AISITOI ('AEtatrot ou etiatrot). Dans les inscriptions athéniennes des premiers siècles de notre ère, on trouve souvent des listes de personnes groupées sous le titre générique de «Etatrot ou citatrot. Ce sont des fonctionnaires d'un ordre subalterne ou des ministres du culte : aux premiers se rattachent 1° le héraut du sénat et du peuple (xiipu (iou),7l', sol o'r',pou) ; 2° le greffier du sénat et du peuple (ypaultarEÛç (l. x. S.); 3° le contrôleur (âvrtypapsÛç); 4° le sousgreffier du sénat (VEOypx(l.u.arai,ç p.); 5° le greffier de la prytanie (ô 7rEpi ua); 6° le préposé du THOLOS (5 Y.xa«Soc). Parmi les seconds se rangent l'hiérophante, l'hiérokéryx (ou héraut sacré), le dadouque (porte-flambeau), le 7oppdpoç ou awaodpoç (porte-feu), le joueur de flûte sacré (ispoar,ç), l't E'xri )tot i, etc. Toutes ces personnes étaient nourries chaque jour aux frais du trésor public, et c'est pour cette raison qu'on les appelait «Etaurot'. On donnait également le nom d'«Etatrot aux citoyens qui obtenaient, comme récompense de services éminents rendus à l'État, le privilége d'être admis pendant toute leur vie aux festins que la république préparait quotidiennement pour les ambassadeurs des pays voisins ou pour les étrangers de distinction qui s'arrêtaient à Athènes'. Les eistaarot qui avaient obtenu l'honneur de la elp.ocfa atrrlatç, les ambassadeurs, les hôtes d'Athènes prenaient leur repas dans le prytanée [PRYTANEION] '. Sur ce point les témoignages sont formels. Mais il y a doute pour les autres dEtaITOm. Nous sommes porté à croire que, à l'époque classique, les ministres du culte dînaient également dans le prytanée 4; mais les agents auxiliaires du sénat et des prytanes devaient, comme les prytanes eux-mêmes, se tenir dans le tholos. Peu à peu la différence s'effaça, et, sous l'empire, on réunit à la même table tous les âEiearot cités dans les inscriptions, sans rechercher si leurs fonctions étaient religieuses ou civiles; et cette table fut dressée dans le