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AGRAPHIOU GRAPHÈ (Ayparpiou ypu ti). Action publique, appartenant à la procédure athénienne et rentrant dans l'hégémonie des THESMOTHÈTES 1. Les anciens grammairiens ne sont pas d'accord sur le fait qu'elle était destinée à réprimer. Pollux', Harpocration, Suidas, l'Etyn3ologicura magnum, les Aéçstç fir,7:optxa(3, disent qu'elle était donnée contre les débiteurs du trésor, dont le nom, régulièrement inscrit sur les registres publics, était ensuite effacé sans que la dette eût été payée. D'après Ilésychius, l'«yputpiou ypepii atteignait le débiteur qui avait réussi à empêcher l'inscription de son nom sur les livres du trésor". Enfin, d'après l'Etyntologicunt magnum et les A'{etç l,toptxu(, elle aurait été quelquefois intentée met rôle Evypay,6v O)V tiobç µ1j Sys(aovruç, texte qui doit nécessairement être
dire contre les magistrats qui, manquant aux devoirs de leur charge, n'inscrivaient pas sur les registres les noms des débiteurs. Un textedeDémosthène condamne la définition d'Ilésychius, et prouve que la première explication est exacte « Pourquoi, dit mon adversaire, ne m'actionnez-vous pas par l'«ypay,(ou ?pay5, puisque je suis débiteur du trésor et que je ne suis pas inscrit sur les registres? Mais, parce que la loi permet d'intenter l'«ypupfou ypuyai, non pas contre les débiteurs qui ne sont pas inscrits, mais bien contre ceux qui, ayant été inscrits, sont rayés sans que la république ait reçu le payement de leur dette"... » Ici, l'orateur fait
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lire par le greffier le texte de la loi, puis il ajoute : « Vous venez d'entendre la loi qui dit textuellement que, si un débiteur du trésor public est rayé du registre sans que sa dette ait été payée à l'État, l'action «ypoup(oe sera intentée contre lui devant les Thesmothètes. Cette action ne s'applique donc pas aux débiteurs qui ne sont pas inscrits. Contre ces derniers on emploie l'ieht,tç et d'autres moyens de répressions. » On ne peut pas croire que Démosthène se fût montré si affirmatif, s'il avait eu contre lui, outre le sens apparent de l'expression, le texte formel de la loi. Il faut donc dire que le législateur avait pris les mots «ypzmiou yptecfei dans une acception particulière, par opposition à l'e ccp(ou ivèE,Stç7Quant à la troisième définition, aucun texte ne nous permet de dire si elle est conforme à la vérités, ou si elle est due seulement à une explication étymologique du mot eCyp«cp(ov.
Il est probable que, lorsque l'action était reconnue bien fondée, non-seulement le nom du débiteur était rétabli sur les registres, mais encore une pénalité lui était infligée pour réprimer la faute dont il s'était rendu coupables.