Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article MARICA

MARICA. Divinité qui figure dans les traditions primitives de Rome et du Latium, comme amante de Faunus et mère par lui du roi Latinus', Elle était particulièrement vénérée à Minturnes, en Campanie, où elle avait un temple et où l'on montrait même son tombeau 2 ; mais on trouve des traces de son culte à Pisaurum, en Ombrie, et peut-être à Laurente, sur la côte du Latium septentrional'. Le temple de Minturnes était bâti non loin de la mer, sur les bords du Liris qui s'y perd dans un vaste marécage ; tout auprès était un sanctuaire de Vénus, invoquée sous le vocable de II6vTta, ce qui fut cause que Marica fut quelquefois confondue avec cette déesse4. Le bois sacré qui entourait ces sanctuaires avait cette particularité, d'ailleurs commune à d'autres lieux où l'on vénérait des divinités silvestres, que ce qui y était une fois entré n'en devait plus jamais sortir'. Marica, le temple et les marais voisins devinrent célèbres par le refuge qu'y chercha Marius poursuivi par les Syllaniens. Lorqu'en 87 le grand homme rentra victorieux dans Rome, il fit peindre son aventure et fit hommage de la peinture au temple de Marica°. Il est vraisemblable que Marica, ainsi que l'indique son nom, est une personnification des accidents topographiques, peut-être de leurs rapports avec la santé, tels qu'ils résultent, au voisinage de la mer, de la formation des marécages, quand les eaux douces du continent se MAI{ 1 h95 MAR pour manifester ainsi leur satisfaction'. C'est aussi avec une /nappa et des étoffes de couleur rouge que les bestiaires dans l'arène excitaient les animaux, comme aujourd'hui le toréador e. Elne boutique de Rome, située dans le quartier de 1'Aventin, près du Cirque, avait pour enseigne : ad atappanl Auream 3, probablement par allusion à la 7uappa des jeux. ill. Les libri lin(ni, les livres ou les édits ("cri ts sur des rou leaux de toile tLnu.B, p. 1177 et 118à; muni, p. 12361, ont parfois porté le nom de map Empire 4. On traçait aussi sur la tuile les cadastres de propriétés rurales ", les cartes de géographie employées dans les écoles Lu ut s, p. 1381] ; de là notre mot de « mappemonde n, mappa înundi". E. POTTIER.