I Hune N irrzramble, . ci i.1e pouvait mai. euct n lieroù une famille fixait sa demeure C ..t le foyer domestique autour duquel chaque jour tous ses membres se groupaient pour la prière, le sacrifice et le repas [rocus]" Placé au milieu de l'unique pièce de l'habitation primitive [humus], il n'y avait point pour la fumée d'autre issue que l'ouverture du toit, ou celle de la porte et, quand on en ouvrit, celles des ,}obus latéraux: d'où, pour cette pièce, les nrr,s significatifs de gÛ,slooi et d' isruti£" C'est l'habitation 3ernérique. Le vers de 1 3dys..éc où thené disparaïssart lit â coup eut comparée à rua oiseau qui s'envole par Ire du toit"fait allu sion a cette ,,ni'.ier'n,, di.., s ïe palis ,encore toit prirni°,f d'uni o, e 1 i Macédoine, où Héro dote noirs rr ,e 'aisant elle-même cuire le pain, if a rait ,_1... trime issue pour la filmée o iiiiittitié,ge), as r , et assez rai .,rive polar crue les sMeil y pl,riétrana c i ment le contour sur ie Pendant de longs on. L maisons restèrent conformes à ce type, et b lie est en, en plus d'ion pays celle du paysan'. Mais, après que l'aisance et le bien-. être eurent pénétré fans la maison agrandie, contaient: ne s'étonne .ait--on pas que ses habitants se fussent con sta, ,me.nf i. se. n ` s is;po'ter f.itu iltledit., de le fuumée Ilartout i ce, tan i5 qui étai, facile, pour s'en dé rem a canaliser par d qu'ils voyaient jouriii.i Minent employer"? 1l ,e i' eut phis ,1-1 foyer unique' au centre ('lune chambre con e une, cet suffisant à tous les besoins i autour de celle-la, au même étage ou à un étage suo trieur, bous savons que d'autres chambres de destinations diverses pouvaient être chauffées". On eut pour lCs repas des salies à manger accommodées aux diverses saisons pli sieurs auteurs désignent l'endroit où feu était allumé, dans celles d'hiver, par le mot erre, qui n'était pas auf fois distinct, de l'arnt', I.er:serrruiis séparé, frit relégué dans une cuisine rota lac j 1 : en dehors ou à l'extrémité de l'habitation, et en tout cas constante de telle i 3 "n qu'on pin y entretenir un grand feu sans péril pourla 'toiture C'est par une cheminée de cuisine que Pirrloc°lésu, dans le Guêtres d :? 1 isi,lpha?_e ", cherche , . valet , on ne peut supposer que celle-là fiit Ire -élerl e ai très-différente de celles des temps primitifs, car il n'eut pas été possible à un vieillard rte chercher un passage par un coud ut long r;i étroit ; mais le s ;holiaste -r a soin do nous apprendre qu'il y en avait de tels 121 essirs des cuisines, Deux poètes comiques, cités 11,11' Athéna: z mettent en scène des cuisiniers qui parent (le 1'c . lion de ces cheminées avec toute l'impor,ance qu'un iinaiil sujet devait, a \ uni] pour el.. Dans le„ ailes, et q ri f .nédifice avait plusieurs ie. il tallait bien conduire la limée (qu'elle vint des chambres, de la cuisine, d'une boulangerie, d'un atelier quel conque) de l'étage 'nIe jusqu'au f rte, de znar_ïzl°e qu'elle n, pût inc,r-, . ' ' ceux qui demeuraient sus son passage". A :t.. al..:, tua temps des proscriptions, otulbeure,ux se réfugièrent pour échapper aux soldats (quai les poursuivaient, jusque sous les -toits pleins de fumée ie4Ç xcenv[OJIECÿ (raercig Llç) "n, ce qui suppose, avec la hauteur que les maisons avaient alors, de fort longs conduits amenant la fumée jusque-là, tari se demande enfin comment on serait devenu si habile un peu plus tard à faire circuler l'air chaud, sans mélange de fumée, par les tir -aux savamment disposés d'un hs-pocauste, si l'on n t auparavant perfectionné l'art plus élémentaire de cent r oe cheminées. sage lies hypocaustes paraît s'être étendu rapidement, et avoir été adopté surtout dams les pays du_ Nord ,, en rencontre ïr, ruemment des restes dans les ruines des sill.as romanes, d. ses contrées ; on n'y a. pas signalé, peut-être n'est-el pas été assez attentif à les observer en général, les H."cess de constructions plus simples, mais il est certain que l'on chauffait aussi des chambres séparées au moyen d'âtres et de foyers, que les auteurs désignf u' tes mots ramiius ou locus 2' et qui devaient plus ou r .api rocher des nôtres, Ils (lurent rester empiète_ I n'était pas nécessaire d' tah;.ir ie s,y'L;.:oc plie; compliqué des hypocaustes. En Grèce et àPompéi, c,us à peine si l'on a rencontré quelques débris de tuyaux -pour la Puniée" et saris doute n ne doit guéris. 5l_.me,' d'en rencontrer beaucoup Taris les régions mé idi " Il existait cependant encore à l'époque de lai sis ope,: à Baia, près de la. piscine ,ïlirs,l;ile, une clien) mie sous le vaste nmanteau de laquelle un grand nomlire de personnes pouvaient se tenir fia la fois 29, En voici 1e; plan (fig. 10517), Elle formait un carré mesurant li» pieds sur chacun de ses côtés , au milieu, I 'mues surmontées i''£rehi,.a. L(-tient la pyramide de pierre extrémité de ]laquelle s'échappait la famée, et qui était ornée de stucs remar CAM 862 CAM quables36. Scamozzi, qui la signale, cite encore d'autres plans analogues, relevés par l'architecte siennois Fr. di Giorgio; Fea les a reproduits, d'après cette indication, dans ses annotations à l'Histoire de l'art de Winckelmann 31. L'un (fig. 1058) est celui d'une cheminée qui faisait partie d'une construction antique, près de Pérouse; elle formait une chambre voûtée de 8 pieds en largeur sur 6 en profondeur, avec une ouverture au centre de la voûte pour la fumée; le mur, de trois côtés, avait une niche saillante. On remarque des niches semblables dans l'autre plan (fig. 4059) : c'est celui d'une cheminée qui existait encore à la même époque près de Civita-Vecchia; elle formait une large chambre de 20 pieds en carré, surmontée d'une cheminée en pyramide portée par des architraves, qui s'appuyaient sur des modillons aux quatre angles. Comment ne pas remarquer la ressemblance de ces cheminées avec celles des grandes cuisines et des chauffoirs des abbayes du moyen âge 3z ? Scamozzi en avait été frappé ; il se rappelait qu'il en avait vu de semblables dans les couvents d'Italie et en France dans l'abbaye de Clairvaux, et il pensait que les constructions antiques leur avaient servi de modèles37. E. SAGLIO.