DY ASTElA (t3uvaa oCe). Idom donné, dans le droit constitutionnel de la Grèce, à l'une des formes de l'oligarchie. Ce qui caractérisait cette espèce de gouvernement, c'était d'abord que le pouvoir appartenait à un certain nombre de familles privilégiées, qui se le trams
DYN si3 DYN
mettaient héréditairement; les fils succédaient à leurs
pères : 'TGty n«ïç itvTL iic pbç ci b . C'était, en second lieu,
que ces familles privilégiées gouvernaient à leur guise, suivant leur bon plaisir, sans être astreintes à l'observa
tion d'aucune loi : 6''Txv âPe, u' 6 vuoç, etty' oi 17/0101CEÇ. La auvxuTai est donc une forme détestable de gouvernement. Aristote a pu dire d'elle qu'elle est aux oligarchies ce que la tyrannie est aux monarchies, et ce que la démocratie pure est aux démocraties t.
On peut ranger parmi les Suv«BTetxt l'oligarchie des Bacchiades, qui, pendant deux siècles, furent maitres souverains à Corinthe'. Hérodote nous dit que, pour échapper â toute influence étrangère, cette puissante famille pratiquait l'endogamie. Les Bacchiades ne donnaient leurs filles qu'à des Bacchiades, et réciproquement un Bacchiade ne pouvait épouser qu'une Bacchiade. Les historiens rattachaient inéme la ruine de cette famille à une infraction
i. cette règle, Cypselos, qui la renversa du pouvoir, était le fils d'une jeune Bacchiade infirme, qu'aucun de ses parents n'avait voulu épouser et qui s'était mariée à un étranger
On peut également qualifier de èuvs sl le gosrrern ment de Thèbes à ['dpoque des guerres Médiques. Les Thébains, de leur propre aveu, étaient alors gouvernés, non pas par une aristocratie soumise aux lois ou par une démocratie, mais par une poignée d'oligarques, qui avaient concentré entre leurs mains toute l'autorité. Ce régime, très voisin de la tyrannie, n'avait nul souci de la légalité et, de la modération, dont les simples oligarchies tiennent habituellement compte
La Thessalie, un demi-siècle plus tard, était encore au pouvoir de quelques familles puissantes, qui ne lui laissaient aucune indépendance, eV, qui favorisèrent les Lacédémoniens dansli;ur lutte contre Athènes E. C.iTL ris.;.
EBU -4lr'rEBU
t BLJ t ('EXé ctç). De bonne heure connu, apprécié, employé dans les arts, l'ivoire fut l'objet d'un commerce important dès les temps les plus anciens'. Les Grecs, bien avant d'avoir vu vies éléphants, en posséderont et en utilisèrent les défenses', que quelques-uns considérèrent comme des cornes, peut-être à cause de leur forme et de leur dimension, mais aussi à cause de la façon dont elles s'insèrent dans les os de la mâchoire supérieure. Bien que cette opinion ne soit ni la plus ancienne ni la plus généralement adoptée, elle ne laissa pas d'avoir cours assez longtemps; Pline l'Ancien la rapporte; Pausanias l'examine et l'adopte ; le compilateur Étier' l'affirme comme une vérité; Lucien lui-même se sert des termes é1ef.p4vzmv xépaa 3. Mais les auteurs les plus anciens, comme Hérodote, tiennent les défenses de I'éléphant pour des dents'` ; l'idée la plus répandue fut que c'étaient
a celles des hippopotames et des sangliers, et Pline les désigne à l'occasion par le mot arma 0.
Les textes des auteurs anciens nous montrent que l'on attacha toujours en Grèce et à Rome, aussi bien qu'en Asie, un très haut prix à l'ivoire. Ce fut une des matières les plus recherchées et sa vogue ne parait jamais avoir subi de diminution. Nous voyons l'ivoire exigé comme tribut des peuples qui pouvaient en fournir : les Éthiopiens, au temps d'Hérodote, envoyaient en Perse, comme don triennal, vingt grandes dents d'éléphants 6. 11 figurait dans les présents que se faisaient les princes'. Les descriptions d'objets et d'édifices décorés en font mention à enté de l'or, de l'argent, de l'électrum et des pierres précieuses Ornement distinctif de la dignité royale chez les Etrusques, il fut emprunté par les Romains pour faire ou pour décorer les insignes et les sièges de leurs hauts magistrats 9 ; plus tard il figura dans les triomphes, soit travaillé, soit à l'état brut; au dire de Tite Live, douze cent trente et une dents d'ivoire furent portées au triomphe de Lucius Scipion10. Ce fut encore la décoration principale de celui que César célébra sur l'Afrique ". Sur la bande inférieure (l'un diptyque du Ive ou du v' siècle après J.-C. (voy. la fig. 2459, p. 275), on peut voir une grande défense d'éléphant parmi les présents qu'apportent des barbares vaincus. A l'époque où le luxe romain atteint son plus grand développement, l'ivoire est encore un des éléments principaux de l'ornementation des temples et des palais, dans la décoration desquels on l'allie aux substances les plus prisées et les plus chères L9. Si
Pausanias vante la piété et la magnificence des Grecs qui faisaient venir de l'Éthiopie et de l'Inde la matière les statues de leurs dieux, ce ne peut être qu'à raison du prix élevé de cette matière Ce qui prouve encore quelle valeur intrinsèque on reconnaissait à l'ivoire, c'est le fait d'avoir été conservé dans les temples, à l'état brut, comme objet précieux, surtout lorsque les morceaux atteignaient des dimensions remarquables". Tout le monde connaît l'histoire de ces défenses d'une grandeur extraordinaire gardées dans lé temple de Junon, à Malte, qui, enlevées pour le roi Massinissa et renvoyées par lui au sanctuaire,
1 quand il en avait connu la provenance, furent en dernier lieu volées par Verrès'. Une antique tradition voulait que Bacchus eût rapporté d'Éthiopie les dents d'éléphant que l'on voyait parmi d'autres présents dans le temple de la déesse syrienne à Hiérapolis 16.
L'ivoire, semble-t-il, fut d'abord tiré, au moins en majeure partie, du continent africain, notamment de l'Éthiopie, dont les éléphants étaient renommés pour leur grande taille ", et du pays des Troglodytes. Dans le voisinage de ces contrées se trouvaient de vastes territoires où l'on chassait l'éléphant, et les défenses de cet animal étaient si abondantes en ces régions que, d'après un passage de Polype cité par Pline, on les employait communément à des usages assez vulgaires, par exemple pour faire des jambages de portes, puis dans les étables des bestiaux ; enfin on s'en servait en guise de pieux ". Une notable partie des dents travaillées en Grèce, au temps de Phidias, était fournie par l'Éthiopie 10, où le principal marché de la région était la ville d'Adulis 20; il en venait aussi par l'Égypte méridionale". La côte d'Afrique, au delà du lac Triton 22, le pays dont Ghadamès est aujourd'hui la capitale et que Pline disait infesté de troupeaux d'éléphants u, la Mauritanie, firent aussi un grand commerce d'ivoire ; enfin les marchands phéniciens allaient en chercher sur la côte occidentale de l'Afrique, au comptoir de Carné 2s. On en tira encore du pays des Nabatéens, en Arabie25. Mais à mesure que s'accroissait la consommation, pour satisfaire aux besoins du luxe, on fut obligé de s'adresser à d'autres contrées, surtout pour avoir des défenses d'une grandeur un peu considérable. C'est alors que l'Inde envoya à l'Europe l'ivoire dont ses ouvriers et ses artistes commençaient à manquer et devint, un peu avant l'ère chrétienne, le principal pays d'origine de cette matière précieuse, comme on peut en juger d'après les écrivains latins, chez qui les termes eltur iaadicunt reviennent si fréquemment='. Du
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reste l'ivoire indien avait été employé par les sculpteurs grecs concurremment avec celui d'Éthiopie u.
La grande consommation d'ivoire que l'on fit dans l'antiquité, son application à la statuaire, prouvent que les Grecs, grâce probablement à leurs relations commerciales avec l'Asie, purent se procurer cette matière en assez grande quantité45. Les conquêtes d'Alexandre la firent affluer en Europe. Mais c'est sous les successeurs de ce prince que l'abondance de l'ivoire paraît avoir atteint son plus haut degré. Dans une fête en l'honneur de Dionysos, célébrée sous Ptolémée Philadelphe, en Égypte, on vit six cents défenses d'éléphants portées par des esclaves éthiopiens; il y en eut jusqu'à huit cents dans une pompe d'Antiochus Épiphane. On pouvait admirer, dans le vaisseau de Ptolémée, un portique en ivoire, orné de figures de même matière 3". L'expansion de l'empire romain, ses conquêtes en Afrique et en Asie, en apportèrent aussi à profusion à Rome 3t. Selon Quatremère de Quincy, cette abondance était due à l'usage que les Perses faisaient des éléphants dans leurs armées. On consommait, en effet, autrefois une grande quantité de ces animaux dans les guerres ; il y en eut dans l'armée d'Alexandre, dans celles de Pyrrhus et d'Hannibal. S'ils n'entrèrent jamais dans le système de guerre des Romains, chez ces derniers les jeux publics en absorbèrent un grand nombre 32 : aussi, au premier siècle de notre ère, Pline constate-t-il la diminution des éléphants et la rareté de l'ivoire. On se mit alors à travailler les parties des défenses recouvertes par les chairs, qui auparavant n'étaient pas estimées 33 ; on employa, même pour la statuaire, les dents saillantes de l'hippopotame 3'. ; puis les os de divers animaux furent mis à contribution, notamment ceux de l'âne, du faon, pour faire des dés, des manches de couteaux, des coins, certains couteaux de jardinage, des flûtes 35 ; d'autres os, nous ne savons lesquels, furent aussi débités en lames pour remplacer l'ivoire dans le placage des meubles3G. Ceux même du chameau seraient entrés dans la confection des statues 37.
Usages. Sa blancheur, sa durée, la facilité avec laquelle il se travaille, tout désignait l'ivoire comme une matière d'une haute valeur pour l'ornementation et la décoration. On le débitait, au moyen de la scie, en petites lames, ou plaques, de diverses grandeurs, qui s'incrustaient dans le bois ou dans le métal, ou dont on couvrait de larges surfaces". L'épaisseur de ces plaques devait varier selon qu'elles étaient unies, gravées ou sculptées. Les plus anciennes que l'on connaisse semblent avoir été travaillées en Égypte, qui, située dans le voisinage de la contrée où abondaient les éléphants, fit de bonne heure un grand commerce d'ivoire ouvré avec la Phénicie,
l'Assyrie et la Chaldée. On voit au Musée Britannique de petites plaques ciselées qui proviennent d'un palais de Nimroud : elles sont décorées de motifs dont le style, d'après MM. Perrot et Chipiez, fait songer à l'Égypte ou à la Phénicie. On en a trouvé aussi qui paraissent avoir été exécutées à Ninive ou à Babylone. Ces plaques étaient appliquées sur des lambris de cèdre ou de cyprès ; on les incrustait quelquefois de pierres fines ou d'autres matières précieuses; certaines parties étaient dorées. De nombreux fragments d'objets en ivoire ont été découverts dans les sépultures phéniciennes de Chypre et de Syrie, ainsi que dans celles de l'Étrurie et du Latium 39.
Dans les temps héroiques de la Grèce, les péries et les harnachements de tête des chevaux furent ornés d'ivoire, quelquefois teint en rouge; c'était un genre de parure très recherché 40. L'auteur de l'Odyssée nous peint les armes des héros et les palais des rois comme resplendissants d'ivoire et d'autres matières précieuses u. Le lit d'Ulysse, le trône de Pélénope, en sont incrustés' 13Le roi d'lthaque ouvre son trésor avec une clé d'airain à poignée d'ivoire". Hésiode le met au nombre des matières qui composent les reliefs du bouclier d'Hercule ". Peut-être l'employait-on à l'état massif pour faire des fourreaux et des gardes d'épées ou de poignards'`'. En tout cas, l'usage d'en décorer les armes persista longtemps, car nous savons que dans la maison du père de Démosthène il y avait une provision d'ivoire pour les besoins de l'industrie 10,
Chez les Romains, cette matière fut d'abord réservée pour les temples des dieux" et les insignes des hauts magistrats "8; le trône de Tarquin ", la chaise curule s0 en étaient ornés; au ul° siècle de notre ère c'était encore la coutume de placer sur un lit d'ivoire la statue de l'empereur défunt dans la cérémonie de l'apothéose ". . Mais lorsque avec la richesse le goût des ornements luxueux eut pénétré chez les particuliers, l'usage de l'ivoire devint immodéré. On ne se contenta plus de faire des ouvrages de marqueterie dans lesquels la matière blanche se détachait sur un fond de couleur plus sombre "3, mais on en plaqua des meubles entiers"J. Les allusions aux lits d'ivoire reviennent assez fréquemment sous la plume des écrivains dansles descriptions d'ameublements luxueux -a Uni à l'or, il brilla sur les murs et aux plafonds des palais et des maisons riches ". Dans les salles à manger de Néron des tablettes d'ivoire mobiles ou percées de trous répandaient sur les convives des fleurs et des parfums ". Non seulement les chariots sacrés appelés 'PENSA, sur lesquels on promenait aux jeux du cirque les images des dieux, niais même les chars des particuliers en furent
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Outre les poignées d'épées et L 1r' ii.e r juteux,
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frappait 1 c , us de la lyre st 's dont con faussait des £..,.abeilles ou
mairie _„ que les ip
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lites hie. 'sp tin' épaissis 7 ripais lit" rel 0t 1 s'appliquaient sur des surfaces planes, rriric,ttalernent sur des panneaux de portes et sur certains rneu-. bues'", Les t,as-relief's historiques qui décoraient les portes du temple de Minerve, à Syracuse, étaient, renom-
dans l'antiquité' (in en pouvait -voir r celles de,
qu'Auguste dédia a Apollon en l'tio,rçsur rte lira
vie' .ire cl' detium n. Le hais .. et l'ivoire
alternaient, dans les sent' rex ,rit les flancs
,5., célèbre coffret dit us 1' tem
ple de June_, a Olympie, di ar ., a laisse
une description qui donne sc,= L -d, l'art corin
thien au vne ,iècle, ayant i are el. =i1 Lies fouilles
faites ers Gr-ce et en Italie on-nais reliefs d'us
et d'ivoire provenant de cassettes e., u a,_ : quel
ques--uns offraient des l'aces de coule. u t r iore'P D'autres, publiés par Buonarotli, paraissent avoir orné des chars '. Enfin, nous savions qu'à Rome dans la ceJc-
_. e hart. XIV, 3, sit 1 xe v; rra dsas Ies
)110149es Graux, 646. r-R, t '.e "t. r• _61 Paris, V, et,
193; Prop. IV, 6, 8. Cf. H. Biünmer, 0;.. id. p. 365. 69 Dion, 14,51 Ocra
per, Op. cit, p. 372, n. 4irg, h,,, , ï 6474 Ath,.. 1V, 130 c; Mari.
E R l'
bration dei, plus .7ral,uls triourpbes parurent des 't ulpt pr ;,tl voire représentant les villes conquises
" airtaii'e. -Le peu d'étendue des mor,'caiiX Glue pouveet fournir les défenses, ia difficulté de les assem
li . `ment pendant assez longtemps les artistes à
vc ul I dr'nt que sur de petits objets et des surMues pq.rucs., ('coudant, à force d'ingéniosité, les sculpteurs grecs parvinrent e employer l'ivoire, dans la stil
ire pour représenter les parties nues tandis que les Xétements et les autres accessoires étaient en or ou plus rarement en bronze. Ce furent, à ce que l'on croit, deux artistes crétois de l'école de Dédale, Dipcene et ccyllis qui, ara v I 'harle, ouvrirent à la statuaire cette voie nouvelle ,ru :c5 Grecs parcoururent une carrière sr grillante, crans laquelle il furent sans rivaux comme sans suc1'es
rs'I. Le groupe du temple des Dioscures, a Argos, t-tait I oal, (r' rie ce genre la phis ancienne oit I .ocre mit été employé et encore ne l'avait-il été que pour une très
e partie u. Mais c'est au ve siècle que la statuaire
seléplaantiriO atteignit son apogée avec Phidias et ses élèves. Alors furent exécutées ces œuvres colossales, aujourd'hui complètement détruites et disparues, qui excitèrent l'admiration du monde antique. Nous ne pouvons songer à énumérer ici toutes les statues de divinités dont l'or .l, l'ivoire étaient les matières principales. Il suffira de rappeler d'abord les images de grandeur naturelle gui se trouvaient dans le temple de Junon, à f 1ym,iie'; puis; parmi les statues eolossales,la Minerve lu Parthénon, haute de vingt-sue coudées (environ 1 _mitres) ; le visage, tes pieds, les mains étaient d'ivoire ainsi que ia tete ils, Méduse et une 'Victoire rie deux mètres de's_raut placée sur la main de 1.a déesse. La prunelle ales yeux avait été faite d'une pierre dont la couleur se rapprochait de celle de l'ivoire et que Quatremère deQuincy croit titre la calcédoine °", lin devait encore h Phidias la statue si célébre du Jupiter d'Olympie, plus haute d'un tiers que la Minerve d'itthénes Citons encore la Junon d' Argos, ;ouvre tac Polyclète 3"; l'Esculape d'T'pidaure, du au roseau de T:hrasyrnède R' deux images de Jupiter placées, l'une dans temple de Cyzique, l'autre dans celui de Syracuse,
'fl.. usrnlleepar Denys le Tyran "g. Quelques sca
t été construites tout entières en ivoire, comme
erse :tlea., qu'Auguste tif transporter de lésée à
un elle orna le forum qui portait le nom de ce pr°ince40; sur ia, mérm place se dressait, selon Pline, un Apollon semblable 90. Peut-être faut-il ranger dans cette catégorie le Jupiter d'ivoire, oeuvre de l'asitèlës, que l'on voyait, à Rome, dans le temple bàti par Metellus"(
pièces de 'harpont, solidement renées L e sJx. autres par toute une armature intérieul
de crampons, de = i t,Silte cbée.rona, de
4 it à fixer la statue on piédestal, nS,CSS à ei_ile bois , e sr . `jet c'ti. ° c' torse d'un
me ie Jupiter t était bene, '2itline 'erti c de Quine.. sine sorte de tour mise l6a
it s du i C rées eet di-. Jipar
EL C
"-les images des princes furent aussi «min ées en or et en ivoire; Pausanias cite dans le Philippecm d"Olymnie des statues de la famille d'Alexandre, oeuvres du sculpteur Léocharés",
La fabrication de ce genre de statues devint à, le longue nue industrie grecque et peut étre athénienne, qui paraît avoir été l'objet d'un commerce assez important, puisque, selon Phîlostrate, Apollonius de Tyane s'embarqua sur un vaisseau athénien. chargé de statues de divinités en or et en ivoire, à destination de 1'ëtranger, oà leur possesseur allait les vendre à ceux qui vaudraient les consacrer clans des temples 93.
Deux passages de Pline le faune donnent n penser que l"art de la statuaire en ivoire, dont le Jupiter de Pasiv bêla-1s avait été à Rome le premier modèle, continua d'y erre exercé. Dion Cassius parle d'une statue de César faite de cette matière . Selon Tacite, l., sénat avait décrété qu'une image semblalllc de. Germanicus ferait partie de la pompe sacrée aux jeux du cirque 91, et Titus, d'après Suétone, fit exécuter en ivoire une représentation équestre de Britannicus 9e.
Aucune de ces statues n'a pu résister au temps et parvenir jusqu'à flous. Dans quelles circonstances, à quelle, époque ont-elles péri`) nous ne savons, tin grand nombre durent être détruites sous Constantin, lorsqu'il fit briser les idoles et s'en fit livrer la, matière ". Certaines oeuvres célèbres qui étaient la gloire de l'empire furent cependant épargnées et transportées û, Constantinople "3, où I'on pouvait, dit-on, les voir encore au xI siècle 91a. On pourrait croire, d'après Libanius, que te Jupiter d'Olympie était encore dans son temple au. ive siècle de notre ère s66. Mais, à partir de cette époque, le silence se fait sur lui ainsi que sur les autres chefs-d'oeuvre du même genre. Du reste, ces statues ne devaient pas être moins difficiles à conserver qu'à établir. On s'est souvent demandé, sans pouvoir résoudre le problème autrement que par conjectures, comment les anciens étaient parvenus à construire non seulement des colosses, ruais même des images de grandeur naturelle, avec les morceaux d'ivoire de petite étendue que fournissent les défenses °i . lin a avancé sans preuves que les dent:; d'éléphants étaient plus grosses dans I`auticquité qu'aujourd'hui 1" , mais nous savons que celles qui att ugnaient des dimensions un peu considérables étaient consacrées dans les temples et conservées comme objets de curiosité soso On sait avec certitude que les statues chryséléphantines étaient creuses; l'intérieur était de bois et pouvait être visité curieux à voir au point de vue technique, il n'offrait rien d'agréable à l'oeil ii'. L'extérieur, d'or et d'ivoire, était monté sur un noyau ou bâti de
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sur ce noyau. que l'on ajustait le dire revêtement dit\ ire, telles-ci d ait d'après un modèle, Pr.;9'ahle'.i
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On dot regarder comme Inca i lbie. sein mire vie Quine; que fis anciens prirent ta les défenses de-, morceaux plats d'unes assrv étendre. Il parait probable qu'ils obtinren en amollissant l'ivoire et en le rendant niatlt
pr•acédé aujourd'hui perdu, dont l'inventant ,.
route à. Démocrite 163. Malheureusement les
ment,5 qui cous sent pars '110e ce ' bijtet niai
précision on. ne sont . des fables, P ua,.':i -vaguement de l'ractio+n dit fei, 1 7; PIutar-que, d'une décoction cP org' i.13o4j fit'; litn. eorisbe, de
de mandragore, tuée iagnelic il fallait faire l'ivoire pendant 'rosir., . i)if t Cul n o été essayés ;_ans tes tel-,ps modernesans € résultats ',Quoi qu'il en soit, il ressort assez :dei
du passage de Pausanias que l'on taillai dans legs Penses des cylindres creux qui pouvaient être déroulé Ces espèces de gros tubes étaient soit naturels, soit c-,ntenias artificiellement, l'omis effet, la partie poiistu d€. la dent d'éléphant, celle qui fournit la meilleure ma. est massive dans le tiers à peu prés de la longueur totale la partie médiane est el«iuse et la cavité devient do plus en pus lu ge, à..mesure {nette se rappris' ,;e
cheire; le der'iti s tiers ?:l'est, plu q17':
dont la matière est de gitailté inf€ rien!.
fluincy a supposé que, pour les besoins
les anciens se servaient de la partie médise te et creusaient 1a portion massive, de n• mere a obtenir des triincons cylindriques dont la superficie était à. celle des calice coupées dans la masse comme la circonférence tua diamètre, ce .,t a-dire triple en étendue 's'a », Ces tronçons sciés en une place ais le sens l". la le gue ai', li ne
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s'agissait plus que de les amollir et de les dérouler pour en faire des surfaces planes. « Les matériaux de la statuaire en ivoire, dit notre auteur, furent donc des dalles débitées à même les défenses de l'éléphant, dans une étendue qui put aller depuis six pouces (0m,16) jusqu'à vingt-quatre (Om,65) et plus. » Elles pouvaient avoir deux pouces (0m,0b4) d'épaisseur.
Lorsque les plaques qui devaient servir à la décoration des édifices ou des meubles et les dalles destinées à la statuaire étaient apprêtées, elles passaient aux mains des sculpteurs. Les renseignements nous font défaut sur les instruments spéciaux (elpyxva âaapxvTCup.(116) dont se servaient les artistes pour travailler l'ivoire et sur leurs procédés. A peine connaît-on quelques-unes des opérations qui suivaient. Les surfaces une fois taillées, sculptées ou gravées, il fallait les polir, ce qui se faisait avec la peau de lasquatine ou ange de mer. I1 devait y avoir d'autres procédés que nous ne connaissons pas 117. Pour fixer sur les murailles et les meubles les plaques sculptées en relief ou gravées, pour ajuster les dalles tant sur le fond de bois qui les doublait que sur le noyau même de la statue, on employait entre autres moyens une colle de poisson particulière, qui se fabriquait clans la région de la mer Caspienne ; très tenace et translucide, cette colle, une fois sèche, devenait presque insoluble". Le revêtement terminé, suivait une opération désignée chez Lucien par le terme utzi ttv, qui parait avoir été une retouche générale de l'oeuvre 79. Après cela, il restait à achever la statue en disposant à leur tour et en fixant sur le noyau de bois les parties en or ciselé, telles que la chevelure, les draperies et les autres ornements. Celles-ci pouvaient être montées de manière à s'enlever facilement, comme on le voit d'après le récit de Plutarque, où Périclès invite ceux qui accusent Phidias d'avoir détourné une partie de l'or qui lui avait été confié pour les ornements de la déesse, à faire démonter ceux-ci pour en vérifier le poids "°.
On comprend aisément que ces statues, composées de pièces de rapport, étaient exposées à souffrir des influences atmosphériques, sans parler (les autres causes de dégradation qui devaient en rendre l'entretien très difficile, comme les insectes et les rats qui élisaient domicile à l'intérieur 122 L'humidité, la sécheresse agissaient sur les bois dont le gonflement ou le retrait pouvait disjoindre les compartiments d'ivoire. Aussi n'est-il pas étonnant que le Jupiter Olympien, vers le commencement du lue siècle av. J.-C., ait eu besoin d'une restauration. Celle-ci fut confiée à un artiste nommé Damophon, qui s'en tira à son honneur t22. Afin d'obvier à ces inconvénients, les bois étaient enduits de poix 123 et, suivant les lieux, on irriguait les statues avec de l'huile ou de l'eau, ou bien on avait recours à de simples courants d'air frais et humides pour maintenir le noyau toujours dans
le même état. La Minerve du Parthénon, placée dans un endroit sec et brûlant, était humectée d'eau. Au contraire, la région de l'Altis, où se trouvait le temple d'Olympie, étant très humide, on employait l'huile à la conservation du Jupiter et même en assez grande quantité pour qu'elle se répandit sur le pavé devant la statue et qu'on eût établi un rebord circulaire en marbre blanc pour l'arrêter 12'x. De petits conduits, ménagés dans le noyau et habilement dissimulés, permettaient de distribuer l'huile ou l'eau bien également dans la masse. Pline nous révèle cette particularité pour la Diane d'Ephèse, que l'on irriguait avec du nard par de nombreux canaux (multi.s foraminibus), afin d'empêcher la désunion des joints 123. La Minerve de Pellène était dressée au-dessus d'un souterrain d'où s'élevait un courant d'air qui, passant par l'intérieur de la statue, y entretenait la fraîcheur 1". L'Esculape d'Épidaure, dont nous avons parlé, avait été établi au-dessus d'un puits 127. Mais c'était l'huile que l'on employait le plus ordinairement. Pline attribue même à celle qui était vieille la propriété de préserver l'ivoire de la carie. Une statue de Saturne, à Rome, en était remplie f2". L'entretien des statues divines était, en Grèce, une fonction publique placée sous la sauvegarde de la religion ; celui du Jupiter d'Olympie avait été donné par les Eléens, comme privilège, aux descendants de Phidias, qui remplissaient encore cet office au ne siècle ap. J.-C., avec le titre de ?attpuvTa(129.
Pour désigner l'ouvrier qui travaillait l'ivoire, nous trouvons en grec le terme éasyxvToupyôc, en latin celui d'eborarius fa/ter fM1O. Mais on pense généralement que ces expressions ne s'appliquent pas à la profession d'ivoirier proprement dite, mais plutôt à une branche spéciale de cette profession, l'industrie des lihri elephantini 131, autrement dit des couvertures de livres [liber] et des diptyques ]DIPTYCHON], dont l'usage fut si répandu vers le ive siècle.
Disons encore qu'avec l'ivoire brûlé le peintre Apelles avait imaginé de préparer un noir auquel on donnait le nom d'atramentum elephantinum 132. Enfin, mentionnons, pour souvenir, l'ivoire fossile bigarré de blanc et de noir dont parle Théophraste 133
Légendes et superstitions. A cette matière se rattachent quelques traditions poétiques et quelques superstitions. Homère et les poètes postérieurs veulent que les songes vains et trompeurs s'échappent des enfers par une porte d'ivoire ou plutôt plaquée de lames d'ivoire (7pttr'L'OLI' aipavTOç 13'x), et c'est par cette porte que, chez Virgile, Anchise fait sortir Énée du Tartare, comme si le poète croyait nécessaire de nous avertir que tout son sixième chant n'est qu'une belle fiction "6 On montrait à Élis un os du bras de Pélops, que l'on affirmait être d'ivoire ; c'était, comme on sait, une épaule de cette matière que Jupiter lui avait rendue en le ressuscitant pour
ner en les frappant à l'aide d teau (fig. '2594)
remplacer celle qu'avait mangée Cérès 136. A Rome, la buée et les gouttes d'eau dont parfois se couvraient les statues d'ivoire dans les temples étaient regardées comme des larmes; c'était là un prodige dont on tirait de funestes pronostics fR7. C'était aussi une opinion assez répandue que l'air de Tibur empèchait l'ivoire de, jaunir 138 Enfin, pour guérir le mal de tête, on préconisait, entre autres remèdes, un petit os de limace trouvée entre deux ornières, traversé par une tige d'or et d'ivoire et enfermé dans un sachet de peau de chien 139. ALFRED JACOB.