Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

HALIA

IHALIA ('A) ) et ILALIASTAI (`A),taarai). Dans beaucoup d'Etats grecs, Ies mots â),(x et «ai7i étaient employés pour désigner l'Assemblée du peuple; ils équivalaient donc aux mots «7rEaa«' et s'xxar,ci, le premier en usage à Sparte, le deuxième à Athènes. A Corcyre, l'Assemblée portait ce titre officiellement, puisque, dans les décrets, la formule consacrée : « Il a paru bon au sénat et au peuple », est ainsi conçue : « Il a paru bon au sénat et à l'halia, T%i âaia 2 ». Il en était de même, en Sicile, à Géla 3, à Agrigente' ; dans la Grande-Grèce, à Regium 5, à lléraklée 0, etc. D'autres républiques, tout en restant fidèles à la formule Ë3oi;E rdi ›z'!.tt:i ou T(i) disent que les décrets ont été adoptés iv ),(a; c'est ce qu'on observe à Ilyzance7. Toutes les fois qu'Ilérodote parle de la réunion d'une assemblée, il écrit â),Crlv 7rotETv ou au),),E yEtv 8. Le mot C aiaatu.a se rencontre, dans les inscriptions de la Grande-Grèce et de la Sicile comme synonyme de ~-t çtr1i. , pour désigner les décrets qui ont été votés par l'Assemblée du peuple. Il semblerait dès lors naturel que les OearTa( fussent les membres de l'Assemblée, de même que, à Athènes, les IlataaTai étaient les membres de l'ilataia ou tribunal populaire. Mais le seul texte dans lequel il soit question d'Uicisrai nous montre les citoyens qui portent ce titre investis d'attributions qui ne conviennent qu'à des magistrats. ATégée, en Arcadie, les âataarai sont chargés de recouvrer les amendes encourues par les entrepreneurs de travaux publics, qui se sont associés, en plus grand nombre que la loi ne le permet, pour l'exécution d'un ouvrage. Ce sont aussi les ctataarai, qui, à la condition de se mettre tous d'accord, peuvent autoriser un entrepreneur à se HAL 4 IIAL charger simultanément de plus de deux travaux '. L'r`;~cata d'Épidamne, dont parle Aristote 2, devait être une assemblée générale de citoyens, l'â.)JOE habituelle des cités doriennes, tandis que l'xatx:a d'Argos 3 pourrait bien être, comme l'),tala des Athéniens, un tribunal populaire. E. CAII.LEMES. IIALIP.L1, IIELIEIt1(`A) (tLE, "Muta, 'HX(Eta'). I.Fêtes rhodiennes en l'honneur du Soleil, dont le culte était le culte national des Rhodiens. Ces fêtes étaient fameuses dès le me siècle av. J.-C.2, et nous en suivons la trace jusqu'au in° siècle de notre ère3. Elles se célébraient autour du grand temple du Soleil dans la ville de Rhodes Il a été démontré récemment qu'elles avaient lieu tous les cinq ans dans le mois intercalaire H vaft.o; 13'; on les appelait pour cette raison At7ravxll.ca 'A),(Eta 5. La fête commençait par une procession solennelle et un sacrifice 6. Les jeux proprement dits comprenaient : 1° des concours gymniques : 7raFôa; 7Tâ),r,v, «vlpa; Tiév'raOÀov 7; 2° des courses de chevaux et de chars : i71716;, âplt.x 7rwatrôv, s i TÉXEtov 8; 3° des concours musicaux et littéraires 9. La couronne du vainqueur était en peuplier blanc, cet arbre étant spécialement consacré au dieu du Soleilf0. Comme c'était l'usage dans toutes les grandes fêtes de la Grèce, on proclamait à l'issue des jeux les couronnes honorifiques accordées par des villes à des Rhodiens". Les Halieia étaient fameuses au loin ; nous voyons Eumène, roi de Pergame, y envoyer une théorie sacrée 12. II. On célébrait aussi, en l'honneur du Soleil, des fêtes appelées Ilaleia, à Philadelphie, au moins à l'époque impériale (_MEyâ),a "Alata, AEïa "A).Eta, 11Eycza2 AEix "A}Etx)'a. On trouve enfin la mention d'une fête analogue, à Tralles, au m° siècle de notre ère (b ispb xyô)v