ORGANUM
ORGA UM ("dp?uvov t).Instrument outil, machine, appareil. Plus particulièrement un instrument de musique et surtout l'orgue hydraulique [nYDRAur.uSJ.
ORGEONES (OpyenGveç). I. 'OpyewvEç vient de apyta, mot qui désigne les fêtes dionysiaques ; aussi on a conjecturé' que Dionysos étant célébré dans cane des anciennes fêtes des Eupatrides, les TEEOINIA2, et étant lié d'autre part au culte des phratries comme dieu des `A7catoupta3 [APATURIAI, les orgéons représentaient les confréries religieuses de la noblesse attique antérieure à la conquête ionienne. Ce n'est là qu'une conjecture. En tout cas, les orgéons paraissent appartenir à la plus ancienne constitution des EUPATRIDES, p. 854833, et figurent dans les yévz) à côté des becyxaxxreç
Y avait-il une différence entre ces deux groupes, ceux-ci étant, comme on l'a souvent soutenu, les nobles, ceux-là n'étant que des citoyens non nobles, associés seulement aux cultes de la famille? 11 est plus vraisemblable que ces deux termes ne s'opposent pas l'un à l'autre, mais se complètent: les membres du yivoq s'appellent ogoyx)x 'reç, comme issus d'un même auteur, réel ou fictif; ils s'appellent orgéons comme participant aux mêmes cultes soit de héros, soit de dieux. Nous ne savons à quelle époque se rapporte un fragment de loi 6 conservé par Philochoree, d'après lequel l'entrée dans la phratrie est de droit pour les orgéons et les bgoyi,luxtiE;. Nous ignorons également quand s'est élargi le sens primitif du mot orgéons : existe-t-il encore dans les lois de Solon' ou celles-ci désignent-elles déjà les confréries religieuses de l'époque postérieure?
II. -A l'époque historique, les orgéons sont, dans l'Attique, les membres d'associations religieuses absolument identiques aux thiases et qui, surtout au début, paraissent grouper les habitants d'un même village'. Nous connaissons les orgéons d'Amynos, d'Asclepios et de Dexion", ceux d'Asclepios au dème de Kerateia 10, les orgéons Dionysiastes du Pirée n, ceux du héros 'Eypevr,si2, ceux de la déesse Euporia Batela" ; les orgéons de Cybèle au Pirée dont nous avons l'histoire sur des inscriptions pendant plusieurs sièclesi'; ceux de la déesse Pendis au Pirée", Ces associations jouissent de la plus grande liberté, conformément à la loi de Solon'', sont ouvertes à toutes les personnes, citoyens, étrangers, hommes et femmes ; les seules conditions d'admission sont un examen (ioxtgauia) et le paiement d'un droit d'entrée. C'est l'assemblée générale (ixx)iia(a, ,yopx, réÀnoyoç) qui établit le statut (vd(soç)1" et possède l'administration générale ; elle a des réunions soit ordinaires,
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à dates fixes, soit extraordinaires, présidées par le plus haut magistrat, inflige des amendes, reçoit les comptes des fonctionnaires. Les fonctionnaires, créés soit par le sort, soit par l'élection, en nombre variable, généralement pour un an, sont : le prêtre, la prêtresse, des hiéropes, des épimélètes, le trésorier, le scribe''. Le budget des recettes est constitué par le droit d'entrée, les cotisations des membres (tpopx) 1', les amendes, les dons des magistrats, les revenus des biens-fonds et des sommes placées ; les dépenses sont, l'entretien du matériel, des bâtiments, les frais des repas communs, des décrets honorifiques, des couronnes, des statues qu'accorde l'association, En somme, les orgéons ont la même organisation que les thiases20 [TRIASOI[.1)'après un texte d'lsée't où un jeune homme est inscrit à la fois au dème, à la phratrie et chez les orgéons, on peut croire qu'il y a eu un lien entre les phratries de l'époque historique et certains collèges d'orgéons
III. En dehors de l'Attique, on ne tonnait d'orgéons qu'à Mégare, Lemnos, Téos 22. Co, Lccnlvasy.