Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article MODIUS

MODIUS ( `Ez eéç, I. Mesure de capacité pour les solides chez les Romains. Le modius équivalait au tiers du quadrantal ou amphore, unité de capacité pour les liquides, et dont le volume était d'un pied carré'. Le modius contenait donc 8 lit. 754. Il avait six sous-multiples, c'est-à-dire qu'il valait 16 sextarii 2, 32 heoninae, 64 quartarii, 128 acetabula, 192 cyathi. On voit que les mesures inférieures au semodius pour les solides ont la même valeur et portent les mêmes noms que les mesures pour les liquides. Le modius égalait la sixième partie du médimne grec. 11 servait principalement à mesurer le blé après qu'il avait été battu, et il en contenait 6 kgr. 503 3. Par comparaison avec les mesures modernes, on obtient: On trouve la dénomination de modius italicus, itiaatxbç 246 MIT 4956 MIT la pd.(Tpa , soit seule (fig. 5097) 2, soit passée sur une guirlande de lierre (voy. fig. 700, 712, 718, 2481) ; on la voit aussi attachée à son thyrse (fig. 680, 684, 692, 700, 4375). Le bandeau passait pour conjurer les effets de l'ivresse : les personnages du thiase dionysiaque ont souvent cette coiffure, ainsi que les buveurs dans les scènes de banquets (fig. 1429, 1982, 1983). Sur ces monuments, le dessin des têtes est souvent assez net pour nous permettre de bien apercevoir la forme et la nature de la bandelette. C'est un ruban de laine ou d'autre étoffe, assez large et relativement long. Des deux bouts carrés ou plus généralement arrondis partent des cordelettes, de nombre ° et de dimensions variables, et qui pouvaient servir, en les nouant, à fixer la p1.(Tpa, quand celle-ci était trop épaisse pour se prêter à former un noeud : la bandelette, même repliée sur elle-même et assujettie comme un pagne, eût couru risque de glisser sur les cheveux. Des motifs de dessin et de couleur variés ',) tissés ou brodés, ornaient le diadème : ce sont des chevrons des points ou cercles juxtaposés d'étroits lisérés sur les bords'. Un certain nombre de représentations de vases permettent de se rendre un compte exact de la manière dont on ceignait la p.ETpa. Je citerai en premier lieu une hydrie du Musée de Naples 9 où Orithye est poursuivie au moment où elle mettait une étroite giTpa (fig. 5098) : la main gauche, levée à la hauteur de la nuque, tient lâches et plusieurs fois repliés les deux bouts du ruban qui déjà est passé sur les cheveux. La main droite allait sans doute aider la gauche à faire un noeud, peut-être, à en juger par la longueur de la bandelette, après lui avoir fait faire un second tour autour de la tète. Il y avait sans doute, pour que la coiffure fût bien en place, des règles précises à observer, et la longueur des pans de la (1GTpa n'était pas chose indifférente. Sur un fragment d'hydrie ", on voit (fig. '5099) une femme saisissant avec les dents, tout près du bout,l'une des extrémités de la p.Citipotqui est passée sur le haut de la tête; l'autre extrémité, qui pend à gauche, est tenue, et, semble-t-il, tirée par les deux mains: celles-ci paraissent chercher le point précis où l'étoffe doit être repliée et où commence le premier tour de tête. Une hydrie de la Bibliothèque nationale ? 1 n'est pas sans analogie avec la précédente. La g(Tpa est déjà passée une fois autour de la tête : les deux extrémités, tenues chacune par une main, pendent à droite et à gauche ; elles vont être, après avoir été préalablement étirées, relevées et nouées définitivement sur les cheveux. Dans certains cas (fig. 5100` 17, le second pan re passe exactement sur le premier. L'étoffe alors ne formait pas tout à fait deux tours. Entre les extrémités demi-circulaires, il restait un vide qui était rempli par les cordelettes que nous avons vues plus haut : sur une peinture de l'Ermitage", ces ficelles, tordues ensemble, apparaissent clairement ; elles servaient à fixer solidement la p.(Tpa, qu'elles tendaient et serraient autour de la tête. La z(Tpa classique, d'un usage général, est devenue le diadème, insigne de la souveraineté [DIADEMA]. On a vu (fig. 2337), sur une monnaie figurant le Grand Roi, que la tiare, enveloppant la tête et quelquefois munie d'une mentonnière, était, autour du front, fixée par une µ(Tpa Celle-ci, partie du tout, a fini, comme il arrive souvent, par dési gner la tiare asiatique" ou même le bandeau royal1Y. Le mot mitra et son diminutif mitella se rencontrent chez les auteurs latins : le plus souvent il est question de la tiare ou mitre orientale et ils en font mention comme d'une pièce caractéristique du costume des Barbares et de leurs moeurs efféminées16. Les femmes de vie facile s'en paraient volontiers ". La mitre ne fit jamais, à Rome, partie du costume masculin, mais le simple bandeau de tête y était porté par les femmes, et le nom grec mitra paraît être entré d'assez bonne heure dans l'usage à la place ou à côté des anciens noms latins villa et fascia ou fasciola 18 ; il ne cessa jamais d'être employé avec cette signification". III. Mitra est aussi, dans le langage médical, un bandage ou une écharpe qui soutient un membre malade 20. IV. C'est encore un câble dont on entourait en cer tains cas la coque d'un navire21 [NAVIS]. A. DE RIDDER.