Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article LORA

ctej,Lu),Cxç, ,cétilu.cç) 2. -Piquette, vin de qualité inférieure [voir aussi ACETLM]. On le fabriquait exactement comme aujourd'hui; quand on avait extrait le pur jus de raisin, on versait de l'eau sur le marc et on faisait une seconde foulée. On donnait ce vin à boire aux esclaves et aux ouvriers de la ferme pendant les trois mois qui suivaient la vendangea. En général, il ne se conservait pas au delà. Cependant on avait cherché par différents moyens à le rendre plus durable ; Pline décrit trois procédés en usage de son temps` ; le troisième, qui consiste à presser la lie du vin, produisait ce que Caton' appelle vinean faecatent ; ces sortes de piquettes, assure Pline, pouvaient se courserver un an, niais pas davantage. Columelle recommande une autre recette, qu'il tenait de son oncle, un agriculteur distingué de Cadix 6 ; on arrivait en la suivant à garder sa piquette pendant plus de deux ans sansqu'elle se gâtât. Dans les piges primitifs de la société romaine, lorsque la sévérité des moeurs nationales n'avait encore subi aucune atteinte, il était interdit aux femmes de boire du vin pur; mais on leur permettait la piquette et quelques autres boissons qu'on jugeait moins dangereuses, telles que le vin de raisins secs et le vin cuit [SISFMj'. Les médecins conseillaient volontiers la piquette aux malades et aux convalescents qui se seraient mal trouvés de lusage