AES IIORDEARIUM. Les veuves et les femmes non mariées (viduae) et les orbi, c'est-à-dire les impubères orphelins, et peut-être aussi les vieillards sans enfants, étaient exclus du cens comme incapables du service militaire; ils devaient cependant, comme propriétaires, contribuer à la solde des légions; leurs biens fournissaient à l'entretien des chevaux payés par l'État. L'impôt établi par Tarquin l'Ancien.et maintenu par Servius sur les veuves et les orbi, pour cet entretien, fut nommé aes hordeariûm 2. La somme payée à chaque chevalier était de 2,000 as annuels par cheval, ou originairement de 400 as librales [As], somme qui correspond à la ration de sept médimnes d'orge par mois fournie par l'État à chaque cavalier equo privoto'. Cet impôt fut aboli par Valerius Publicola, mais rétabli par Camille, pendant sa censure, l'an 402 av. J.-C. 4. Il semble résulter des termes de Cicéron' que l'institution de l'aes hordearium subsista longtemps encore. On voit du reste que les veuves furent surimposées dans le tributum temerarium établi l'an 44 av. J.-C. Gaies nous apprend que le cavalier qui avait droit à l'aes hordearium employait contre le tribunus aerarii l'action de la loi nommée PER PIGNORts CAPIONEM, qui était une saisiegagerie opérée en termes solennels 9. G. IIuMBERr.
AES MANUARIUM. Argent gagné au jeu, ainsi nommé parce qu'on le ramassait avec la main (manibus collectum) t on plutôt parce qu'un coup de dés se nommait manus [TESSERAE] . CH. MOREL.