Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article DAIDALA

DAIDALA, 4aéSu a. Fête béotienne dans laquelle on célébrait l'union symbolique (ieplç qé oç) de Zeus et de Héra [JuNO]. Elle tirait son nom des idoles grossières, taillées en bois [DAEDALUS] qui, dans cette fête , représentaient les deux divinités. Voici ce qu'on racontait sur l'origine de cette fête : Héra, irritée contre Zeus, était allée se cacher dans la montagne du Cithéron. Zeus, la cherchant en vain, rencontra Alalcomeneus (fondateur et éponyme de la ville d'Alalcomènes, en Béotie), qui lui suggéra la ruse suivante. L'image d'une femme fut taillée dans un tronc de chêne; puis, assise sur un char, parée comme une fiancée, elle fut conduite, accompagnée d'un nombreux cortège chantant des hyménées à travers le pays. C'était, disait-on, une nouvelle fiancée, Daidalé, qui allait prendre la place de Héra. Celle-ci descendit précipitamment de la montagne, suivie des femmes de Platées; mais, à la vue de l'image de bois, sa colère et sa jalousie se changèrent en risées. Réconciliée avec Zeus, elle monta elle-même sur le char nuptial et, en commémoration de cette aventure, elle institua la fête des Dédalies , dont les cérémonies n'étaient autre chose que la représentation mimique de la légende. Cette fête était célébrée par les Platéens tous les six ans, c'est ce qu'on appelait les petites Dédalies, tandis que les grandes Dédalies, auxquelles prenaient part toutes les villes de la Béotie, ne revenaient que tous les soixante ans'. Lors des petites Dédalies, on se rendait en procession de Platée dans une forêt de chênes située près d'Alalcomènes. Là, on répandait par terre quelques morceaux de viande cuite et on observait les corbeaux qui venaient les enlever. Le chêne sur lequel s'était posé le corbeau qui, le premier, avait enlevé un morceau de viande, était coupé, et on en taillait l'image appelée SauSaAov. Lors des grandes Dédalies, on apportait quatorze de ces images, choisies et taillées de la même manière, et on les distribuait entre quatorze villes qui prenaient part à cette fête. Le reste des cérémonies était identique dans les deux solennités. On commençait par baigner les images dans le fleuve Asopus, puis on les parait comme des fiancées et on les conduisait, assises sur des voitures, vers le Cithéron. Sur le sommet de la montagne, il y avait un autel construit de morceaux de bois grossièrement découpés et recouvert de ramilles. 159 A. Dumont et J. Chaplain, Les céramiques de la Grèce propre, Ira part. Paus. IX, 35, 2, une Chante du même à Smyrne. B,o ,ocnerzne. Fr. Creuser, Religions de l'antiquité, trad. et développé par J. D. Guigniaut, Paris, 1825-1851; causis, Regimont. Pruss. 1829, passim ; A. Maury, Croyances et légendes de 1877, passim; C. Fr. von Naegelshach, Homerische Theologie, 2. édit. Nürnberg, J. Neuhaeuser, De Graecorum daemonibus, Particula prier; dissertatio inauguratis, Fr. A. Ukert, Ueber Daemonen, Heroen und Genien, dans le premier volume des On y sacrifiait une vache à Héra et un taureau à Zeus, et les pièces de sacrifice y étaient brillées, en même temps que les images de bois 3. HUNZIAER.