DANARÉ. `O ou SSVJxr~. Petite monnaie d'argent perse qui commença à être frappée sous les Achéménides et équivalait à peu près à l'obole. De là vint qu'on désignait parfois sous ce nom l'obole déposée dans la bouche des morts et que percevait Charon pour admettre les ombres dans sa barque et leur faire traverser le Styx. Suidas définit la danaké : a le nom de la monnaie qu'on donnait autrefois aux morts afin qu'ils pussent traverser l'Achéron » ; il appelle aussi cette monnaie, xapx«Soya'. L'Etymologicon 7nagnzlna dit que c'est « une monnaie barbare (3«pèupxév) plus grande que l'obole 2 ». Hésychius donne la même définition et cite la demi-danaké (3)µtSavàxrI et .i.d3 v«xtov) 3. Pollux précise davantage en disant que la danaké est une monnaie perse'. D'après Brandis
et Hultsch e, la êavàz est la trente-deuxième partie du double sicle syrien ou octodrachme des Achéménides. L'octodrachme étant de 28x`,04, la danaké pèse Ogr,90, c'est-à-dire équivaut à une obole attique. La plus petite monnaie qu'on ait frappée dans l'empire perse, l'i,luSav«xtov,pèse Ogr,45 ; la pièce de 4gr,87 est la double danaké.
On continua, même après la domination d'Alexandre, à désigner sous le nom de Sav«x 1, l'obole frappée dans les pays asiatiques, et particulièrement à Antioche. Bien plus, le nom de Sccv«xA a persisté jusqu'au moyen âge dans l'arabe daneq et le persan daneh, et il a formé le néosanscrit tanka 7. Chez les Arabes et les Persans, le daneq est un poids monétaire : Makrizi l'estime à huit grains et demi d'orge barbelé et non écossé 8; d'autres auteurs arabes l'évaluent à 2/3 d'obole ou 1/6 de derham, c'est-àdire à Ogr,55175 environ e. E. BABELON.