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CENTILES. 1 V. Godefroy ad Cod. Theod. VII, 1, 18 et V11I, 1, 10. 2 Notitia imper. Or. e. 10, p. 38, 235 ; Occid. c. 8, p. 42, 396, édit. Bücking; Procop. Bell. Gothie. IV, 27; Kuhn, Stddt. Verfassung, I, p. 140 et s. 3Amm. Marcel]. XV, 5 ; Agathias, V, 15; Procop. Hist. arc. 24. Ammien. XVIII, 9 ; C. Theod. III, 14, 1 ; Amm. XXVIII, 13. ti Serrigny, Droit pub. rom. I, p. 451, 458, 478. 6 Cod. Just. XII, 30,1; IV, 65, 35. 7 Cod. Theod. VII, 15, 1, De terri 00. limzt. 8 Cod. p. 46-51; Gaupp, Die German. Ansiedlung,V, p. 169-170 ; Rambach, De Laetis, p.24; Walter, Geschichte des rani. Rechts,I,n"416, 420; de Pétigny, Étud. sur l'époque méroving. I, p. 132; Kiihn, Stddt. Vert'. I, p. 138 et s. ; C. Giraud, Essai sur l'hist. p.1082, 1097 ; Léotard, Candit. des Barbares, p. 154 et s. 11 Cod. Theod. VII, 20, 12 ; Bücking, p. 1086. 12 Amm. Marc. XVII, 12, 13. 13 Cod. Th. VII, 15, 1 ; XI, 30, 62. 1r Bücking, Notit. dignit. de gentilibus, II, p. 119-122 et p. 1089; Léotard, O. 1. p.162 et suiv. ; Pétigny, Étud. méroc. I, p. 210 et s. ; II, 97 et s. ; C. Giraud, Op. 1. I, p. 191 et s. -15 Bücking, 0.1. p. 1139, et à Tiffanges, en Vendée. 16 Probablement en Toscane et Ombrie, et mie enFlaminie et Picenum; Bricking, p. 1118. Voyez le tableau général des préfectures chez Léotard, O. c. appendice, p. 231. 17 Bücking, Notit. Or. p. 208; Du Cange, Lexie. graec. Pa).o79seda. f8 Lex Wisigoth. V, 3, 1 ; Bbcking, II, 1045. -19 Zosim. V, 13; Bücking, p. 26. 20 Bücking, p. 1093; Léotard, p. 166 et s, 21 P. 91 et s. 126, p. 160 et s-; Bbcking, p. 1066 et 1087. 22 Cod. Theod. 111, 14, Constit. unie. 23 Telle est aussi l'interprétation wisigothique; v. la suite du texte de la loi, C. Giraud, 0. c. I, p. 196; on admit des dispenses, v. Eunap. Fragm. legat. p. 14, éd. Hoeschel ; Prudent. In Symmach. lI, 612 Sid. Apoll. Ep. 1, 5,
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En effet il est parfois synonyme de barbares (gentes exterae ou barbaricae 't) [BARBARI] et par cela même bientôt de païens [PAGANI] dans les écrivains ecclésiastiques'. Mais les lois impériales leur appliquent ellesmêmes le nom de Gentiles.
Quelle fut la condition des païens sous les empereurs chrétiens?
Elle ne fut pas longtemps égale à celle des orthodoxes. Sous le règne de Constantin, non seulement la religion chrétienne obtint le libre exercice de son culte3, mais l'empereur lui-même, converti peu de temps après son avènement à l'empire, avait déjà concédé des privilèges aux clercs 4 (en 313) et des immunités aux églises' ; il donna aux églises la capacité de recevoir des libéralités 6 en 321, et quand il eut professé publiquement le catholicisme en 326, il paraît avoir commencé de prendre des mesures restrictives du paganisme ', et notamment porté atteinte
au patrimoine de certains temples [BONA TEMPL0RUn1] ; il
dut même fermer certains d'entre eux pour cause d'immoralité8. A-t-il réellement persécuté les païens? A cet égard les témoignages des auteurs anciens sont assez contradictoires mais les textes législatifs n'indiquent aucune loi prohibitive. Les enfants de Constantin, au contraire, défendirent absolument les sacrifices, fermèrent les temples, en menaçant les gouverneurs tolérants de la peine capitale prononcée contre les infracteursf0. Cependant ces ordres ne furent pas pleinement exécutés, surtout en Occident, où le paganisme subsista longtemps encore ". Après la tentative inutile de réaction entreprise par Julien (360-363) et suspendue par l'avènement de Jovien, Valens poursuivit surtout les philosophes et les devins ou magiciens païens 12. Théodose Iee interdit les offrandes soit dans un temple, soit même dans une propriété privée n, et Arcadius établi t des peines plus sévères que son prédécesseur 14. Honorius ordonna, en 428, de renverser les autels du paganisme et autorisa les évêques à intervenir en cette matière "°. Quant aux temples menacés par la foule chrétienne, Constance avait ordonné de conserver ceux qui étaient hors de cause 16, et Honorius de préserver les ornements des édifices publics 17; puis, en 399, les empereurs commandèrent de détruire sans tumulte les temples situés dans les campagnes1R ; puis ils reviennent sur cette mesure 19. Enfin, en 426, Théodose le Jeune prescrivit de démolir ceux qui restaient, en mettant à leur place une croix, en signe d'expiationY'. Leurs revenus avaient été confisqués depuis longtemps 21. En ce qui concerne les personnes, les prêtres païens furent
renvoyés à leurs lieux d'origine et déchus de tous leurs privilèges 22 sans préjudice des peines menaçant tout exercice du culte païen par quelque personne que ce fût. En 41G, les païens furent exclus de toute fonction publique 23. Théodose II, puis Marcien et Léon renouvelèrent contre leur culte les édits de proscription2i; cependant on défendit de molester et de piller les païens et les juifs qui se tenaient en repos 25. Ils sont néanmoins déclarés ensuite incapables de recevoir à titre gratuit, par donation ou testament 26, d'enseigner ou de toucher aucun traitement public (annonae27); enfin Justinien ordonne de leur imposer le baptême sous peine d'exil et de confiscation G8 ; quant à ceux qui sont convaincus de sacrifices ou d'idolâtrie, ils seront traités comme les Manichéens", c'est-à-dire frappés de la peine capitale3D [IIAERETICI]. En résumé, sous le Bas-Empire la condition despaïensétait inférieure à celle des juifs [JUDAEI], mais longtemps supérieure à celle des hérétiques. Le paganisme, qui laissa des traces assez longtemps dans les campagnes, s'éteignit à peu près vers le milieu du vie siècle3t. G. HUMBERT.