Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article MELLARIUS

MELLARIUS 'Eap.cpûaa , uEÂtaaEvç, 1AEatacoxdg,oç, N.E),ta17o776voç, I.I.EÂtacoTpd foç, U.E),taaoupydç, µEÂta97o7rd),9ç, a1ar1voupydç)'. Apiculteur. Les Latins disaient aussi apiarius3. Si l'on songe à l'importance du miel dans l'alimentation des anciens [MEL], on se rendra compte aisément que les apiculteurs de profession devaient être beaucoup plus nombreux qu'aujourd'hui. Platon, passant en revue dans les Lois les diverses catégories de travailleurs qui peuplent les campagnes, en nomme trois : les laboureurs, les pâtres et les apiculteurs'. Lorsque la ruche dépend d'une ferme, le mellarius est un serviteur, le plus souvent un esclave, spécialement chargé de la surveiller et de l'exploiter. Ce gardien des abeilles (custos, curator) 5 devait posséder à fond toutes les connaissances spéciales que nous voyons réunies chez les agronomes; il devait dans chaque saison exécuter les travaux indiqués par le calendrier de l'apiculteur [MEL] 6. Mais en outre il fallait qu'il donnât chaque jour un coup d'oeil à ses ruches pour s'assurer qu'elles étaient en bon état'. S'il avait à toucher aux rayons, il n'en devait approcher que dans un état de pureté parfaite, parce que les abeilles, participant de la nature divine, ne pouvaient endurer sans souffrance une souillure, ni même une mauvaise odeur. Si le mellarius était ivre, ou s'il avait mangé de l'ail, il lui était recommandé de remettre sa besogne à un autre jour Dans les villes, le mellarius était simplement un marchand de miel ou un confiseur. On en trouvait à Rome sur la voie Sacrée9. L'un d'eux avait son magasin près de la porte Trigemina, au pied de l'Aventin10