MATTA
MATTA, 4s(zOoç. Natte de joncs tressés, servant de couverture et mise par terre en guise de lit [STRAGULUM]. C'était naturellement la literie des pauvres, des paysans et des voyageurs qui couchaient sur la dure [LECTUS, p.1O151. On en voyait dans les auberges vulgaires'. La natte,
4,(a9oç, se nommait aussi en grec /ap.EUV(a2 (de xap.a(, par ferre), yap.EtIn 3, yaat ntov', ces termes désignant d'ail
leurs n'importe quelle couverture posée par terre et même des lits de feuillage. La composition de la natte pouvait varier suivant les pays : en Égypte, on en tressait avec du papyrus °.
En latin, la mattes (d'où est venu notre mot natte), faite de différentes matières, en jonc, en paille, en laine grossière, avait la même destination ; on en mettait aussi dans les chariots pour y passer la nuit °. Chez certaines sectes religieuses, mattarius désigne celui qui avait l'habi
tude de coucher ainsi, sans aucun confort E. POTrIER.