Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article LOMENTUM

LOMENTUM, farine de fèves'. Cette farine, dont on avait essayé de faire du pain 2, a été utilisée comme moyen de nettoyage 3 et comme cosmétique. Elle entra, mélangée par parties égales à des escargots séchés au LOP ? 301 -LOL soleil et pulvérisés, dans une composition destinée à adoucir et à blanchir la peau ; c'était aussi la base d'une pâte dont s'enduisaient les coquettes sur le retour pour dissimuler leurs rides'. Les falsificateurs attribuaient à la farine de fèves la propriété de décolorer le vin et de le faire passer du rouge au blanc dans l'espace d'un jour3. Elle trouvait aussi emploi en médecine contre les scrofules ', les tumeurs, les contusions et les brûlures Le terme lomenturn servit encore à désigner une sorte de couleur bleue 6 (cendre bleue naturelle) que l'on obtenait en lavant et en broyant le caeruleutn (vraisemblablement l'azurite ou bleu de montagne)'. Ce bleu, de nuance plus claire que l'azurite, était aussi plus cher ; il y en avait cependant une sorte à très bas prix appelée lomentmn tritarn 9. ALFRED JACOB. vase est le même que la PATELLA, PATINA des Latins. C'est surtout, semble-t-il, un plat à cuire le poisson, large et ouvert, de forme oblongue. La comparaison que fait Suidas 1 avec la cos6ç, le cercueil ou sarcophage funéraire, rend assez probable l'assimilation avec notre moderne poissonnière. « Pour cuire le poisson, dit un personnage de comédie', la topas n'est pas mauvaise, quoique la poêle à frire vaille mieux encore. » Suidas, d'ailleurs, dit qu'à Syracuse la )vo7zç était identique à la poêle, Ts(vavov (en latin SARTAGO) 3. En effet, on l'agitait aussi au-dessus du feu pendant la cuisson'. Elle pouvait être munie d'un couvercle, car on y faisait cuire à l'étouffée 3. Elle servait à d'autres préparations de mets ; on y mettait de la viande, des légumes 3, et, comme à la patella, le sens général de plat creux lui convenait. Aristophane parle d'un chien qui vient la nuit« lécher les plats » (V XToP Tâç),o7xôaç 81aae:Jw). Le même mot avait servi à former le verbe ),onaôtéw et les composés pitto gleur, voleur, souffleur de plats. Le diminutif noazôtov a pu désigner un vase plus petit et d'une autre forme,quel'on range avec les récipients à vinaigre, avec la marmite, cllytra, etc.''. Pourtant dans certains textes il parait encore s'appliquer aux plats à poisson10 Il faut, en outre, remarquer que les Grecs donnaient le nom de ao77 ta à certains coquillages comestibles 1l qui doivent être les mêmes qu'on appelle aujourd'hui patelles. V,