OECUS (O aosl. -Le mot qui, chez les Grecs, signifiait la maison, l'habitation tout entière, fut pris à l'époque hellénistique clans une acception plus restreinte, qu'il garda chez les Romains, en se latinisant: il fut appliqué à des salles destinées aux festins, plus vastes que les salles à manger ordinaires et plus somptueusement décorées. C'étaient, dit Vitruve, parlant de la maison grecque à propos de la maison romaine', des pièces quadrangulaires, pouvant contenir à l'aise les lits et tables de quatre t1'ie/inia2, avec tout l'espace nécessaire pour le service et pour les divertissements qui accompagnaient le repas. Il en distingue quatre sortes 3
1" Le plus simple est l'omis telrastyles, qu'il se contente de nommer, mais dont le nom indique suffisamment la disposition : quatre colonnes supportaient le plafond, à la différence du triclinium ordinaire qui n'en avait aucune; comme celui-ci, il était fermé de trois côtés et prenait jour sur le péristyle par le côté ouvert, ce qui était possible dans une salle dont la profondeur ne dépassait pas trop la largeur; en règle générale, chez les Grecs, elle devait la doubler.
2° L'oecus coi'inthius avait trois rangées de colonnes longeant ses
trois côtés fermés et sou
tenait un
plancher à caissons voûtés, Nous en possédons
des exemples dans les maisons dites du Labyrinthe
( fig. 5376) et de Méléagre, à Pompéi.
Malheureusement il ne reste rien de leur couverture, et des colonnes peu de chose. Le plan s'éloigne très peu du carré.
30 L'oecos aeJPubies était divisé en trois nefs par deux rangées de colonnes portant sur leur épistyle d'autres colonnes moins hautes d'un quart. Le jour entrait par
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des fenêtres placées entre les colonnes de cet étage supérieur. Les nefs latérales étaient couvertes par une charpente s'appuyant d'une part sur l'épistyle, de l'autre sur le mur extérieur, avec un pavement par-dessus qui permettait de circuler sous le ciel libre. Ainsi l'accus aegyptius ', dont l'architecture aussi bien que le nom indiquent l'origine, ressemblait, comme le remarque Vitruve, non à l'oecus corinthien, mais à une basilique. C'était une construction de grand luxe, qui ne pouvait convenir qu'aux hommes les plus élevés par le rang et par les fonctions 2. Le plan s'en accommodait mieux aux proportions prescrites par l'architecte romain (longueur double de la largeur) et se prêtait à la multiplication des triclinia. Quoique l'on ne puisse douter qu'il y ait eu des oeci de cette espèce au temps de Vitruve, puisqu'il les compte parmi ceux que les Romains avaient adoptés, il ne reste rien,
même dans les ruines des palais impériaux, qui réponde à la description qu'il en a donnée, et l'on n'en trouve aucun exemple cité par les auteurs 3.
4° Il y avait encore, en Grèce, une quatrième espèce d'accus, l'oecus Cynicenus, qui ne paraît pas avoir eu la même fortune que les précédents en Italie. Tandis que les autres étaient tournés vers le midi, celui-ci l'était vers le nord et généralement s'ouvrait et avait vue sur un jardin. Il pouvait contenir deux triclinia en regard l'un de l'autre, ayant à droite et à gauche des fenêtres à battants par où l'on apercevait la verdure. E. SXGLto.