LARGITIO. 1° Largesses officielles faites au peuple
2° Largitio frumentaria. Institutions assurant au peuple de Rome le blé et quelquefois le pain à bas prix
3° Le mot largitio désignait aussi des libéralités faites par les part iculiers dans un but souvent intéressé : recherche de la popularité, achat des conscien ces électorales, récompense donnée au peuple après une élection heureuse, remerciement en sortant de charge. Parfois aussi le peuple recevait des largesses après les funérailles des citoyens riches, et pendant les jeux qui les terminaient; souvent ces largesses avaient été ordonnées par disposition testamentaire. Elles se faisaient sous les formes les plus variées : distribution d'argent, de blé, de pain, de vin, d'huile, de denrées alimentaires, d'objets de toute nature; repas, spectacles, jeux, combats d'hommes et d'animaux [AMBITUS, CIRCUS (p. 1201), CoMNA (à la fin), EPULA (à la fin), FUNUS (p. 1401), GLADIATOR (p. 1565 et
4° Largitiones sacrae et privatae. -Administration financière de l'Empire. Au ni° siècle, la centralisation se faisant de plus en plus dans tous les services, l'aerariunt et le fisc sont réunis sous l'administration d'un procurator a rationibus qui, sous Dioclétien, est remplacé par
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le rationalis suntm,ae rei, auquel succède, sous Constance, le cornes sacrarum laryitionuin, qui a, sous son autorité, des rationales ou comites largitionum d'un rang inférieur, répartis dans les différents diocèses. L'autre branche du service des finances, la res privata que Septime Sévère avait créée, est confiée à un contes rerum privatarum ou privatarutn largitionum. Mais, comme les deux caisses, quoique restant séparées, appartiennent à l'empereur qui en a la disposition et ordonne les dépenses, il est difficile de bien faire le partage entre les attributions des deux collègues. Ils ont, l'un et l'autre, une administration considérable, officium, et de nombreux employés' i_AERARIUM, p. 118 ; rISCUS, p. 2044 ;