EPITROPOS
EPITROPOS ('Eai7po7tos). C'est le nom du tuteur dans la législation grecque. Le système général de la tutelle, chez les Grecs, dérive de la constitution primitive de la famille, du yévos, et remonte à une très haute antiquité. La famille a dû, de tout temps, fournir aide et protection à l'orphelin mineur'. A l'époque historique, elle est secondée dans cette tâche par l'autorité publique, qui regarde la surveillance des tutelles comme un devoir social'.
Nous n'avons à nous occuper ici que de la tutelle des mineurs, garçons et filles; nous laissons de côté la tutelle perpétuelle exercée, dans presque tous les pays grecs, sur les filles et femmes majeures par le tuteur spécial appelé xtiptos'.
II y a peu à dire sur la tutelle des filles mineures ; elle est soumise à peu près aux mêmes règles que celle des garçons. Nous ignorons à quel âge les filles deviennent majeures. On a conjecturé que la majorité coïncidait avec la puberté'.; c'est difficile à admettre pour beaucoup de pays où les filles sont considérées comme pubères à douze ans L'époque de la majorité a d'ailleurs peu d'importance pour les filles, car, en fait, il n'y a pas une grosse différence entre les pouvoirs du tuteur et ceux du xuptos et, le plus souvent, quand le tuteur était un des proches parents, il reste le z' pros de la fille jusqu'à son mariage. Nous laissons de côté ce qu'il y a de particulier dans la tutelle de la fille épicière 6.
Nous avons donc maintenant à étudier la tutelle des mineurs. Il n'y a que pour Athènes que nous avons des renseignements étendus. A Athènes, le tuteur s'appelle É7tlrpoicos, mais on emploie aussi le mot xiptos quand on envisage spécialement les biens et les droits du mineur'.
dania, Goetting., 1860; Le Bas et Foucart, Voy. areh., laser. part., II, p. 161, n' 326 a; Dittenberger, Sylloge inscr. gr., n' 388. 2 Ibid. 1. 117 et suiv. 3 Ibid. 1.42, 165. 4 Lenormant, Rech. à Éleusis, p. 61. Cf. l'article Oe,utcàsO,, p. 678 et tcsvssms, p. 554. 5 Foucart, 1. c. p. 167. -6 Ibid.