EXETASTAI ('Era. Ce titre, qui convient d'une manière générale è. toute espèce de contrôleur', désigne spécialement â. Athènes des inspecteurs chargés de vérifier l'effectif des troupes mercenaires, et, dans plusieurs villes grecques, des magistrats investis de fonctions financières.
L'institution des i'zl 'rv vtuv à Athènes ne nous est connue que par deux textes de l'orateur Eschine et par le témoignage d'un lexicographe anonyme'. Elle avait pour but de remédier à un abus qu'entraîne ordinairement l'emploi de troupes mercenaires, et qui consiste dans l'ingénieuse fiction des passe-volants, si répandue dans les armées modernes au xvi5 et au xvti5 siècle. Le général touchait la solde de mercenaires qui n'étaient pas présents k l'armée cette manière de voler les deniers publics (t rr,w'uxl ZKI.I.CtTet x)t'retv) est ce qu'Eschine appelle Âo8orpoptv iv qi ovuni) xeva aps;ç5. Pour empêcher ces malversations, le peuple élisait, k mains levées5, des commissaires chargés d'aller vérifier sur place l'effectif des troupes. Il est douteux que cette institution, excellente en elle-même, ait produit jamais à Athènes des résultats sérieux; le chef de mercenaires, un Charès ou un Charidème, était un homme trop puissant pour craindre des commissaires que le peuple ne pouvait pas payer assez largement pour les mettre k l'abri de toute corruption, et Eschine nous apprend que Timarchos avait, de son propre aveu, reçu de l'argent des chefs mêmes qu'il devait inspecter'. Aussi bien un moyen facile s'offrait-il aux Athéniens de faire cesser cet abus, et ils ne manquèrent pas de l'employer : c'était de renoncer à envoyer aucune solde aux mercenaires; le général se chargea sans peine d'entretenir ses soldats aux dépens des ennemis ou des alliés.
Si l'institution des ia XTm( athéniens semble n'avoir eu qu'une courte durée, il n'en est pas de même des magistrats du même nom qui figurent dans un certain nombre d'inscriptions grecques. Ceux-ci, quoique avec
Lejeune-Dirichlet, De equitibaa attieis, Konigsberg, 1862; llaavetle-Bessoault, les ArnsÉns uactasNsssoe Et uun;És000Es. Haase, art. Phalanre, Realeoey/elopadie d'Eraeh et Gruber; Sebïfer, Demaot/senes und seine Zeit, Il et III; J.-G. Droyaen,
Bouché-Leelercq, Manuel des institutions romaines, Paris, 1806, P. 265 et s. De la Chauvolsye, l'Art militaire chez les Romains, Paris, 1863; Fr. Frlilicla, Die Bedea
omnium editione inslitoe,ada, Berlin, 1847; Lamarre, De isa milice romaine, Paris, 1863 ; Lange, Historia msatationnos rei militas-lu Romanorum, G4ltin.
çaise do Manuel des antig. romaines); Mispoalet, Institutions politiques des Ro
Is's-iegoalterl/siinses(dans le Manuel (l'Iwan Müller, t. IV, P. 707 et s.) ; W. Streit, d'Afrique, I, l'aria. 1002.
des attributions variables, appartiennent tous à cette catégorie de fonctionnaires qu'Aristote définit ainsi li lvtOlt 'rGv XGV, ai xX( v)( ito'st, lto;oua't 'rGv
aotvGv, vXyxm(ov i'rpsv oivst 'rv 4101.hvv )o ttolv xzi
tpoeuOovo6irav, a.é'r'v s.'sOuv itcc u; ous'zv i"repov XX),OC,7; li
Les e(lavot [EuTauNot] et les )sa?ls'cX( [LOGISTAEJ sont à Athènes les magistrats qui détiennent ce droit de contrôle. Toutefois, on y rencontre aussi, au commencement du e siècle avant notre ère, un fonctionnaire appelé ieza'r'sg; de concert avec les ,zotr't't'apZOt, c'est lui qui fournit les sommes d'argent nécessaires â. la gravure d'un décret et à l'érection d'une statue6. On a proposé de voir dans ce personnage un magistrat particulier à une tribu9 ; mais, outre que les iretirC61pXOt eux-mêmes semblent avoir été appelés parfois à manier les deniers publics ('r ls.ns pvs.s'rce) 10, l'inscription 300 du C.I.A., n, spécifie qu'il s'agit d'une dépense faite au nom de l'État tout entier.
En dehors d'Athènes, on trouve des e7a'r( dans les villes suivantes en Thessalie, dans le xotva'v des Magnètest1; en Asie Mineure, à. Mytilènet2, Hékatonnésoi'3, Smyrne", Chios't, Erythrae'°, Halicarnasset7 et Laodicée du Lycos'8. Dans toutes ces villes, les e'rasrrs forment un collège, désigné parfois par le nom de son président", et vraisemblablement annuel". Leur nombre n'est nulle part indiqué. Quant à leurs fonctions, elles comprennent la mise en adjudication de travaux publics2t, la vente de biens appartenant à des temples", enfin, du moins à llahearnasset° et k Erythrae54, la gestion même du Trésor public. A Smyrne, ils président encore k la rédaction des catalogues de citoyens et, à Erythrae, ils forment, avec les stratèges et les prytanes, une sorte de commission qui propose au peuple des décrets, ainsi que l'indique la formule s-pa'rynv, stïu'7vtt»v, irrsr'rsv yva'sp.'e. Il n'est pas douteux que, dans
EXTO,8TAI. t L'auteur du discours tts eose4tssst, § 4, parle d'un salaire attribué, pour différents services de surveillance )ibieéss,sio), à des citoyens qui ont passé l'âge du servies militaire. Il ne s'agit pas dans ce passage deoits-snesat
le 'E8,s0is, lions ',nive; nOs Rsenestts4qsàirss lanss 03iqsm. Id. De Misa leg. ele 177. 3 Bekker, ,énecd. ys-. p. 002, 65 'Eisvaesa;, 'I ,',8»60r,,, 46sv,,SeqsCEs49a, eoà; li'saç nies, aists, isa ssetbç nisC s4,ess,, O,a nO ss'a es5nssyysiç su0sqlsaaç nâsi,,s; ,oea,stiats. à Aeeeh. C. Ctes, 146 : sse0sso03o 8' le §ieied merde
en', eh estue,ns,o6 médusa Oies,,,. Aeseh. C. Timarch. 113. C'est xiàpaiç, parmi tes ys,sesosysn\ ei' qu'Eschine énumère les fonctions d"it,eaesCi os.sr
inoer. gr. 3137, inscr, reproduite par fileta,, Op. 1. 176, 01 par Ditteeberger, p. 680, n, 3; Bull. de co,'r. è,ell. V, p. 010. On peut restituer sûrement le nom des
ilaeae'ssi dans une inscription d'Halicarnasse, récemment publiée par MM. Cousin
La restitution de Bœcktt n'est pan ces-laine. 00 Ou lit dans use inscription d'Halicarnasse ; es0 itr,ar,aç ssà; teS Ts0ei,u (Bali. de cars-. heu. t. V, p. 210). 25 lI est dit dons l'inscription de Chias (tfonstsbes-iehl der Berlin. .46'ad. 1163, p. 265) que les ilsesesav (si ilcssesai si i';sessivs,) seront assistes die caissier mensuel, I nssà 1,65e es6iaç. -.. 11 A Chies, Hikatonaissi, Halicarnasse. aa bisas le ,s,vio des Magnètea. 23 '. Halicarnasse, les tis'sse,si ont seuls le droit d'ouvrir le trésor, pour fournir de l'argent à la prêtresse d'Artessei, Pergaia (Corp. mecs-. gr. 0651(. 5'. A Erytàrae, lis président à la veule des sacerdoces, dont le pris est versé dans le Trésor publie (Ditteuberger, Syltoge, n' 370, 05). 20 Ditten. berger, Sylloge, 171, Il, § O. _t6 ibid. 160. Cl. sur celte formule H. Swaboda, Die
ce cas même, les EçEiaCTI: n'aient eu, dans cette répartition du pouvoir exécutif, l'administration des finances.