Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article NECTAR

NECTAR (Nlc7ap). Boisson douce et parfum, qui étaitavec l'ambroisie ]AMIROS't]. dans la poésie ancienne, la nourriture des dieux. Les deux noms se rencontrent tantôt réunis, tantôt séparés', sans qu'il soit possible de distinguer d'une manière exacte ce qui faisait le, différence des deux aliments, Tous deux paraissent, en tout eus, pouvoir se ramener à une origine commune, 1e miel, qui, dans de très antiques croyances, était une substance tombée du ciel comme une manne "-, Le nectar, pour les humains, était la liqueur fabriquée avec le miel ï.rRRürs4r.L , MCL, p, 1705], dont les Grecs firent usage avant de connaître le vin Par la suite, le même nom e eut donné soit au vin, soit à d'autres produits part icuiièrement doux et parfumés 4. E. Soecto. IFTE+GOTIPnTOR "Ee-e-o oç. --Geêca,. Oui appelle lgreo~ov ° le marchand qui achète aux producteurs ou aux lxtas commerçants, des marchandises qu'il exporte et qu'il vend aux détaillants ou aux consommateurs. West donc un négociant en gros et un exportateur. 11 s'oppose par là é, l irdsae?ia'd 7rc, quai ne vend que ce qu'il produit luirué-rue, et Sur pilier, et aux différentes catégories de petits marchands, r3, savoir . te xcliru oe, qui achète à `s'r,üNortlt t;3 et Vend SUE 71Eaaae ➢ le sttzIc°fxiibfc°tr'A®f, qui achète à l'ËU;topcç et vend sur place; enfin 1.e tticaael,eé;, petit débitant qui vend à la mesure. On a déjà; examiné LasecaTOR, M R.. CATÜRA1, les traits généraux du commerce grec et ces caractères particuliers au petit commerce (xaeayt.c(x}, li reste à étudier ici le mécanisme du grand commerce d'exportation et d'importation. Ce commerce étant presque exclusivement en Grèce, pour des raisons géographiques faciles à saisir, un commerce maritime, l''4t,napai; se %.d ®uvonte ee se 3m3trA71Ç,®ç (cru 'sala-',arme-leur, e de nto.?vire). Toutefois le n 'e o • :.rr t, U.r confie is.. "e de commande ;'rti-fe rreeert, comm` ',dite, Gon, prêt à la grosse, etc., de l'argent ou des marchant. dises h un capitaine ou a. un correspondant dans une autre place, one fait pas lui-même acte de nu.'t p f G, et it est r a c un 'c ti,ppinv3n Les règles spéciales au commerce `ion exposées au mot NainoIJLARIus. Le com°gerut et de crédit sera étudié au mot TRAPEZ% A, Deux ' .gris. de vente ou cl3C/sat 1, distance sont , effectivement c'est l'uno°ad l'autre de ces 6 NEG -'12 NEG systèmes qui l'emporte selon les milieux et les époques. 1° Tantôt le négociant n'expédie ses marchandises que sur l'ordre d'un client : il réduit alors au minimum le hasard de son commerce, puisqu'il n'expose les frais de transport qu'une fois la marchandise placée. Mais il faut pour cella qu'il puisse au préalable faire ses offres, c'està-dire envoyer à ses clients, soit des agents porteurs d'échantillons (commis voyageurs), soit des lettres, prospectus, catalogues, prix courants, sollicitant des commandes. Il faut aussi que les ordres de ces clients lui parviennent. Ces deux conditions ne sont réalisées que là où existent des moyens de transport, et notamment des moyens de communication réguliers et rapides. 2° Tantôt, dans les milieux où les moyens de communication sont moins perfectionnés, le négociant expédie des marchandises sans avoir reçu aucun ordre; il n'est donc pas assuré de s'en défaire. C'est ainsi que les choses se passent en Grèce. Il. faut souvent à l'Ëp,ico,oç bien des pérégrinations pour trouver une place où écouler son stock de marchandises'. Ce système entraîne pour lui la presque impossibilité de se spécialiser 2: en traitant toutes les affaires qui se présentent sur un point donné, if diminue sensiblement l'aléa inhérent à ses entreprises. Cela explique pourquoi, tandis qu'il existe des xd7pii)`ot spécialisés [MERCATOR], il n'existe pas d'˵zopot se cantonnant dans la vente et l'achat exclusifs d'une marchandise déterminée. Tous sont plus ou moins, comme les grands négociants du moyen àge, à la fois marchands de blé, de vin, d'huile, d'objets fabriqués, d'esclaves, etc., et quelque peu banquiers. Les termes d'un acte de prêt à la grosse consenti par Androclès de Sphette et Nausicrate de Caryste aux armateurs Artémon et Apollodore de Phasélis (acte reproduit dans le plaidoyer d'Androclès contre Lacrite)3 nous font connaître comment se prépare une campagne commerciale d'exportation. Le but et la durée du voyage ne sont fixés d'avance qu'approximativement; suivant les circonstances, les intéressés peuvent pousser plus ou moins loin. Ainsi cet acte dispose 4 que le prêt est consenti à Artémon et Apollodore « pour un voyage à Mendé et à Scioné (en Chalcidique), de là au Bosphore, et même, s'ils le veulent, jusqu'au Borysthène, en longeant la côte à gauche, avec retour à Athènes, à raison de deux cent vingtcinq drachmes par mille, et de trois cents drachmes par mille s'ils ne reprennent la mer qu'à l'automne pour aller du Pont à Hiéron s ». L'acte en question s'applique donc, non seulement au voyage d'aller, mais encore au voyage de retour; maïs il n'en fixe ni l'époque ni les conditions ; il ajoute seulement que les emprunteurs « ramèneront à Athènes sur le même navire toutes les marchandises qu'ils auront prises au Pont en échange (de leur cargaison d'aller) e. La question du fret de retour présente, en effet, une importance capitale pour l'Ëgrcopeç : celui-ci augmente beaucoup ses frais généraux s'il ramène son navire sur lest; en outre, pour peu que la monnaie de la place où il cf. Satmasius, De modo usurarum, Leyde, 1639,p. 209; Pardessus, Collection Alterthums, Leipzig, 1893. 4 Traduction de Dareste, Plaidoyers civils de a déchargé sa cargaison soit dépréciée dans les autres marchés, il perd au change en la rapportant chez lui : mieux vaut pour lui acquérir sur place une cargaison nouvelle sur laquelle il petit réaliser un second bénéfice. Cette considération explique la situation avantageuse de certaines places, comme Athènes, qui ont une monnaie haut cotée partout 6. La question du fret de retour explique aussi les relations particulièrement suivies des €N.7ooot athéniens avec les pays comme le Bosphore, le Pont, l'Égypte, où l'on peut charger des blés, toujours bien accueillis sur le marché d'Athènes'. Beaucoup de prêts à la grosse sont conclus pour un voyage d'aller et retour (âp.vOTEGd7r)vouv ôavo( civ)e et sont affectés sur la cargaison d'aller et sur celle de retour. Il faut donc que les Ëp.7fOpot calculent d'avance les chances qui s'offrent à eux, pour un voyage déterminé, de bien vendre leurs marchandises, et de les remplacer par un fret de retour facile à écouler sur leur place d'origine. Aussi se tiennent-ils à l'affût des bruits de toute sorte, notamment des nouvelles touchant aux cours sur les différentes places, et aux probabilités de baisse ou de hausse. Sans doute, pour être renseignés promptement dans les circonstances importantes, ils ont à leurs ordres des navires fins voiliers e prêts à partir aussitôt après la nouvelle attendue et à venir tout droit la leur apporter10. « II est de nos défaites, dit Lysias dans son Discours contre les marchands de grains qu'ils apprennent avant tous les autres. » Pour se procurer des nouvelles plus régulières et plus sûres, ils disposent, dans les principales places de commerce, de correspondants (qui sont en même temps leurs associés ou leurs consignataires). Le plaidoyer de Darios contre Dionysodore i2 nous fournit des renseignements généraux sur ce système de correspondance, ainsi qu'un intéressant exemple d'affaire conclue grâce à lui. L'orateur parle de Cléomène, gouverneur d'Égypte, qui a organisé avec quelques compères tin syndicat pour la spéculation sur les grains. « Les uns expédiaient d'Égypte les marchandises, d'autres les accompagnaient sur mer et s'occupaient du trafic, d'autres enfin restant ici disposaient des chargements qui leur étaient consignés. Puis, suivant les cours, les gens d'ici écrivaient e ceux des autres places. Si, chez vous, le blé était cher, ils en faisaient venir ; si les prix tendaient à la baisse, ils le faisaient diriger sur d'autres marchés. De là, juges, sont résultées de fréquentes hausses sur les blés, par l'effet de ces concerts et de ces correspondances. Or, le jour où partit le navire expédié par nos adversaires, ils laissaient ici le blé à un prix élevé ; c'est pourquoi ils consentirent à mettre dans le contrat qu'au retour le terme du voyage serait Athènes, à l'exclusion de tout autre port. Depuis, juges, eut lieu le retour des navires partis pour la Sicile, les cours des blés commencèrent à baisser, et cependant le navire de nos adversaires arrivait en Égypte. Aussitôt Dionysodore envoie quelqu'un à Rhodes, pour faire connaître à ruer Noire dans la iner Egée. 6 Reu. De redit. 3, 2; Francotte, L'industrie 7 Francotte, 1, p. 119. 8 Par opposition au prbt conclu pour un voyage simple 'A µWo tep6rl.ovv; Poli. Vlll, 141. 9 Comparez ce système avec les services de courriers organisés dès le xui' siècle par les marchands italiens en Angleterre et NEG 4.:3 NEG son associé Parménisque l'état de notre place, sachant bien que le navire devait nécessairement relâcher à Rhodes, et il en vient à ses fins. En effet, Parménisque, associé de Dionysodore, avant revu la lettre de celui-ci, et connaissant la baisse du blé sur le marché d'Athènes, décharge son blé à Rhodes, et le vend sur la place le D'ailleurs, malgré toutes les précautions prises, les ˵acpot voient souvent leurs prévisiôns déjouées par les événements. Lorsque Phormion arrive au Bosphore, la guerre survenue entre Parisade et les Scthes a rendu les affaires si difficiles qu'il n'arrive pas à vendre sa cargaison'. Un antre corollaire du système commercial usité en Grèce, c'est que f'igtrotoç doit voyager sans cesse. Dans le système moderne, le chef d'une maison d'exportation se déplace rarement pour conduire ou ramener des marchandises : il se contente de les confier à un transporteur offrant des garanties suffisantes. Au contraire, dans le système grec, où aucune expédition n'a de destination ferme, il faut à chaque instant prendre une initiative nouvelle, décider de vendre ou de ne pas vendre, d'acheter ou de ne pas acheter, de changer de route ou de rebrousser chemin ; l'EUaopoç ne peut guère se contenter d'agir à distances. Le capitaliste qui plaide contre Apatourios raconte, au début de son plaidoyer, qu'il s'est longtemps occupé de commerce et que, moins de sept ans auparavant, il naviguait encore t. Artémon s'engage à partir pour le Pont, avec l'argent prêté par Androclès et Nausicrate, afin de faire charger à Mendé ou à Scioné les trois mille amphores de vin affectées au prêt Nous savons déjà que Parménisque, associé de Dionysodore, revenant d'Égypte avec du blé à destination d'Athènes, décharge et vend ce blé à Rhodes 6. Lorsque l'p.rooç rie peut se déplacer lui-même, il se substitue un homme de confiance (un subrécargue) 7 qui voyage avec les marchandises (vtlp.)r),énav) et prend toutes décisions utiles à leur sujet °. Les choses se passent à peu près de même lorsque l'i J.rropoç, au lieu de confier des marchandises au patron d'un navire, lui confie de l'argent à titre de prêt à la grosse affecté sur le navire ou sur le chargement: autant que possible, I êgropoç accompagne lui-même son gages ou le fait accompagner par un subrécargue 10. Mais la raison de cette surveillance n'est plus la même que précédemment. Au cas de prêt à la grosse, il s'agit avant tout de déjouer les fraudes possibles de l'emprunteur. Ainsi le plaidoyer contre Zénothémis nous apprend " comment un subrécargue, commis par Démon et Cie à la surveillance d'une cargaison appartenant à, leurs débiteurs Hégestrate et Zénothémis, sut déjouer les manu'uvres tentées par ces derniers pour anéantir le gage de leurs créanciers, et sauver le bâtiment qu'ils voulaient perdre. Quelquefois le subrécargue n'aecoinpagne pas les marchandises; mais c'est le correspondant de l'intéressé au port d'arrivée qui veille sur elles et s'assure, au cas de prêt âu o'rEShct).o_v, qu'elles sont remplacées par d'autres 12. Le correspondant de l`su opoç est très fréquemment aussi chargé de recevoir les marchandises à l'arrivée, et de les écouler. Il joue alors le rôle de consignataire. C'est parfois un esclave 13, parfois un associé (xotvwvdç) 11, parfois enfin un simple commissionnaire (7rporcz-wp, aianin mv)'', qui sert d'intermédiaire pour la vente des marchandises ou l'acquisition du fret de retour. Les 'p.rooot doivent assez souvent recourir pour ce service aux proxènes de leurs cités'°. Les Ëyôo,eiç que mentionnent, à côté des vauxar)pot, les textes épigraphiques d'une époque récente '7, sont sans doute aussi des consignataires.Ils font métier de recevoir (ixôs/ea«t)la cargaison. Tandis que les petits marchands, les xânr(7àot, exercent surtout leur profession dans l'x,to~à ou autour d'elle, les ''iu.tcopol ont le centre de leurs affaires à l'€p.rrdpiov : c'est le quartier spécial du grand commerce. Il existe un Ep.adptov dans toutes les places importantes. Celui du Pirée nous est assez bien connu 13. Nous n'avons pas à décrire ici l'organisation du port avec ses bassins, ses quais, ses chantiers, ses arsenaux publics, ses auberges et ses lieux de plaisir [roRTc's]. Mais, à côté du port, il existe presque toujours t0 un marché réservé au grand commerce, qui nous intéresse directement. Il comporte essentiellement un certain nombre de halles affectées aux transactions. Parmi ces halles, il y en a celles qui se trouvent en bordure du port qui ne sont que des galeries couvertes, des espèces de salles des pas perdus. Il existe de ces halles dans différents ports 20, et notamment au Pirée. On a remarqué' qu'une seule des cinq halles qui entourent le port peut être regardée, sur la foi de son nom, comme affectée à la manipulation des marchandises et aux transactions privées effectuées sur ces marchandises, et en leur présence: c'est la halle aux blés (aroà n ptzdrrwatçi,qu'on doit sans doute identifier avec la longue halle dont parlent d'autres textes'. Encore n'est-ce qu'une conjecture33, et les renseignements les plus sûrs nous présentent cette halle comme un magasin pour les approvisionnements de blé de l'État2'. Mais de ce que les autres halles sont de simples promenoirs, où il n'y a ttifElqi pas de marchandises, il ne s`ensuit t,a, ti:s ou traite pas certaines affai `es, en nara debaroués,enrenne donnes emcc en faisant de nouvelle C'est là sans doute que l'adve'r sanie d'Apatourios, qui passe tout son temps à voir ce qui se fait sur la place »; qui « roi,n ,-k presque tous les gens de mer», l'eneontre Parmdnon et lgpatourios, et con. sent à avancer trente laines à ce dernier". La partie de lSgrcépiev on sont déposées les maa°che:su dises constitue, dans plusieurs places (Le Pirée ', Chalcis, et, à partir de 164, sous la domination romaine, Délos 21, un port franc, c'est-à-dire que les marchandises peuvent y être exposées et examinées' en franchise de tous droits; elles ne paient les taxes à l'importation que lorsqu'elles pénètrent dans l'intérieur du pays. A cet effet, la zone franche de l'€pardptev est délimité une ligne de bornes (.yixc(x, epci) (deux de ces h ont été conservées au Pirée)' ou peut-être même murailles. L'existence d'une ceinture de murailles pie a attestée, pour l'épa-rdptov de Chalcis, par un passage d'ailleurs mutilé et peu clair de la 'Géographie att"ibuee ,i Picaear°que a, et on a soutenu, pion sans vraisemblance, qu'il en était de même au Pirée'. Si le Pirée était vraiment un port franc, on ne voit pas comment on aurait pu, sans barrières, éviter les fraudes ; des murailles semblables existent dans les ports francs modernes r. L'intérieur ru port franc est occepé par des locaux appropriés aux transactions. II y a des entrepôts (L.nceréro ûstç)" , ii y a dans doute des magasins de vente pour les marchandises !0, enfin une halle de vente su appelée qui curait être un organe essentiel des grandes places de commerce ,grecques. On rencontre de semblables halles dans l'izvdpiev de Rhodes ", d'Olbiadu Pirée1° peut-être de Samos l'. Ires 'éîtn„gai J y exposent des échantillons de leurs cargaisons (limon ie, 'cdiav por°eéus exm'reç ~v r»ûxt~a rtpoxs(v21) ", et les ventes peuvent se conclure sur le vu de ces éc:auntillons. Le dM'yfix est le rendez-vous des marchands s ide animation ; y régne 10. Il n'est pas étaba.i, tout c soi qu'on ait '', que les trapéz tes v aient leur bau: Jase des affaires d'argent ou qu' ' contracte des ets. à la grosse'. On a cru ar:ssi que c'est ail ilirlTgist que se je eot les affaires de commerce iitl tipi eai u;x i) Schcmaun a montré que dette opinion ne se fonde que sot p .., 2 En ce sens Docmh F nc' t, p 76 ,Vac3,ai. h L:,. Cezr,0ra,''raucotto, P3, p 13n. -r^Po°gh,•sek9, r, 1~. 57,, non trams ,r,» s. Je op sache pas qu'il y ait suce da ma:,, face. i as :fans I'». c.'p2s•. d'u,, .a Pirée. La possibihto d'éaslüir dos industries dans l'enceins d'un port franc au contraire, au oint de v c eeodca ae le p ,naipal avantage de cette t rnst. ui cs,. ports fraies, entrepSla de do,,»,,e (Labri i899). p. 183, 885, etc. ô Corp. ,oser, ait. 1, rd. 519; I', 2, s' 519 aDicoeareh, 0e,,,', Grave. Cd. Muller (G»»,,.°, i), p 05. Pour la dcussion de ce texte, voir Waehsrnuih, S1cdt AL,,,,,, I', p, 1,9 7 Afilchh6ter, Liai. Trait dais Ha°,e,, rmr AI£a„ a do Cumin» et Koopert, p. 5' anion Op. rat, pa 1:2; L ¢loge. Op cit s (pair Obvia ur) 89 (Drame et hoi n), et_ Par r empl a Alesand,se. Strate nV.., p. 794, 'si,aehsn, tl, P. Da, et Once radkci, 8, p. 288; Chcdsc,,scV r ts 52i, n. 1 Pour Délos,r Arda 8,0,,, Op. ca_ p. 139 a , Cbague i'. e ,c a son en,'epoa par tocan r. »e-_c son quai distinct et ses rangées de salle pour déposer et causer',, les marchandises.10 Àer.. De redit.Ill,14.[;ni`a'sago d'un graa,mair,or}réconV,BekLrr, 4,' cc-1 da p. OS cr peul-rire de croire quo les locaux des t,.soém athéniens bEar n séparés de sac» étrangers81 l'olyb. V, 88, 8 ; Diod. 5IX. 45. 12 Corp. inccr, 5, ni, 8 05R D, 18 'fizu Lare. Platorx, (@d. I9ermann-@4oldrab), p. 000: marinier. s. z+. Soya»; Poli. 1X, 3t; Aristeph. Cotai, 978; IiokkerGoll, .Il p. 199, WaaI,ornuth, p. 196-109. i4 a , , Alyfm, M'ag ,, 26d, 9 18 Poil, . 'fan %fedteu V, i, 21 Lys. dan Dion. Sial, De -a Den,. 1 p 103, De msrh. C Co ,t. l i ois certain que le passage sou' e,,l cil du plaidera° C»,,',e Lacraaa sui= u-s n"prise dtan s oliaste réeeni, qui a maladroiterimai interpr te une métaphore d Aristopha,ne'`t. Somme t,-Me, le ;ii.i'' (i.iz peut se ctsmpoi'er, pion a, une bourse, puisque le caractère essentiel de nos bourses modernes est qu'on iy traite sur marchandises absentes20, mais à une exposition permanente. C'est là une institution fort commode, qui dispense les lgxcpet d'aller solliciter leurs clients à domicile, comme ils le font quelquefois "i, en portant avec eux leurs échantillons. Généralement on doit détailler (itorali ri')la cargaison. Parfois, il est vrai, on a la chance de se débarrasser d'un chargement en bloc (ôOpdx ri eop'n(a 21evp5aôra8) 22. Mais cette bonne fortune est exceptionnelle, car l'Eggaarapoç a pour clients ordinaires, sinon les consommateurs rr'smes 23, do moins des revendeurs (Ittaimlitrq)ui), qui n'ont pas assez d'avances pour immobiliser des stocks considérables d'approvisionnements. D'ailleurs les préoccupations annonaires, et surtout la terreur des accaparements, amènent certains peuples à limiter, pour les marchandises de première nécessité, spécialement pour les céréales, les quantités qu'une même personne en peut acheter. Ainsi, à Athènes, une loi interdit, sous peine de mort, d'acquérir en une fois plus de cinquante charges (Toptc'st) de blé ". II est vrai que la fraude doit être facile il suffit de s'entendre avec plusieurs compères qui feignent d'acheter en leur nom propre, pour dépasser impunément le maximum légal "». Tel est le cours normal d'une campagne commerciale, riais il convient d'ajouter que les 'éen0po grecs n'ignoraient pas plus que les négociants modernes les spécuJetiri-is 0,, les man,eueires22 destinées n augmenter leurs chances de gain, Il y a des exemples d'accaparements réalisés par des capitalistes avisés é tels les philosophes Thalès et Démocrite qui, s'il faut en croire Aristote et Plne, auraient organisé des t iuists de pressoirs à huile'', ou le gouverneur d'E6ypie Cléomène qui, au dire de Den,osthèae, aurait organisé rien trust des blés 2e, ou ends es capitaliste de Sicile dont parle encore Arise -oie, qui aurait accaparé tout le fer disponible sur ce marché et au'r'ait réalisé de ce chef un bénéfice de POU pour 100". II J a aussi des exemples de manoeuvres concertées pour empêcher 1 ai°riv'ée d'un convoi de blé dans une place donnéeT ; il y a des exemples de coalitions de marchands indigènes contre les étrangers (et la loi athé (Dean. C. Laer. 29) oonterde du s,»;sa public; ii y est question senfeuxent de 5,a. ae particulier 3'Androcl's ;t Iiiiehar , E,, as: sens Wa-hsin,' h, etodt Alkan, I1, p. fur. Aucun, dés textes cités n'est décisif. Le pas, _egos de Pol:acce, Vi, 2, qu'on ut z„c:pa,'cr aux tables e'»o banquiers, s'entant g2,.m dahir _iieine .._ a comptoirs des marchands. 1LLe., Imites de 'l`heopde. Chanta. ié et Dard, C. ab nsei. ô, 2, 62, e ,,arlert que de banques au Pirée; dr' rad' S,typ, qui est-e dans le second n'y a été introduit gode par une conjecture do Cosaczhor. 18 ,= aehsruntdx, Ei. p. 108, 1, l'admet partant suis preuve aucune, -15 Aris,oph. ,Ggait. 977 et ad h. toc.; ScItiimanu, Opzesc. deuil. 1, p. 228; A"ïaci,,o ai , li, p. 108. 3. 20 Cf. tlrichs, li, p. 179; Caiilemer, Des iszs-. ,U,,tfons carrrnseroiutes d'Athè,aes (8 t _cs su, te a i,,c. î ,rS _."°An`inë,ies), 8865, p. t7; ',"ocl,emuaIi, 11, p. 108 1 l'lu+. î5.. ,ssth. 23 ; , 2dis Es:ü,oo,s :hûelz, p, 483. , 22 Aria... devon, i8, p. 1347 b: 8, 23 La. dét,niiion a ,,e ae 1 i , (solaut. L rstopl Mot. t 156 suffit à établir quo la vente directa par consommateur ne .e pratique qu'exceptionnellement dans les rapporta commerciaux entre homn,cs civilisés. Ut; se pratique régulièrement au contraire lorsque t tgasi'O va trafiquer avec des seuvages. Le cormmcreo de traiEe affecta talc,._ et partout les mêmes formes. Ln Grèce, tes traditions dus temps homériques sur ce point (voir alose. XV, 410 sq.) se retrouvent intactes dans des temps historiques. llerad. ï, Peripl, Skppl. p. Sa; Apoilod. III, i3, 8, Hygin. o,üt,. 0e, 28 Lys. Adv. fru,,,e„l. h, 13, 18, 28 Devrai, Le aos,,o,os°ee des •cérraeècs, p. 99. 28 nz„hsenschiitz, p 601450 27 Ario,ot, poli!. 1, 1?59 a, 6; Plia, Met, roi. IVE!, 68, 78 Denx C. T:,,+;,ysod. 7. Yv A=°stol, !. 20 Arabe. De. tcdieu, 20, NEG 5 nienne 'les réprime)' ; il y a surtout des exemples de fausses nouvelles répandues pour rompre l'équilibre des cours. « Ce sont eux (c'est-à-dire les marchands de grains), dit Lysias', qui inventent des désastres. Ils font courir le bruit que nous avons perdu une escadre dans l'Euxin ou qu'une autre a été capturée par les Lacédémoniens, que les marchés vont se trouver fermés, que la paix va être troublée, et ils en sont venus à une telle haine pour vous qu'ils cherchent à tirer parti contre vous des mêmes circonstances que vos ennemis'. » Quels pouvaient être les bénéfices réalisés par les € .scopot? Ces bénéfices devaient être considérables, si l'on réfléchit qu'un sp.7toooç empruntant à la grosse avait à prélever sur son gain de quoi payer le profit maritime (rd)Got vaI)rtxol), et que celui-ci ne montait guère à moins de 30 pour 100 du capital prêté 4. Il est bien hasardeux de vouloir préciser davantage, d'autant plus que, selon les époques et selon les circonstances de chaque affaire, les bénéfices variaient beaucoup. Nous ne possédons d'ailleurs sur cette question qu'une ou deux informations incomplètes, qui ont été réunies par Bdckh 3. Hérodote, par exemple, nous rapportes qu'un navire allant en Égypte fut jeté par la tempête en Espagne, à Tartessos, qu'aucun Hellène n'avait encore visitée, et cet heureux hasard permit au capitaine de réaliser sur sa cargaison un gain de 60 talents'. Jamais i s7copoç grec n'avait fait meilleure affaire, sauf Sostrate d'Égine avec qui nul ne pouvait rivaliser sur ce point. Malheureusement, nous ignorons ee que valait la cargaison en question au port de départ. La valeur des cargaisons varie beaucoup : certaines sont estimées deux talents et d'autres bien davantage 8. Lysias nous parle d'un navire dont la cargaison valait deux talents au départ, et qui revint de la mer Adriatique après avoir doublé son capital°. La loi athénienne avait prétendu limiter le gain des marchands de blé. Elle avait fixé à une obole par médimne leur bénéfice maximum 10. Mais Lysias nous atteste que ces prescriptions n'étaient guère respectées; les marchands réalisaient souvent un bénéfice bien plus élevé, et gagnaient jusqu'à une drachme ou six oboles par médimne ". Aussi les iu.7copot s'enrichissaient-ils vite. P. HuvELtx. ROME. Nous avons, au début de l'article MERCATOR, indiqué la différence de sens qui séparait, chez les Romains, les deux mots mercator et negotiator ; nous avons dit que l'on nommait negotiatores à l'époque républicaine les commerçants qui allaient se fixer dans les différentes provinces pour y trafiquer, le terme de mercatores étant réservé aux marchands de passage ou même établis en boutiques 1'. Ce n'est qu'ultérieurement et surtout à l'époque impériale que les deux mots deviennent syno NEG nymes, le grand commerce ayant, d'ailleurs, passé entre les mains .des provinciaux devenus citoyens et égaux des Romains de Rome ou d'Italie. Nous ne nous occuperons dans cet article que des commerçants dont il n'a point été question au mot MERCATOR. Dès qu'un pays avait été conquis par Rome, il était immédiatement envahi par deux sortes de nouveaux occupants : les colons que l'État y envoyait et les particuliers audacieux, avides de gain, qui y accouraient pour tâcher de faire rapidement fortune. Les uns se mettaient à exploiter la terre (aratores), d'autres s'occupaient d'élevage (pecuarii); le plus grand nombre se consacrait aux affaires (negotiatores) 11. Ils se distinguent des publicani en ce qu'ils opéraient pour leur compte et isolément, au lieu d'être les représentants financiers de la République, constitués en compagnies fermières. Les documents littéraires ou épigraphiques nous montrent les negotiatores s'établissant ainsi successivement dans toutes les provinces du monde et s'y multipliant. Sicile. On sait, par le retentissant procès de Verrès, quelles ressources la spéculation romaine trouvai t dans la Sicile, « cette province fidèle et fructueuse où l'on peut accourir aisément et se livrer au négoce' u. Tous les grands ports de la province étaient peuplés d'hommes d'affaires, Syracuse ts, Lilybée Panorme 17, Agrigente 18, Messine f0, Halaesa'-0. Sardaigne. Tite-Live nous apprend que peu après la prise de file, les Romains y immigrèrent pour s'y livrer au commerce 21 lies de l'Archipel. La plus importante pour le commerce par sa situation centrale entre l'Europe et l'Asie, Délos 22, fut envahie par les negotiatores romains et italiens 23 dès le temps de la guerre d'Antiochus V ` et plus encore ultérieurement, après la troisième guerre de Macédoine'° et la prise de Corinthe 's, On peut, juger de leur nombre en se souvenant que Mithridate, en 666=88, y massacra '20 000 hommes, en grande partie des Italiens. Les inscriptions les nomment Italici qui Ueli negotiantur, consistant ; `Pwua(wv oi iv AsO,to Êpyl p.EVOt, 7 xpE7ct6-rltüoûvrr;ç. On en trouve pareillement dans les autres îles de la mer Égée, Lesbos et Mytilène, Méthymne 21, Chios 26, Cos 99, Rhodes 3° et la Crète 31, qui ne devint fructueuse pour le commerce qu'après la disparition des pirates qui l'infestaient à l'époque républicaine. Grèce. Il était naturel que la Grèce, située en face des côtes italiennes,fùtégalement peuplée de commerçants romains J2. Nous trouvons à Argos des Italici quel Argis negotiantur à Mantinée des `I'wp.aîot 7cpa'luxreudpaaot Ev xurz3'`, et des gens d'affaires de même sorte, sous des noms divers, à Élisi3, à Salamine lb, à Mégare31, à NEG -46NEG Athènes à I3éroé2, à Édesse 3, en Macédoine: et jusqu'à Sestos, en Thrace Asie. Nulle province plus que l'Asie n'offrit de débouchés au trafic romain. Les publicains y abondaient, mais à. côté d'eux. on rencontra de bonne heure des commerçants; /mutines gravi arque industrii in Asia negotiantnr, dit Cicéron 3. A mesure que la domination de la République gagnait du terrain dans l'intérieur de la presqu'île, les negotiatores s'avançaient grâce à elle jusque dans les pays les plus reculés. D'abord ils se concentrèrent dans les villes voisines de la mer ou de la Propontide, Cyzique", Lampsaque Ilion", Assos°, l'-ergame L0 Smyrne " Erythrae l2, Téos 13, Epbèse " Tralles 1` , puis ils pénétrèrent plus avant, à Cibyra 18, à Apamée", à Thyatire 18, à Trajanopolist3 ; au temps de Mithridate, on les trouve en Bithynie20, après la défaite de Pharnace, dans le 'Pont V1. Sous l'Empire, ils étaient répandus en Lycieà Pisidie 23, en Cilicie 2 à Chypre 2;i et jusque chez les Parthes, à Ctésiphon 23. Égypte. Naturellement Alexandrie, le grand port de commerce de l'OrientP7, la place de. transit des marchandises précieuses que le monde asiatique expédiait sur Rome, fut remplie de bonne heure, bien avant même la réduction du pays en province romaine, de commerçants romains 2". Afrique. Il en fut de même de Carthage 29 ; puis, après Carthage, d'Utique30 qui lui succéda comme capitale de la province ; de même aussi des grandes villes du littoral comme Hadrumète 31 et Thapsus 32, ou de celles de l'intérieur : Thysdrus 33, Vacca31, Zama33 Cirta3s Espagne-et Gaule. L'Espagne, qui fut la première parmi les contrées de l'Occident rattachées à la domination romaine, avait été visitée de bonne heure par ses commerçants n, comme aussi la Gaule, referta negotiatoram, au dire de Cicéron 38. On y trouve dans les grandes villes du pays, à l'époque de César surtout, des marchands de blé qui exportaient à Rome les céréales ou fournissaient l'intendance militaire3'3. gllgricurn. .Même abondance de negotiatores dans cette province à l'époque républicaine, comme en témoignent les textes des auteurs 4° et les inscriptions 41. Bretagne. -1)e ce côté aussi, le commerce romain avait devancé la conquête militaire. Londres, le plus grand marché du pays, devait son origine à la grande quantité des marchands qui y avaient afflué bien avant l'époque de Claude 12, et l'on sait qu'ils s'étaient créé des relations jusqu'en Ifihernie43. C'est surtout par Cicéron que nous connaissons les affaires que traitaient les negotiatores14. Les plus importantes de beaucoup semblent avoir été les spéculations d'argent, surtout les prêts à gros intérêt. L'activité ccm rnerciale et financière de Rome et de l'Italie ne suffisait pas à la multitude des chevaliers et des riches citoyens désireux de faire valoir leur argent; le métier de marchand (ntercalura) était chose ignobilis, mais l'usure n'était point répréhensible et l'on s'y livrait, surtout pour se procurer des capitaux en vue d'opérations commerciales : « Ill negoliari possis, aes 0h 1111nt foeias oporteto', dit Sénèque l". Cicéron nous en fournit plus d'un exemple. Un jour, il recommande à un ami un certain Cluvius qui était créancier des villes de Mylasa et d' lahanda 15; un autre jour c'est un Annaeus, auquel les gens de Sardes doivent de l'argent''. De là naturellement des abus considérables que le même auteur nous signale souvent. Ainsi, on voit, dans les Terrines, que le taux du prêt pouvait arriver à un chiffre excessif et atteindre jusqu'à 18 pour 100", ou encore qu'on se faisait donner un commandement militaire pour arracher de force aux provinciaux le capital prêté, augmenté d'intérêts scandaleux1 9. Il fallait des gouverneurs comme Cicéron pour s'opposer à des pratiques si universellement adoptées et approuvées o0. Une autre source de gros revenus pour les negotialores était le trafic sur les blés. Ils en achetaient de grandes quantités aux aralores, soit citoyens romains, soit provinciaux, et ils les expédiaient à Rome ou dans d'autres parties du monde romain. Nous avons, à cet égard, l'exemple d'un certain Falcidius que sa mère avait envoyé en Asie avec de l'argent et qui avait acheté pour 90000 sesterces la récolte des gens de Tralles J1; et il est plus que probable que parmi les ntortales italici generis de Salluste 32, qui étaient rassemblés à Vaga. le grand marché de blé de la Tunisie du Nord, plus d'un trafiquait des céréales. Quand une armée romaine séjournait dans le pays ou y débarquait, les negotiatores trouvaient là pour leurs marchandises un débouché plus aisé encore. Ainsi, dans la guerre d'Afrique, les marchands romains de Thysdrus qui avaient à leur disposition une grande réserve de blé le mirent à la disposition de César et de ses troupes J3. Certains d'entre eux recevaientmême commission de l'intendance pour la fourniture du froment. ACenahum, parmi les citoyens romains qui negotiandi causa ibi constiterant, était un chevalier du nom de Gaius Fufius Cita, qui rei frumentariae jussu Caesaris praeerat 5Y. Il est bien certain, d'ailleurs, qu'à ces spéculations financières et au commerce de blé, les negotiatores joignaient bien d'autres affaires moins importantes, comme font encore dans le Levant les commerçants de toute nationalité; ruais iii lesauteurs ni les inscriptions n'entrent dans de semblables détails. Tous ces commerçants-banquiers étaient citoyens romains, les affaires étant comme un privilège dont étaient NEG exclus les indigènes 1; peut-être même cela avait-il été réglé par le Sénat ; en tout cas, il semble bien que chez les auteurs comme dans les inscriptions le mot negotiatores est synonyme de cives et opposé au mot provinciales 2. Et non seulement ils étaient citoyens romains, mais ils étaient, par leur fortune comme par leur nombre, les premiers d'entre les autres citoyens établis pareillement à l'étranger 3. Ce lien d'origine amena les negotiatores à s'unir entre eux et aux autres, pour soutenir leurs intérêts communs en face des indigènes et même des gouverneurs envoyés de Rome. De là ces associations que l'on trouve désignées sous le nom de conventus )CONVENTUS, ou sous les périphrases «qui consistunt, consistent es,xOETolxoûvTEç,quinegotiantur,apayi.aTss ,L809', Éo•ta,h~ vol » De tels groupements avaient à leur tête, comme certains collèges, des curateurs chargés de l'administration de l'association et de la défense des intérêts généraux et particuliers. II est probable que le curateur était élu par ses subordonnés °. A côté de lui existaient des employés inférieurs, scribes 9 ou questeurs' ; au-dessus, des patrons, suivant l'usage'. Le rôle de ces negotiatores fut important dans l'histoire de la romanisation du monde. C'est grâce à eux, en partie, que la civilisation italique se propagea dans les provinces et que celles-ci se couvrirent de villes faites à l'image de Rome. En Orient, où existaient des cités grecques, ces réunions de citoyens romains formèrent d'abord, au milieu d'un ensemble autrement constitué, une société à part, dont le rayonnement gagna peu à peu le reste de la ville à l'esprit nouveau qui les animait. En Occident, où la vie urbaine était ou inconnue ou peu intense, elles se constituèrent dès le début sous la forme de bourgades de citoyens; et celles-ci devinrent, avec le temps, sans effort et par le cours même des choses, des oppida civium romanorum et ensuite des municipes. R. CACNAT.