AMELIOU »iiiÈ (At,.eaiou L t).-Nous trouvons, dans le Lexique d'Il ésychius,la mention d'une action désignée sous ce nom.Elleparaît avoir été, comme l'ASnoauloo DIKÈ,établie pour régler les rapports d'un propriétaire avec son fermier. Mais nous n'avons sur elle aucune espèce de détails, et la définition qu'en donne le grammairien : t giou fier ne nous place pas mêle sur la voie des conjectûres. E. CAILI.Ea1SB.
Courroie adaptée au bois d'an javelot pour en faciliter le jet et en augmenter la portée 1. Comment cette courroie étaitelle fixée, et comment s'en servait-on pour donner au trait l'impulsion? On resta dans le doute à ce sujet jusqu'au moment, encore peu éloigné, où quelques monuments antiques mieux observés fournirent l'éclaircissement des textes restés obscurs, et où des expériences furent tentées, d'abord en France, puis en Allemagne et en Suisse, d'après leurs indications.
226 -AMIE
Indépendamment d'autres monuments, plus loin indiqués, où l'ententum est figuré, trois qui sont ici reproduits en montrent clai
rement l'usage. Le premier est une amphore du Musée britannique, dont une figure, publiée pour la première fois par Mérimée 3
(fig. 250), a été le point de c'^"art (les nouvelles recher
cher. Le second (fig. 251) est un disque de bronze trouvé à l gine, actuellement au musée de Berlin 2; le troisième (fig. 252), encore inédit, est une coupe de la collection Campana, au Louvre. Tous trois représentent des lutteurs au moment où ils sont prêts à lancer le javelot, Une lanière enroulée au
tour du bâton forme une anse dans laquelle l'un (fig. 250) a introduit l'index seulement, les deux autres, l'index et le médius. Cette lanière, d'après tous les textes, était de cuir (topant). Aucun n'en indique la longueur, sans doute variable , ni la manière dont elle était attachée. Sur un vase de la collection d'Hamilton e, est peint un personnage tenant un ja
velot, au bois duquel pendent deux courroies déroulées et non nouées ensemble, et dans la grande mosaïque de Pompéi', on voit un trait gisant à terre (fig. 253) autour
AME 227 --AMI
duquel s'enroule une courroie dont une des extrémités forme la boucle, tandis que l'autre paraît dénouée. Ces
exemples montrent que l'amentum ne restait pas fixé toujours d'une manière invariable, avant ou après le jet; et, en effet, on savait déjà par les auteurs" que l'opération d'enrouler et de nouer l'amentum (ÊVayxu)oûv, ivayxo)il Ecv, amentare, amentum torquere) devait être faite avant qu'on marchât au combat ; mais on ne saurait dire, quoique des expériences viennent à l'appui de cette conjecture, si la courroie était ainsi enroulée afin de donner au trait, en se déroulant, une direction plus sûre et un mouvement plus accéléré '. S'il en était ainsi en certains cas, il est
probable que plus ordinairement la boucle était fermée de façon à résister à l'impulsion des doigts. La figure 254, d'après une peinture qui décorait un tombeau de Paestum montre deux guerriers marchant l'un sur l'autre après avoir
lancé leurs javelots, dont l'anse ne s'est pas défaite malgré la force du coup : un de ces javelots a cependant percé la jambe de l'un des combattants. L'autre tient encore un trait, en passant la main dans la courroie comme s'il avait saisi une épée par la poignée. On en a conclu" que c'était là une arme particulière, dont l'anse pouvait servir à appuyer le coup en frappant; à cette arme s'appliqueraient les expressions ansatae hastae ou ansata tela, employées par Ennius'; mais nous ne pouvons voir dans la peinture de Paestum autre chose que des javelots pourvus d'un amentum semblable à celui qu'on remarque fréquemment dans les monuments; et dans le terme ansata hasta, qu'un équivalent de amentata ho.sta.
L'amentum devait être fixé au milieu de l'arme, comme l'indiquent, et le nom de lama«yxu)nov devenu celui du javelot lui même", et les témoignages précis de plusieurs auteurs", mais ce milieu doit s'entendre sans doute du centre de gravité, qui se déplace suivant que l'arme est garnie à son extrémité d'une pointe plus ou moins pesante. Cette raison n'expliquerait pas encore pourquoi dans les monuments l'atnentum paraît quelquefois placé à une distance si inégale des deux extrémités : il est permis de croire que la place changeait selon la commodité de celui qui lancait le javelot. Dans d'autres monuments ici reproduits ou que nous pouvons citer'', l'amentum occupe assez régulièrement la place que lui assignent les auteurs.
Quand on se préparait à lancer le javelot on passait dans l'anse les premiers doigts (dd/itis tende flrioribus)16, c'est-àdire l'index et le médius, comme dans les fig. 230, 251, ou l'index seulement, comme dans la fig. 219 ; on la tenait tendue, de manière à ajouter à l'effort du bras la force d'impulsion que peuvent donner les doigts. La position des personnages n'est pas la même dans ces figures; deux d'entre eux vont lancer le javelot de bas en haut; l'autre, droit devant lui. La première manière est celle qui convenait le mieux, lorsqu'on ne se proposait pas un but précis, mais qu'on voulait seulement atteindre à une grande distance, par exemple pour inquiéter l'ennemi sans l'approcher; ou bien dans les jeux et dans les exercices du gymnase, où, sans viser un but, on voulait lancer le javelot, le plus loin possible'. On voit aussi (fig. 235) dan; une peinture d'un tombeau étrus
que deChiusi15, un athlète ou un pyrrichiste passant les doigts dans l'anse adaptée à un long javelot, qu'il va lancer de bas en haut, mais la courroie n'est pas encore tendue. La seconde manière de lancer était la seule qui rendît possible d'atteindre un but déterminé . c'était nécessairement celle des chasseurs, c'était aussi celle qu'on devait préférer àla guerre, lorsque l'on combattait d'assez près.
Les exemples que nous avons cités prouvent que l'usage de l'amettium fut répandu de bonne heure en Italie aussi bien qu'en Grèce. Il n'en est fait aucune mention dans les poèmes d'Homère; mais au ve siècle,
elle était l'arme de jet préférée des Grecs'', les jeunes gens s'exerçaient à le manier dans les gymnases; à la guerre le p.eaâyxuàov, ou javelot garni de l'xreiAA, était l'arme des peltastes, et l'on s'en servait également à la chasse". En Italie où l'usage de l'amentum fut introduit de, bonne heure, puisqu'on le voit clairement figuré dans les peintures déjà signalées (fig. 2341, 255) et plus anciennement encore (fig. 236) parmi les peintures d'un tombeau étrusque de Caere 21, qui sont entrées au Louvre avec la collection Campana. La hanta amer-data fut aussi
chez les Romains l'arme des troupes léétrusque. gères '2 [VELUES] : on la trouve quel
quefois désignée sous le nom de hanta eelitaris B. E. SAcLlo.