Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article CONCHA

CO\CHA. I{dyyc, xsyi,os. Des vases de grandeurs et de destinations très diverses sont mentionnés sous ce nom par les auteurs. C'est celui qu'Horace donne à la salière (coucha salis puni)', et ailleurs à des vases à parfums 2; d'autres auteurs' ont employé le même nom avec cette dernière signification. Des vases semblables pouvaient servir de coupe ou de patère pour les libations 4. Toutefois, c'est par allusion à la dimension plutôt ana la forme saris doute, que Juvénal désigne 5 sous le nom de cotre/ta un vase que des buveurs font circuler dans une orgie. Des vases en forme de coquille étaient destines aussi à contenir de 1 huile°, des fruits', des teintures ou des couleurs à l'usage des peintres t, etc. Ceux qu'on voit représentés dans les oeuvres de l'art antique, affectent la forme ruacurn. Rein, Das criminel] Recht der Ramer, Leipsig, 1844, p. 122 à 132, et iris auteurs cités par lui ; G. Humbert, De la tentative en droit criminel romain, dans le Recueil de l'Académie de législation de Toulouse, 1862; Rudorif, Bue.. Reehls Paris, Ite éd. 1855, p. 422, n° 1054, note 5. texte de Paul. Sent. Ill, 6, 90, prouve qu'ils pouvaient avoir cette destination; cf. SteGp. ad M. L'aes. 1V, 6, p. 104. Dioscor. Mat. mati. 1, 32; Cato, R. rus'. 9,111, Prés, Fontenay, 1849. 9 S. Bartoli, Admieauda Rom. pI. 60, Bdttiger, Die Aldc l'a y.encore Saeken,Antik, Bronze-nia irions pLxrx; t,,arac, Musée de sculpta p'. 62e, d'une vrtS' plus 'u moins bombée, ordinairement, manquée lie caftes ou fie €.tries, telles que sont les coquilles notamment dits l p,diesl','L et des ('5015e se .. t,'est un vase de ce genre que tient unides femmes représentées dan,, la peinture! connue sous h) nom de Noces :lldoblan Unes' etprèsd'ttnlutteur fi, trddansunemosaïqu•trouvée `, t''usculum1° t un,, rran5 r coquille toute pareil' t encore des vases de f mine. Celui qu'on s oit ici 'fig. 188'') est en bronze, et conserve au musée de Naples''. On remarquera que d'autres petites coquilles en hélice titi servent de supports, d manière qu'on puisse le poser sur le côté convexe sans qu'il se renverse", Martial parie d'un vase en or ayant la forure d'un murex; des coquilles naturelles étaient Fia. licha. employées aux mêmes. usages". D'autres plus grandes, mais de forme analogue, servaient de bassin à laver''` ou à tout, autre usage''. Une coucha semblable a quelquefois été placée par les artiiis auprès de Vénus au bain 1° ou dans les mains de l'Amour assistant sa in 're l'. C'est aussi un attribut des Nymphes, souvent représentées debout, tenant s deux mains une vaste coquille d'où l'eau s'épanche; on en voit un exemple dans 1a statue ici reproduite (fig. 4891), du musée du Vatican'a. Les sculpteurs se plurent, à ce qu'il semble, à répéter ce motif pour l'ornement des fontaines et des n mph', ° r gis] ; et l'on trouve le nom de 'I' silo' pour désigner le bassin qui r; oit:l'eau 1e. Le même nom pouvait encore s'appliquer à ces coquilles qui servent de fond à des portraits en buste sculptés sur un grand nombre 'Je sarcophages, en 1accn f: 'est pas icilelieu de parierdecoquil lagrs den ,','s différentes, servant â d emplois [Btcrna) 11 d'énumérer toutes les serte; d' ou _e.l?. dont 71 est ici question ont ,te figurés en -!ment, Neufs rappellerons seulement qu'ils yétaient ,.,avent places comme amulettes ou comme un symbole de Vénus zt. Le mot concha est employé encore comme lin nom de mesure (,,oNmuoiV]. f'. i9GT't' no 409. U R,. de planches gravées en supplémentaon Ain -/d d. E re' z r., à le Si btiotheque de ".'Institut pl. 59 et "2t3. Vo v. encore ,91,re, Gi, pl. xxse r ;Dira .7. 13 Des coquilles contenant ..s euuleuis out été Mous au PiréeRivet, Calai. de sa collection, p. 45; are autre avec nue charnière eu Matute. é Mvrine, fouilles do Mhf. Pottier et Reinach. -'' Bani. Sent. III, 6, 56 et 83 :.relues, conchae, a gmman;lia u ce,, th. p. 90, G Iess IL Stéphan. r, 281; Sella!. vsl.Ili, 277: , Couchas ari males !avant, ',ad,rr-pa ,, ef, Suid. s. D. x_at%;è. i3 Schoi. Juv. V, 64: „NaIee ecnchae breves art ♦a-a tut pia s; J, a Jar,a.: ,l Satin, cor chi, situe vas iu quo tuingebant. „ 76 ]Iontlaucon, A»', 0 e,nl. ,, pl. 101 ; Gara , Mus. e s ,t, tare, pt. 0,27,;:. 1413. '''1 Montfaucon, F, pl. 66; llo•bt. of Drin'', X. pi. 55. V . l'Amour seul, tenant une cogni lie, Step_ani, Lctiken Samm1. e, Pawroslc pl. r, 1; Friihuer, Terres cuites d'Asie, pi. p. 15. i9 Visconti, Pio-Clern. 1, pi. xxxv ; v0p, encore Glacer, Mus. pt. 754, n°s 1838, 1840, et les autres exemples cités par Stephaai, 1, I. p. 31; notamment des bas-reliefs votifs, Spon, Arise. ente!. ont. pl. cxxzv„r, cxxxrx; Cllarac,2Hus. p!. 209,n, 3540 et,; vov. aussi les peintures indiquées ,,,,,F ule.bis, lx' radgero,ild_ nus 165410135. 19 a C nnrtas et locus CM. sigillis et tsar, taris r. Passio S. S. quatuor car on. in Budingers Lmensuel,. cor rôm. Baise• Geschic).te, .17, 31'7; cf. de Rassi. Rxdl. d'areheal. erist. 3e série, iV, p...9. --%tVovez-en un exemple glus haut. p. Yirl„ 6g. 1873. •I V;ar Steptvr r, 1. 1, _9'6. p 22 et s. CON 1432 CON CONCILIAItC'LUM. On distinguait en Italie, dans le temps même de la république, à côté des villes, oppida, qui portaient le nom de municipes, colonies ou préfectures, des localités moins importantes (loci), mais qui formaient cependant des centres ou agglomérations d'habitants ;tels étaient les fora, conciliabule, vici et castel/a. Les deux premiers centres paraissent mis sur la même ligne par les historiens' et par les lois, et semblent indiquer les bourgs qui servaient de lieu de réunion' pour les foires ou marchés, pour la levée des troupes', pour l'exercice de la police judiciaire 4, et enfin dans toutes les occasions qui invitaient les campagnards à s'assembler Les auteurs modernes ne sont pas d'accord sur l'importance des fora et conciliabule, au point de vue de l'administration municipale. Quelques-uns ° leur refusent la qualité de respublica ou personne morale, ou unité communale, et par conséquent toute magistrature locale propre, mais en leur reconnaissant un territoire à eux appartenant, à la différence des papi , qui dépendaient des municipes PAGUS], dont ils formaient une division. Cependant on est forcé de reconnaître ici un ordo de décurions; suivant Zumpt', ce seraient les décurions du chef-lieu ou municipe, qui auraient en même temps joué ce rôle pour le forain qu'ils habitaient. Cette interprétation n'est guère admissible ; nous pensons avec Walter' que chaque forum possédait son sénat ou conseil municipal local, des fonctionnaires actifs et des assemblées publiques, comme l'indique la loi Julia municipalis, rendue par Jules César en 709 de home ou 45 av. J.-C.". Paul, dans ses Sentencesli, suppose l'existence d'une basilique ou forum et de magistrats en présence desquels se faisaient certains actes juridiques et notamment l'ouverture des testaments faits in conciliabulo. Un territoire spécial était la propriété du conciliabulum et soumis à l'autorité municipale, qui prenait soin de le faire délimiter 12 Mais les magistrats locaux n'ayant pas de juridiction, elle était exercée par les duumviri etc. de la cité dont le conciliabulum dépendait au point de vue administratif et judiciaire ", ou par un praefoetus délégué ". C'est par un motif analogue que les habitants devaient faire leur déclaration pour le cens (pro fessio censualis) à l'oppidum ou cité chef'-lieu, d'après la loi Julia municipalisl5. Quelquefois, àraisondeleur développement, certains fora ou conciliabula étaient érigés en municipes [Muxicirlus] avec droit de juridiction ". G. HUMBERT.