FLAVIALIS
FLAVIALIS.Les Flaviales sont,dans la ville de Rome, les prêtres particulièrement attachés au culte des empereurs de la gens Flavia, de ceux du moins qui ont mérité les honneurs divins, Vespasien et son fils Titus. On trouve dans les inscriptions les expressions suivantes : sacerdos Titialis
Flavialis 1, sacerdos Flavialis Titialis 2, sodalis Titialis3, sodalis Flavialis 4. L'opinion courante 6 est que ces diffé
rents termes sont synonymes et qu'ils désignent tous les membres d'un collège de sodales Flaviales, créé à Rome sur le modèle du collège des Augustales, et qui, destiné d'abord à honorer l'empereur Vespasien, aurait eu ensuite à desservir le culte de Titus : d'où l'adjonction du mot Titialis. Cela est possible. Mais il est possible aussi qu'il faille distinguer deux prêtrises : 1° le sacerdoce proprement dit, soit de Vespasien, soit de Titus, confié à un prêtre isolé, sacerdos 6, analogue au flamen romain des empereurs (les empereurs de la gens Flavia, qui n'était pas, comme la gens Julia, d'une origine divine, ont dû peut-être se contenter du simple ministère d'un sacerdos au lieu de l'honneur excessif d'un flamine 7); 2° un collège de Titiales Flaviales 6, composé de quinze confrères, sodales 9, et particulièrement attribué au temple de la gens Flaviaf0. C'est ce collège que Suétone nous montre entourant l'empereur Domitien lorsqu'il célébrait les jeux en l'honneur de Jupiter Capitolin 11. De ce col
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lège dépendaient des serviteurs, calatores 1. L'une et l'autre prêtrise2 paraissent réservées à des jeunes gens ou à des hommes de grande famille sénatoriale 3.
Dans les villes, le collège des Augustales (seviri Augustales) ajoutait parfois à son nom traditionnel celui de Flaviales, pour bien montrer qu'il n'excluait pas de sa dévotion le culte ' des empereurs de la nouvelle dynastie 4.
On peut conjecturer que l'organisation des prêtrises flaviennes, ou tout au moins celle du collège romain des Flaviales est l'oeuvre de Domitien : il s'appliqua, avec plus de soin que de bonheur, à doter sa dynastie de la sanction divine qui manquait à son origine. C. JuLLIAN.