EPISKOPOS
EPISKOPOS ('En:axonos). Proprement surveillant titre porté par des fonctionnaires que nous rencontrons seulement à Athènes et à Rhodes.
1. A Athènes, l'épiskopos est un magistrat extraordinaire, qui ne remplit ses fonctions qu'en dehors d'Athè
nes (bnapôptoç ctpyr) 2, dans les villes sujettes, et dont
l'existence ne nous est attestée qu'au ve siècle, tout le temps qu'a duré la première confédération athénienne.
Harpocration donne du mot plzicxonot l'explication suivante : « [Magistrats] envoyés par les Athéniens dans les villes sujettes pour les inspecter» et il renvoie à deux discours d'Antiphon contre Læspodias et sur le tribut de Lindos, qui sont aujourd'hui perdus'. Cet article, reproduit par Suidas 4 et dans les Anecdota de Bekker °, ne
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nous renseigne guère suries attributions de ces fonctionnaires heureusement nous les vivons figurer dans les inscriptions et dans une scène des Oiseaux d'Aristophane.
Aristophane nous apprend que les zninxonoc étaient désignés à Athènes par le sort' et que leur salaire était payé par la ville oh ils allaient remplir leurs fonctions'.
C'étaient des magistrats extraordinaires, et non pas seulement des inspecteurs, « institués à l'effet de rétablir l'ordre dans une cité troublée, de chàtier les autours d'une révolte, de procéder à une enquête a e, mais encore des commissaires chargés d'organiser un régime nouveau., comme à)Jrythrées, par exemple, où, de concert avec le phrourarchos, ils forment par la voie du sort le Conseil qui inaugurera le régime démocratique'. C'est ainsi quo Théophraste les compare aux harmostes lacédémoniens dont il trouve d'ailleurs le titre mieux choisi10.
Le plus ordinairement, leur rôle était celui d'inspecteurs, venus pour assister le phrourarchos dans un moirent difficile, et peut-être aussi pour le su veiller laie même. La scène des Oiseaux nous renseigne en quelques mots sur ce rôle des épiskopoi. Les Oiseaux ont à peine fondé leur capitale de Nubicoucouville, que les importuns officieux et officiels arrivent en foule, un poète, un diseur d'oracles, Méton et un épiskopos". Celui-ci est un gros personnage, un Sardanapale", dit Aristophane en faisant allusion aux grands airs du magistrat, qui se sait inviolable' et qui demande tout d'abord à voir les priseènes, tenus de l'héberger et de le présenter aux assemblées de la ville sujette 1''.
L'acteur qui jouait ce rôle portait, nous le voyons au v. 1032, deux urnes, les deux urnes judiciaires (zi::pix,t et âxupoç xalirxoç) ra des tribunaux athéniens. Faut-il en conclure que l'épiskopos avait un droit de juridiction? En sa qualité d'inspecteur, il assistait aux audiences des tribunaux, surveillait et comptait Ies votes : c'est ce que rappelle Aristophane eu faisant porter deux urnes à son solennel personnagef7, Mais rien n'empêche non plus d'admettre que l'épiskopos, comme tant d'autres magistrats athéniens, pouvait prononcer souverainement pour les délits de peu d'importance''.
Si. courte que soit la scène des Oiseaux, on y peut voir encore combien. ces fonctionnaires étaient détestés", et combien ils ont contribué à l'impopularité d'un régime qu'Athènes ne songera pas à restaurer quand, moins d'un siècle après l'écroulement de son empire, elle formera une seconde confédération maritime 19. Impopulaires et justement haïs, les erltexorot n'ont pas survécu à la première confédération,
Il. L'existence d'iniuxorot à Rhodes nous est attestée
6 Av. 1022. 'I Ibid. 1035. Dans les conventions entre Athènes et los villes sujettes, Athènes stipulait sans doute un salaire pour l'tntnssnc,. Cf. Aves,
liarpoer. s. v. 'Evroseoa. 11 V. 904-1054. L'épiskopos parait an v, 1031. 12 V. 102i. 13 V. 1030 -14 Voy. l'art. raoxès,a. Pour faire reconnaiire sa qualité
de représentant d'Athènes, l'épiskopos est porteur do quelque pièce, sans doute ;née de greffier des archives publiques. Voy. Aves, 1024-1025. 13 Cf.
mot 'Eesjxoo: et 'Ertaxoro;, avec l'explication de Guiraud, art. cité, p. 494, note 5, -14 Cf. Gilbert, 9andbaeh der grieeh. Staatsalterth. 1, p. 427, -18 Les habitaats de Nubieoucouville lelfrappent et le chassent en dépit de sa majesté et de
bis zw,, Friedel des Gubulos, ViI' Supplemeniband des Jahrbi,cher für classische
par plusieurs Inscriptions, Nous y apprenons qu'ils formaient un collège, auquel était adjoint an secrétaire, mais nos inscriptions ne, sont pas d'accord sur le nombre des membres du collège. Dans l'inscription la plus complète, celle ou il est fait mention du secrétaire, le collège compte cinq membres20; dans les deux autres inscriptions, le collëgc est représenté par trois membres' et par un membre 22
Nous ne savons absolument rien des attributions de ce collège, et il n'y a aucune indication à tirer de la place que ce collège occupe dans nos inscriptions, tantôt après les vaµia:, tantôt après les tntnrarat et le'(puafs.a-reût
rwv lepo'wdr xmv 73. B. HxussouLL1ER.