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ELEUTHERON PHTHORA ('EAsuaépwv m@opâ). La séduction d'un jeune garçon libre tombait, d'après la législation athénienne, sous le coup de la ypa ii 7tpoaywyeize dont la peine était la mort'. Le châtiment était moins sévère (chose singulière) si au lieu de la persuasion on avait employé la violence : il consistait en une amende double de celle qui frappait le viol d'un esclave'. Quant au crime iAeueépwv ?bop«, il n'est mentionné que dans un texte de loi inséré dans le discours d'Eschine contre Timarque et ainsi conçu : e Les maîtres des écoles ne les ouvriront pas avant le lever du soleil; ils les fermeront avant le soleil couché. Lorsque les enfants sont dans l'école, aucun adulte ne peut y entrer sous peine de mort, excepté le fils du maître, son frère et son gendre. Les gymnasiarques ne permettront aux jeunes gens, pour aucune raison, de se mêler avec les enfants aux fêtes d'Hermès. S'ils en laissent pénétrer quelques-uns dans le gymnase ou s'ils ne les en chassent, on leur appliquera la loi concernant la corruption de l'enfance libre, évoxoç fc r e Ti:1 rcepl Trç Tvly fAsueipwv s Oopaç vd(zp 3. » Tout ce texte de loi est manifestemeut apocryphe et les commentateurs n'auraient pas dû s'y tromper. Parmi ses dispositions les unes sont une simple paraphrase des
précédentes allusions de l'orateur à certains règlements destinés à empêcher le contact dangereux des enfants et des adultes ; les autres sont inventées de toutes pièces et probablement erronées : c'est ainsi que nous savons positivement par Platon qu'aux fêtes d'Hermès les adolescents se réunissaient avec les enfants' ; il y avait sans doute à ce sujet des règlements de police (Eschine lui-même l'indiques), mais l'interpolateur en ignorait le contenu et l'a maladroitement suppléé. Dans ces conditions il convient de rayer la ?$op iXeueépwv de la liste des délits en droit attique. Tu. REINACH.