PALUDAMENTUM
PALUDAMENTUM. Le manteau militaire des Romains était le sagum analogue à la chlamys des Grecs; il n'est pas rare de trouver l'un des deux noms employé pour l'autre, surtout chez les auteurs qui écrivent en grec [CHLAMYS, sAGFm]. Mais le terme de sagum était proprement réservé pour désigner le manteau des soldats et des officiers, du moins depuis une certaine époque '. Celui du général, insigne du commandement, se nommait
paludav..'n/um : « Diogeni... pera et baculum quod regibus diadema, quod imperatoribus paludarnentum », dit Apulée 2. Al'époque républicaine primitive, oit le magistrat ne quittait la ville que pour entrer en campagne, il était sans doute porté par tous ceux qui se trouvaient hors de Rome ; plus tard il ne dut appartenir qu'à ceux qui commandaient les troupes 3.
Sa forme est celle du sagum; c'est un manteau tombant à mi-hauteur, quelquefois jusqu'au bas du mollet et retenu sur l'épaule droite par une fibule. On le voit figuré très souvent sur les représentations figurées, basreliefs ou statues 5. Le bras droit était libre et passait par la fente de devant du manteau; pour dégager le bras gauche, on enroulait autour le pan du vêtement
(fig. 5486) ou bien encore on prenait l'extrémité dans la main gauche (fig. 5487) 7.
Le paludamentum était d'habitude de couleur écarlate ou pourpre : Cocci granum, dit Pline 8, inaperatoriis dicatum paludamentis. Nous le voyons tel sur les épaules de Métellus Scipion dans le camp africaine ; et quand les auteurs nous le montrent d'une autre couleur, ils ont bien soin de faire remarquer que c'est là une exception On le trouve peint en rouge sur le bras gauche du général figuré sur la cuirasse que porte Auguste dans la statue provenant de la villa de Livie ". A l'époque impériale, ce manteau de pourpre était l'insigne du pouvoir suprême : imperii insigne in chlamyde purpurea tantum erat 12. Néanmoins on trouve des exemples de paludamentum blanc 13,
ou même moitié rouge et moitié blanc R. CAGNAT.