AES CONFESSUM. Dans le très-ancien droit romain, et au moins jusqu'à la loi des Douze Tables', l'aveu en justice d'une dette liquide en argent autorisait l'emploi des voies d'exécution contre le débiteur, de la même manière que s'il eût été condamné 2. Il avait du reste le délai légal de trente jours pour s'acquitter 3, passé lequel on pouvait le conduire devant le magistrat (in jure) etprecéderà la mainmise [MANUS INJECTE)]. En effet, s'il ne payait ou ne fournissait une caution (vindex), le créancier l'emmenait dans sa maison, où il pouvait l'enchaîner Des lois postérieures aux Douze Tables assimilèrent plusieurs cas à ceux de l'aveu d'une dette d'argent ou de condamnation judiciaire, en accordant la manus injectio pro judicato 6. Plus tard, sous le système de procédure formulaire, l'aveu fait devant le magistrat du droit du demandeur dispensa de délivrer l'action, s'il portait sur une somme déterminée 6; dans le cas contraire, le magistrat nommait un juge pour faire l'estimation, non rei judicandae, sedaestimandae 7. G. HUMBERT.