Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

LIBUM

LIBUM. Le mot libum ou liba servait à désigner les gâteaux sacrés que l'on offrait aux dieux. Dans son sens le plus général, il paraît avoir été synonyme de placenta'. L'étymologie du mot était obscure pour les anciens eux-mêmes, S'il convient d'écarter l'opinion d'Isidore de Séville nous trouvons du moins deux explications différentes chez Ovide 3, pour qui les mots liba et libamina viennent du mot LIBER, parce que ce dieu fut l'inventeur des libations et des sacrifices, et chez Varron qui rapporte que les liba étaient ainsi nommés parce qu'ils étaient destinés aux libations : « Liba, quod libandi causa fiant » 4. Il est vraisemblable que le mot libum, comme les mots libare et Liber pater, se rattache à la racine indo-européenne lib, qui signifie verser, répandre l'abondance, la richesse. Les liba étaient fabriqués, sous la surveillance des pontifes, par des fictores spécialement chargés de ce soin On y employait la farine la plus fine et la meilleure, far', ador', farina siliginea 8, similago 9 : on y mêlait d'après Servius i0 de l'huile et du miel, d'après Ovide" du miel, d'après Caton l'Ancien " du fromage et un oeuf. Les liba étaient, soit simplement déposés sur l'autel pendant la cérémonie religieuse, soit brûlés par le feu. Il yen avait plusieurs espèces, qui différaient sans doute l'une de l'autre par la forme (globus, glomus, spira, scriblita, etc.) ". 3. TourA9n.