Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article DELATOR

DELATOR. Le mot delator (de deferre) se prenait à Rome en trois sens différents. 1. Il désignait celui qui intentait une accusation publique devant les quaestiones pet peluae ou commissions permanentes [QUAESTIO PERPETUA]. Ce nom venait d'un des premiers actes de la procédure, la nominisdelatio, par laquelle, après avoir fait la POSTULATIO l'accusateur indiquait au président de la commission le crime et la personne accusée. Plus tard la delatio se confondit avec la postulatio, et indiqua une accusation criminelle poursuivie par un citoyen 2. Sous la république, les accusations, surtout contre les magistrats sortant de charge, étaient la voie ordinaire suivie par les jeunes ambitieux pour entrer dans la vie politique, et ce système dégénéra bientôt en abus 3. En outre, dans certains cas, l'accusateur triomphant obtenait une récompense, quelquefois le droit de cité [AMDITUS, REPEfUNDAE PECUNIAE] ou une meilleure tribu, et même une somme d'argent', prise sur les biens du condamné, et qui s'élevait parfois au quadruple. Ainsi se forma déjà le métier de QUADRUPLATOR. Contre l'abus des accusations calomnieuses furent rendues diverses lois punissant la ne fit que s'accroître sous l'Empire. Le droit de libre accusation qui subsistait ne.mena plus àla faveur du peuple, mais à celte de César; avant tout, dans les matièrels qui touchaient au crime de lèse-majesl é [MAJESTAS ], elle aboutit à une récompense pécuniaire lpruemia) que l'empereur était maître de prendre sur les biens du condamné à une peine capitale [PDENA], car celle-ci emportait toujours En droit, le delator pouvait bien retirer son accusation, mais en fait il ne se désistait que sur la permission du prince. Quelques-uns avaient même à leurs ordres une bande de sycophantes 6 qui avançait ou reculait sur un signe du maître. Quelquefois l'empereur luimême 7, fatigué de leurs ignobles services, brisait les délateurs. Mais la profession se maintint sous les mauvais princes; elle était encouragée par la loi de lèse-majesté qui assurait au délateur le quart des biens du condamné 8, lors même qu'il se suicidait pour éviter la confiscation 9. En outre, souvent les honneurs de la victime étaient décernés à son assassin. Sous les bons empereurs, une réaction, provoquée par la clameur publique, amenait à son tour des châtiments arbitraires sur la tourbe des délateurs. Titus 10 frappa de servitude ou d'exil les delatores ou mandatores qui avaient servi Néron, et, pour prévenir les abus, défendit d'attaquer pour un seul fait un accusé, en vertu de plusieurs lois, et de mettre en question au bout d'un certain nombre d'années l'état d'un défunt". Cela n'empécha pas les abus de la délation de reparaître sous Domitien, et Trajan dut sévir de nouveau contre ces infâmes calomniateurs, qui faisaient peser une crainte éternelle sur la tète des nobles et des riches 12. Mais la délation était un mal inhérent au despotisme impérial, et qui dura pendant tout le bas-empire. II. Dans un second sens, le mot delator désignait plus spécialement ceux qui recherchaient les biens vacants [BONA VACANTIA ou erepticia] ou sur lesquels le fisc avait un droit (rés fisci), pour les dénoncer aux agents du fisc 13, moyennant une récompense, t,raemium delatoruml'', Le jurisconsulte Marcien avait écrit un traité spécial sur cet objet '«Liber singularis le delutoribus) et dont plusieurs fragments ont été insérés au Digeste. Le droit fiscal encourageait les dénonciations (nunliutiones ad iscum 16). La loi Papia Poppaea [CADOCARIAE LEGES] avait offert aux délateurs une part 17 des valeurs caduques qui devaient revenir au fisc, et Néron les réduisit au quart au début de son règne 18. Le populos, considéré comme parens omnium, devait partager l'émolument des caduca avec ceux qui contribuaient à l'enrichir, si bien que sous Tibère déjà il avait fallu songer à adoucir la loi Papia 19. Domitien, à son début, réprima aussi les fiscales celumnias 20. Mais les besoins du fisc faisaient qu'on en revenait toujours à encourager la délation et que, dans les cas douteux, on prononçait en faveur du fisc 21. Cependant Trajan, pour prévenir les abus, rendit un édit, qui intéressa les détenteurs des choses du fisc à dévoiler la fraude 22, en se dénonçant eux-mèmes, antequam causa adversarium deferatur, et d'avouer (profileri) qu'ils possédaient une succession pour laquelle ils n'avaient pas la capacité de recueillir, jus capiendi. Moyennant cette pro fessio, le déclarant 23 pouvait garder moitié des valeurs dont il s'agit. Cette faculté de faire connaître son incapacité fut ouverte à tous, même aux femmes et aux pupilles, tandis que la délation d'autrui était interdite à eux aussi bien qu'aux veterani et aux milites 2''. En revanche, le fiduciaire même, grevé d'un fidéicommis tacite, avait le droit de dénoncer; mais le délateur devait poursuivre sa délation et établir les droits de l'État, sans pouvoir se désister, sous peine de tenir compte au fisc des valeurs prétendues ; aussi devait-il donner caution 26 et, s'il succombait, encourir la note d'infamie 26. Ces règles se maintinrent au bas-empire 27. Les biens ainsi recueillis étaient, comme ceux provenant des confiscations, à la disposition de l'empereur 28, qui souvent en faisait largesse à ses courtisans; aussi l'entourage du prince était-il avide de sollicitations à cet égard (t,etitio); plusieurs fois, il fallut restreindre cet abus. Des titres entiers au code Théodosien 29 (de petitionibus et delaloribus) et au code Justinien (de delationibus et petitionibus bonorum 30) s'efforcent de mettre un frein à l'avidité des gens de cour. On y traite les délateurs de traîtres, d'ennemis du genre humain, de race exécrable, le plus grand mal de la vie humaine, etc.31 L'empereur Constantin qui, en 313, défendit de les entendre, à peine de mort, ordonna en 319 de leur arracher la langue et de les frapper de la peine capitale. Cependant, la même année, il encouragea par des récompensçs celui qui dénoncerait l'exercice•du DEL 55 DEL métier d'haruspice dans une maison privée" : bien plus, en-325, il promet des honneurs à ceux qui l'informeraient des malversations des gouverneurs (judrees), des comites, etc. 33, en prouvant leur accusation. En 325, Valentinien et Valens prononcent la peine du glaive contre les délateurs convaincus de calomnie (pt'onuncialu.s) 3''. Ainsi la loi vacillait entre les exigences de l'opinion et les besoins de la répression. III. Enfin on appelle quelquefois aussi d,lator 36, le simple dénonciateur privé ou agent qui, sans accuser luiméme par voie d'IVSCRIP'rlo, faisait connaître un délit au magistrat; celui-ci, sous le bas-empire, pouvait le poursuivre d'office par voie inquisitoriale [INDEX, IRENARCHA, particulier lésé était maître de déposer sa plainte au greffe du président (euerelas suas apud acta deponens) 3s DÉLIA. Les Dr•lia étaient des fêles célébrées en l'honneur d'Apollon Délios, dans l'île de Délos et à Délion en Béotie. De semblables solennités ont pu exister dans certaines autres villes qui rendaient un culte à ce dieu t ; mais elles ne nous sont pas expressément connues. DELLA DE DÉLOS. I. Origine de ces fêtes. Le rôle religieux de Délos. la situation géographique et l'excellence de son port, le caractère national de son dieu, tout prédestinait cette île à devenir le centre d'une Amphic17 onie. En effet, dès l'époque homérique, les peuples de race ionienne avaient l'habitude de s'y réunir périodiquement et d'y célébrer des fêtes communes e en l'honneur des trois divinités déliennes, Apollon, Latone et Artémis. Ces panégyries devaient remonter jusqu'au temps où les Ioniens, refluant vers l'Orient, avaient couvert de leurs colonies les îles et les rivages de la mer Égée. Mais les traditions allaient plus loin encore, et Athènes, qui préten dait au titre de métropole des Ioniens, considérait Thésée et Érysichthon comme les fondateurs des solennités déliennes En dehors même de la race ionienne, on trouve la trace de traditions analogues, d'habitudes semblables et tout aussi antiques : la Lycie', l'éolienne Cyrné 6, la mystérieuse terre Hyperborée6, la Béotie'. la Messénie 8, la Laconie', la Crète 10, les îles doriennes de Rhodes. Cos, Calymna1l se rattachaient à l'île sainte par des liens religieux. L'hymne d'Apollon Délien décrit la splendeur et la gràce des fêtes ioniennes 1'. De toutes parts arrivent à Délos des théories; elles se composent d'ambassadeurs sacrés (théores), de prêtres pour sacrifier, de choeurs pour chanter les louanges du dieu et damer en son honneur. On débarque, on sacrifie, on offre les prémices; puis s'engagent les concours de gymnastique (trufgayir„ et de musique (épi Q9µ6;, dot-rit, dont les vainqueurs sont récompenses par des palmes cueillies à l'arbre sacré. Les danses et les chants formaient la principale et la plus belle partie de la fête. Les jeunes Deliennes (Ar,7,tétt7) 13 s'accompagnaient de castagnettes et imitaient le parler de tous les pays; elles disaient les antiques légendes et célébraient Apollon, Latone et Artémis. Deux autres danses, qui sont décrites avec quelques détails, semblent remonter à nue époque très ancienne, celle de la grue" et celle des flagellés 17: on exécutait l'une en faisant mille circuits autour de l'autel d'Apollon, l'autre en courant sous les coups autour de l'olivier sacré. Pendant ces cérémonies, ces exercices joyeux, les marchandises étaient étalées sur le rivage, et une foire se tenait en pleine sécurité, sous la protection du dieu76. La première théorie avait été conduite par Érysichthon, le premier concours, fondé par Thésée, du moins suivant la tradition athénienne 1'. On ne sait, ni comment s'appelaient ces £êtes, ni en quel temps elles revenaient. L'époque en a pu être différente DEL 56 DEL pour chacun des peuples qui les célébraient, selon les différences des traditions et des calendriers. Les Délions plaçaient aux mois de février-mars (ieoôç ow), premier début clu printemps, la naissance d'Apollon et leur grande fête des Apollonia'", Les théories de Cos et de Carystos venaient à Délos en septembre (Bou7ovteiv), et celles de Siphnos en octobre ('A7txroufioiv)39; le' mois Aâ),to;, dans les calendriers de Rhodes, Cos et Calymna, répond au mois de mai (00(pyr,~to'r,)Les Athéniens identifiaient l'Apollon Délien avec celui auquel ils offraient les OapyéXta; ils fixaient aux v1 et vu du mois Thargélion les anniversaires de la naissance de Diane et de celle d'Apollon a1. Telle devait être également, semble-t-il, la croyance d'une partie au moins des peuples ioniens et telle aussi la date des f Acis ioniennes I. Délos 22, Les liens de l'Amphictyunie se relachèrent peu à peu; les Ioniens d'Asie formèrent des associations plus étroites, plus jeunes et plus vivaces; des fêtes comme les EPHESIA remplacèrent les fêtes maritimes de Délos. Vinrent les guerres et tout ce que Thucydide n appelle les malheurs des temps (,uµyopai) ; les fêtes communes furent abandonnées, les concours tombèrent en désuétude et, vers le V0 siècle, les insulaires 2w, c'est-à-dire les habitants des Cyclades seuls et les Athéniens 25 continuèrent d'envoyer séparément des théories et des offrandes. Polycrate 20 et Pisistrate 27, qui voulaient tous deux appuyer sur la religion et couvrir de l'autorité divine leurs prétentions à l'empire de la mer, avaient essayé peut-être, mais sans succès, de restaurer les antiques solennités. En 426j"5 des fêtes nouvelles furent instituées par les Athéniens; Thucydide rapporte le fait dans les termes suivants 28 : « Le même hiver', les Athéniens purifièrent Délos, conformément à un oracle.... Après la purification ils célébrèrent pour la première foisla fète pentétérique des Delia. » I1 rappelle ensuite l'antiquité des fêtes ioniennes et leur décadence. Cet exposé montre que les Athéniens rattachèrent les Delia à ces lointains antécédents; ils ne pouvaient, en effet, leur enlever volontairement le prestige de ce Iong passé 29. Ils s'étaient toujours posés en chefs de la race ionienne; la ligue maritime de 476 leur en avait donné le rôle en renouant les traditions de l'Amphictyonie; c'est à titre d'amphictyons qu'ils administraient les temples défi ens, et à ce titre aussi ils relevèrent les antiques fêtes. Ils tenaient les alliés par la reconnaissance, ou au besoin paria crainte ; 18 Comptes des hiéropes de l'année 250. 18 Ibid. -. 20 Bischoff, De Pastis Anouym. Vit. Plut. 22 Le mois Thargelion existe dans la plupart des calendriers ioniens (Bischoff, De Fastes Graecor. aatiq., tan. IV). Denys le Périégete, v. 538, dit cependant que la réunion avait lieu au premier renouveau du printemps, hp-5op.1veu 31ox,5x2 v, v ,(u0, ce qui reporterait la date eu févriermars. 23 III, 104. 2'. Hestiatorion de Ceos à Délos (Herodot. IV, 35); prosodie. de Pindare pour les habitants de Ceos, hymne de Barchylides sur Delos (Sehol. Pied. Isthm, 1, 0; Schol, Callim. Li Del. 28). 25 Loi de Solon sur les Déliastes (Athen, VI, p. 234 D). Prix accordés aux vainqueurs des jeux de Délos (Pollux, IX, 61). Théorie de 495 (Herodot. VI, 87). 26 Polycrate et Delos, Thucyd. 1, 13, III, 104; Suid, Phot. s. u. 1768,x; Apostol. Proverb. 15, 9. Le sens donné au proverbe cxosa a est Gaia net Alifta semble indiquer que Polycrate n'institua ou du moins qu'il ne vit ni les uns ni les autres de ces jeux. 27 Purification de Délos par Pisistrate (Thucyd, 1, 8; III, 104). Bien ne prouve qu'il ait fondé ni voulu fonder des, jeux à Délos. 28 Thucyd. In, 104. C'est le texte capital. 29 Les Athéniens avaient peut_Otre déjà leurs Délia à Marathon (Sehol. Supin Ocd. Col. 1047 ; Athen. X, p. 424 F). 30 Défense aux Déliens, non-seulement d'être ensevelis dans Pile, mais d'y mourir ou d'y naître (Thucyd. 1. e. ; Plut. Apophth. Lacan. 15). 3t L'une était implicitement contenue dans la purification, l'autre fut formellement exprimée (Thucyd. V, 1; Anonym. ad Hermogen. dans Rhet. puce. IX, p. 454, éd. Walz ; tIyperid. Fragm. 74. dans Orat. Att. Didot, II, p. 393). 32 Il n'est, pour ainsi dire, pas une légende détienne qui n'ait sa contrepartie dans une légende athénienne, destinée à prouver la primauté religieuse d'Athènes et ses droits sur Délos. Hypéride avait fait de ces ils imposaient par la force, ils voulurent aussi imposer par la religion. lie là leur zèle de purificateurs, de là aussi la magnificence des Délies. Niais ils poursuivaient un dessein plus secret et plus hardi, c'était (le supplanter les Déliens. Des prescriptions rigoureuses qui devaient rendre file presque inhabitable20, les accusations d'impiété, plus ou moins fondées 31, les arguments théologiques et historiques 3e, la satire J3, la violence 3'" enfin, tout fut, employé pour décourager, déconsidérer, évincer les Déliens. La purification est de l'hiver 426, la célébration des Délies suivit; puis en 422, avant la seconde pentetéris, survint le procès et la condamnation des Déliens; on n'a pas, ce me semble, suffisamment reconnu l'enchaînement logique de tous ces faits. IE faut le rétablir pour montrer la place des Délies dans l'histoire de ce temps, et leur importance politique. L poque des Delia. Les Athéniens choisirent pour le début de la nouvelle fête la troisième année de l'olympiade, celle dans laquelle avaient lieu les Pythies de Delphes; elle devait, comme celles-ci, se renouveler de quatre en quatre ans, et être le point de départ d'une ère spéciale "5. Dans l'intervalle, des fêtes analogues, mais moins magnifiques, se célébraient à chaque anniversaire 30, comme les petites Panathénées dans l'intervalle des grandes. Cet anniversaire tombait, suivant la tradition ancienne et le calendrier athénien, au mois de thargélion et les vi et vu de ce mois 37. Cette tradition prévalut si bien qu'on en vint à la considérer, contre toute vérité, comme la pure tradition détienne 3", Programme des Delia. Les Délies étant, comme on l'a vu, une fête purement athénienne, sont entretenues, réglées et présidées par les Athéniens, de même qu'elles ont été fondées par eux. Les préparatifs s'en faisaient à Athènes; ils consistaient dans l'éducation des choeurs, la formation des ambassades, l'achat des victimes, l'armement du vaisseau délien et de ceux qui l'accompagnaient, l'examen des signes favorables qui annonçaient la date du départ. Les choeurs se recrutaient dans les meilleures familles d'Athènes "9, ils se composaient de jeunes garçons et sans doute aussi de jeunes filles. Les choeurs des Athéniens se distinguaient entre tous par le talent et la beauté 1. Les ambassadeurs sacrés chargés de représenter la ville auprès du dieu portaient le nom de théores ou de 4Xtaa-ra( a; ils étaient recrutés, équipés, dirigés par un archithéoret2, ou par plu traditions la trame de son An 7,oaxis ; 16 70; (Maxim. Planud. dans Ilhet. graec. cd. Watt, t. V, p. 481-2, etc.). Délos, colonie d'Athènes (Isocr. Panath. p. 241 D; Hyperid. dans Harpon.. s. v. 'a„o,xia). 03 Athen. IV, p. 173, citant Aristophane; cf. Phot. s. u. µaylOiu. 3'" L'expulsion en masse des Détiens (Thucyd. V. 1, 32, troirvav. Thucyd. III, 104. On compte en effet par pentétérides (v. plus bas, note 91) les couronnes numérotées et les formules des inventaires. Cf. Etym. magn. s. v. teps. si, d'après Aristote; Pollux, VIII, 107. 38 Les fêtes annuelles s'appelaient aussi Délia (Pollux, I, 31, 1), contrairement à l'opinion de Hermann (De theor. Deliaca, p. 13), qui se fait un argument, coutre l'authenticité d'un passage de Xénophon (Memer. IV, 8, 2), de l'emploi du mot àts,a pour désigner ces solennités. Cf. Cramer, A neca, O,ron.`Iii, 278, ou il n'est fait aucune distinction entre les petites et les grandes fêtes. 37 Cf. note 20. 38 Diogène Laerce le dit en propres termes. 38 Athen. X, p. 424 F. 4o Xenoph. Mentor. III, 3, 12. ri Harpocr., Suid., s. v. Anh,aoxai, d'après l'orateur Lycurgue; Hesych. s. v. Les Déliastes étaient pris dans la famille des Eumolpides (Bull. de corr. hell. 1879, p. 379), dans celle des Kérykes (Athen. p. 234 D), à raison de deux par famille. Ils étaient spécialement chargés de veiller à l'envoi des theories, dès que les signes favorables s'etaientproduits (Schol. Soph. Oed. Col. 1047 = 1102). Ace titre ils prenaient soin, sans doute, d'entretenir la Théoris. Ils passaient une année, comme parasites du dieu, dans le Délion de Marathon, en vertu d'une loi remontant au moins jusqu'à Solon. Le nom était appliqué, abusivement sans doute, à tous les théores envoyés à Deish. Gilbert, Deliaca, p. 32; Meier, De gentil. attic. p. 51 ; De theoriis, p. x; Bossuer, Be gentib. DEL -57DEL sieurs, quand les frais de cette liturgie étaient supportés en syntélie"t. Les théores étaient distincts des membres du choeur; le nombre des uns et des autres pouvait s'élever à une centaine de personnes; Callias, fils d'Ripponicos, en avait emmené 118 et Nicias 103 ". L'ambassade comprenait encore les IsponotoC, chargés de présider aux sacrifices et de surveiller les Délies ". L'ensemble de la députation portait ]e nom de Délias". Les victimes étaient nombreuses: car, dans les grandes Délies au moins, on immolait une hécatombe : les comptes de 377-1 mentionnent un achat de 109 boeufs "6 destinés à cet usage. Pour transporter pèlerins et victimes, on avait d'abord le navire spécialement affecté au service de la théorie détienne et que l'on appelait pour cette raison Or,ataxbv aao7ov, ou AO,Cct, ou Ou op Cs". C'était un petit bâtiment à trente rameurs seulement (rptaxés opoç), d'un type suranné, mais toujours tenu en bon état; on le regardait comme celui sur lequel Thésée lui-même était parti pour la Crète, en vouant à Apollon des fêtes, s'il revenait vainqueur". Comme on n'y pouvait transporter tout le personnel et tout le matériel, il est probable que d'autres navires suppléaient à son insuffisance; on employait de préférence ceux qui étaient réservés au service religieux ou administratif, tels que la Salaminia, et de là vient qu'on a souvent confondu la Délia et la Salaminia, la orp taxoe ip' et la Tptiipr;ç 49 L'armement se faisait avec des agrès fournis par l'État, par les soins de triérarques, qui recevaient en outre une allocation en argent". Le vaisseau armé, on attendait le signal venu du Délion de Marathon, pour mettre à la mer; les dieux révélaient eux-mêmes par la foudre leur volonté au. devin qui sacrifiait chaque jour sur l'autel d'Apollon et observait le ciel oi. Sur l'avis du devin, on couronnait la poupe de la galère sacrée 58 et l'on se mettait en route. Le départ avait lieu sans doute vers la fin du mois Munychion'i3, de façon à atteindre en temps voulu l'île sainte. La traversée ne demande pas plus de quatre jours, mais il fallait prévoir les vents contraires 5'. On voyageait en chantant 5°, sans doute à cause du caractère joyeux de la fête, sans doute aussi parce que l'on commençait dès lors à rendre hommage au dieu. La députation officielle devait être accompagnée de libres pèlerins, et le vaisseau sacré suivid'une flottille de bâtiments affrétés par les particuliers et les marchands "3. La fête commençait le 6 du mois Thargélion et durait au moins deux jours, car on avait à célébrer la naissance d'Artémis et celle d'Apollon, qui se succédaient à un jour d'intervalle. Il me paraît inutile, faute d'indications, de chercher à en déterminer plus exactement la durée et à III, fixer le moment précis où s'accomplissait chacune des cérémonies dont se composaient les Délies J7, L'ordre dans lequel elles se succédaient nous est du moins connu par Plutarque os ; il était le suivant : atouril, Oucia, âyoav, Éartxcatç. Un sacrifice préparatoire (rpoOG;J.n'rce iç €opri~ç) précédait tous ces actes qui forment la fête ellemème 59. Aussitôt débarqué, on se rendait au temple en procession; les théores et les choeurs se revêtaient de leurs habits de fête, posaient sur leurs têtes les couronnes et les diadèmes d'or 33, et s'avançaient jusqu'au temple en chantant ; ils faisaient sans doute ainsi le tour des lieux saints et s'arrêtaient au pied des autels célèbres. Pour éviter l'encombrement qui résultait du voisinage du temple très peu distant de la rive, de l'affluence des curieux accourus au devant des choeurs, Nicias, en 418, eut l'idée de débarquer sa théorie à Rhénée ou dans l'une des petites îles du canal de Délos, et de la faire défiler sur un pont jeté pendant la nuit en travers du bras de mer. Quelques commentateurs ont pensé que cette magnificence tourna en habitude, parce que, en 374, les amphictyons comptent parmi les dépenses des Délia des achats de bois; mais il est beaucoup plus vraisemblable que ce bois était simplement destiné aux sacrifices 61. On immolait ensuite l'hécatombe 62 ; les bêtes, parées pour le sacrifice, avec leurs cornes dorées, étaient sacrifiées sur tous les autels, sauf sur l'autel non sanglant, où l'on n'offrait que les prémices "Al n'est fait d'ailleurs aucune allusion à. cette offrande des prémices, qui cependant était une partie essentielle de la fête, une cérémonie particulièrement appropriée à la saison, et l'on ne sait en quel moment elle avait lieu. Nous ignorons également quelles cérémonies purificatoires s'accomplissaient; cependant rien n'était plus dans le caractère des fêtes thargéliennes, telles qu'elles nous apparaissent dans la liturgie des Athéniens °'. Les concours étaient de trois sortes : gymnastique, hippique et musical 05. Le programme des exercices gymnastiques devait ressembler à celui de toutes les fêtes d'alors, et il devait égaler les plus complets, puisqu'on avait voulu donner aux Délies le plus grand éclat. L'hymne homérique ne mentionne que le pugilat (ruq.ulzia); une inscription °° fait' connaître un vainqueur de la lutte (tcci)l). Les Apollonia de Délos, qui prirent la place des Délia, après l'expulsion des Athéniens, comportaient en outre les diverses sortes de courses à pied, stadion, diaulos, dolichos, hoplitès-dromos et le pentathle. On y faisait aussi des lampadédromies. Les concurrents se divisaient, suivant leur âge, en différentes séries, hommes faits, adoles 8 DEL 58 DEL cents, enfants B7. Ces divers concours et cette division en classes n'ont pu manquer d'exister dans les Délies attiques. L'hippodromie fut une innovation de l'année 42668; on sait le goût des Athéniens riches pour l'élevage des chevaux de course et pour les parades de cavalerie 63. En y donnant satisfaction, on contribuait aussi à l'éclat des fêtes, on les mettait de pair avec les plus célèbres de la Grèce. Il y avait des courses de chevaux et des courses de chars70. Pour la musique et la danse, elles avaient été pratiquées à Délos dès l'origine; Délos fut une des premières écoles d'art lyrique 71; la lyre, la syringe et la flûte étaient les instruments favoris du dieu 72, Artémis et Apollon présidaient aux choeurs des vierges et des garçons, enfin aucune fête ne se passait à Délos sans chants ni danses 73. Les choeurs ne se disputaient pas seulement les prix du chant, mais encore ceux de la force, de la grâce et de la beauté T4. Parmi les concours, nous pouvons signaler en outre ceux qui étaient ouverts aux trompettes (ece7;7ctx.nis) et aux hérauts (r.71t,u) 75. Le y.pavoc continuait sans doute à être dansé, ne fût-ce qu'en raison de son origine athénienne ; mais il ne rentrait pas, semble-t-il, dans la série des concours. Du temps où Délos était libre, la partie musicale de la fête était complétée par des représentations de tragédies et comédies, par l'exhibition de joueurs de flûte, de citharèdes et de citharistes, de psaltistes, de rhapsodes, par des récitations de parodies, prosodies, dithyrambes 76, etc. Pour les Délies nous manquons tout à fait de renseignements; mais on ne peut guère croire qu'elles fussent inférieures aux Apollonies. Aux concours étaient admis, avec les Athéniens, les autres peuples qui participaient àla fête et, en particulier, les membres de l'Amphictyonie. Les prix étaient de deux sortes; on les désignait par les mots vtxryr7ipta 77 et â9i,x 78 : les uns étaient destinés aux dieux, les autres restaient la propriété des vainqueurs. Les premiers consistaient en trépieds ou en boeufs, les seconds en phiales d'argent du poids de cent drachmes environ; celles qui n'étaient pas distribuées entraient dans le trésor du temple. Les trépieds étaient réservés aux choeurs, les phiales données dans les concours gymnastique, musical et hippique. Suivant l'antique usage qui remontait, disait-on, à Thésée, une palme sacrée complétait la récompense 79. Ces prix étaient donc des yiive; à la Enfin, après les sacrifices, les concours et la distri bution des prix, avaient lieu les banquets 8f. Certains peuples, comme les habitants de Céos, s'étaient construit des salles de festins (€aTtxvéptx) 82. Les Naxiens, les habitants d'Andros, les Déliens 83, possédaient des oir.ot, dont le caractère est mal défini, temples, trésors, ou salles de réunion. Les portiques, qui semblent avoir couvert une partie du territoire sacré, se prêtaient aussi à des réunions 84. D'ailleurs, pour pourvoir aux besoins des théores, on avait l'habitude de désigner des théarodoques 85, à qui l'on imposait ou qui acceptaient volontairement le soin des pèlerins étrangers. C'était un devoir général des Déliens de dresser pour eux des tables, et de là vint aux habitants le nom, tourné de bonne heure en ridicule, de tneoléTxt 86. Dans les magasins de matériel étaient conservés soixante-dix broches, des tables au nombre de soixante environ, et près de cent cinquante lits s7. Plutarque 68, après avoir énuméré les divers actes de la fête célébrée par Nicias, en 418, ajoute que ce pieux personnage consacra à Apollon un palmier d'or et lui fit don d'une terre. Il n'en faudrait pas conclure que les offrandes fussent faites nécessairement en dernier lieu. Parmi toutes celles qui pouvaient être présentées par les particuliers ou les villes, une seule mérite notre attention, c'est la couronne d'or qui, chaque pentétéris, était déposée au nom du peuple athénien dans son sanctuaire particulier89. On rendait ainsi hommage à la supériorité du dieu, qui excelle en toutes choses (pt teiov Tûu hem)" ; on se proposait aussi de commémorer la célébration des fêtes et, pour cette raison, chaque couronne recevait, en entrant dans les temples, un numéro d'ordre91. Ces couronnes sont ainsi, pour la chronologie délienne, des points de repère aussi utiles que sûrs. Les Délies devaient imposer à tous les participants, comme les Olympies, les Pythies, etc., une trêve sacrée, que peut-être les étrangers mêmes respectaient 92. Elles suspendaient à coup sûr toute action judiciaire et l'exécution de toute sentence. A Athènes l'observance de cette règle s'étendait même, pour les condamnations capitales, du jour du départ à celui du retour de la théorie, cet intervalle dût-il être d'un mois ou plus, ainsi qu'il arriva pour Socrate 93. On a généralement voulu établir un rapport entre la fondation des Délia et l'institution du collège amphictyonique, qui administrait au nom d'Athènes, et soi-disant de ses alliés, les temples déliens 9S. On a aussi prétendu que la durée des fonctions amphictyoniques était égale à la pentétéris, et que les Amphictyons rendaient leurs comptes de Délies en Délies, comme les trésoriers d'Athéna de Panathénées en Panathénées 9°. Ces assertions, connexes entre elles, sont également erronées. La période administrative et financière ne coïncide pas avec la période liturgique. Il ne faut donc pas ajouter aux actes accomplis durant les Délies la clôture de l'exercice financier et la reddition des comptes des Amphictyons. On ne sait quel rôle était dévolu à ces magistrats dans les Délies : on voit seulement que les dépenses étaient prélevées sur leur caisse en tout ou en partie 9°. Il eût été intéressant de connaître les peuples qui prenaient part aux Délies; mais les renseignements sur ce point sont rares et peu précis. Si l'on examine les comptes des Amphictyons, on voit que les peuples des Cyclades 97 sont les plus étroitement unis à Délos (Myconos, Syros, Siphnos, Ténos, Icaria, Paros, Céos, Sériphos, Ios, Paros, Naxos, Andros, Carystos en Eubée). Les catalogues d'offrandes mentionnent des ethniques se rapportant aux pays suivants : Naxos, Myconos, Amorgos, Paros, Mélos, dans la mer Egée, Argos, Sicyone, sur le continent grec, Elaia en Asie. Chalcis en Eubée 98. Nous savons d'ailleurs, par Pausanias, que Pronomos de Chalcis composa, vers la fin du v° siècle, un prosodion pour les théores envoyés par cette ville à Délos ". Les offrandes des Tauroménitains, des Naxiens et des Léontins 100 de Sicile s'expliquent par des circonstances passagères, par leurs relations avec la ville d'Athènes, et ne prouvent pas que ces villes eussent l'habitude de fréquenter les fêtes. Ainsi, à part les insulaires des Cyclades, on ne saurait dire quels étaient les membres de l'Amphictyonie et les participants des Délies t01. IV. L'histoire des Délia est le dernier point qu'il reste à. examiner. Comme la fète était proprement athénienne, elle suivit toutes les vicissitudes de la fortune d'Athènes. Les débuts en furent magnifiques, leur splendeur même répondait à un dessein politique (théorie de Callias, fils d'Hipponicos, théorie de Nicias, dont le faste demeura légendaire f0t). Les malheurs de la guerre, peut-être aussi le sentiment d'une tentative manquée, portèrent les Athéniens à en tempérer l'éclat. Les fêtes se prolongèrent néanmoins jusqu'à la prise d'Athènes et à l'intervention de Lysandre dans les affaires de Délos 903. La durée du temps pendant lequel elles furent ensuite suspendues peut être calculée très exactement, au moyen des couronnes numérotées. 11 y en avait douze en 364, quinze en 354, dixhuit en 342, vingt en 334, alors qu'il s'était écoulé en effet seize, dix-neuf, vingt-deux et vingt-quatre périodes quadriennales Les Délies ont donc été interrompues pendant quatre pentétérides, c'est-à-dire que les jeux cessèrent bien que l'on continuât à envoyer des théories10'. La tradition ne se renoua qu'en l'olympiade 98,3 = 386/5, un an après la paix d'Antalcidas. La formation de la seconde ligue maritime (378) rendit sans doute aux Délies un éclat 01 Corp. iriser. A. II, 814, liste des peuples et des particuliers dont le temple est créancier. 99 Corp. inscr. A. II, 813-827 et surtout l'inventaire inédit de 364. 99 Pausan. IX, 12, 5. Le fait doit être postérieur à la fondation des Délies. cf Lie; doit être remplacée par A ,ssstvo:, d'après l'inventaire de 364 et ceux des hiéropes détiens. Inventaire de 364 101 Une inscription trouvée à Larissa, en Thessalie, fait mention d'une victoire remportée dans les Délies. Mais le nom du vainqueur manque. celui de l'artiste qui avait fait la statue est inconnu et l'on n'a sème aucune donnée sur les caractères paléographiques du monument (Bull. de nouveau 106 et elles se prolongèrent tant bien que mal jusqu'en 330/29, où fut consacrée la vingt et unième et dernière couronne 107. C'est vers ce temps que Démétrius de Phalère dut être vainqueur de la course en char 108. Que les Athéniens aient été dès lors chassés de Délos, ou qu'ils s'y soient maintenus dans une situation plus ou moins précaire, les jeux cessèrent de nouveau. Bientôt l'habitude d'envoyer des théories, qui n'avait jamais été abandonnée, même après 404, tomba en désuétude à son tour, et laThéoris, demeurée toujours jeune depuis Thésée, périt faute d'entretien 109. La fête nationale des Déliens, les Apollonia, se relevait cependant et se parait de tous les ornements des Délia, concours, sacrifices et choeurs ifo. II faut attendre cent cinquante ans et le retour des Athéniens, remis en possession de Délos par le sénat romain en 166 av. J.-C., pour voir renaître une dernière fois les Délia. On sait par Strabon que les Athéniens donnèrent tous leurs soins aux choses du culte et du commerce. La panégyrie était un attrait pour les étrangers, une occasion excellente, une garantie de sécurité pour les marchands; l'affluence des étrangers à son tour embellissait les fêtes 1tt : les Délies refleurirent, moitié solennités et moitié foires, comme par le passé. Les inscriptions aussi témoignent de leur existence; théarodoques, canéphores, tout l'ancien personnel reparaît avec les anciennes fêtes 139. Ces textes sont de la fin du n° siècle, je n'en connais point d'autres. L'expédition de Mithridate frappa du même coup le commerce et la religion, et mit un terme aux fêtes 119 DÉLIA DE DÉLION EN BÉOTIE. Sur la côte est de la Béotie entre Oropos et Aulis, dans le territoire et près de Tanagra, existait un temple d'Apollon Délien, sorte de colonie religieuse du sanctuaire de Délos. Le temple occupait une hauteur, au pied de laquelle se trouvait une petite ville : tous les deux portaient le nom de Af),tov (auj. Dhilissi) 1". En 424, les Athéniens envahirent la Béotie et se fortifièrent dans l'enceinte sacrée ; mais leur armée ayant été battue en rase campagne, la garnison dut capituler i15. Les Béotiens vainqueurs, pour rappeler leur victoire et expier le sacrilège des Athéniens, consacrèrent l'argent du butin à l'érection d'un portique et à la fondation de fêtes en l'honneur d'Apollon , Latone et Artémis 116. La petite bourgade, le temple, qu'on avait laissé jusque-là tomber en ruines, devaient être le centre d'une grande solennité pambéotienne (7tavljyuptç), ou rnème internationale. Les évènements militaires qui précédèrent l'institution et en furent la cause se passèrent au début de l'hiver, au mois d'octobreS37 : on ne sait si les Délia se célébràient à l'anniversaire de la bataille, ou au printemps, époque favorite de la religion apollinienne. La date de la fondation, postérieure seulement de deux ans à celle des Délies attiques, l'éclat de la solennité indiquent peut-être chez les Béotiens l'intention d'opposer fête à fête. En tout cas la splendeur Nie., 3. Peut-être Euthydicos et Autoclès sont-ils aussi des archithéores, mais bien plus modestes en leur appareil et leur générosité. Corp. inscr. A. Il, 818, 1. 6, 8-9 molle, Archives, p. 28-9. ton La preuve est que la théorie avait été envoyée régulièrement en Thargélion 399, l'année de la mort de Socrate; Hermann, De Theor. 1079.) 109 tlomolle, Archives, p. 29-46; Plut. Thes. 22. 110 laser. chorégiques s295; k?7sA , Thacyd., IV, 89. ml q LVCAl uAi'iEN C NÂE C©NCVâINAE T9Î[AE'Ci) T E'L CHa©g•D!L cIVM 1)EL 60 DEL des Délia de Délion iu fut de courte durée, nous n'en savons que le nom et l'origine. Tu. I1oMOLLE.