Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article PANDIA

PANDIA (llxvit«). Fête athénienne célébrée à la suite des Dionysies urbaines' (mois Élaphébolion), dont elle était comme la clôture ; c'est ainsi que l'ixxl,rla(a év Aiovéaou, qui avait à connaître des différends relatifs aux fêtes de Dionysos, se tenaille lendemain des Itâvôta 2. La signification de la fête est sujette à discussion. Dans l'antiquité même, on donnait de son nom des explications diverses' De nos jours, A. Mommnsen 4, avec d'autres, y voit, une fête lunaire en l'honneur dePandia°, fille de Zeus et de Séléné dans l'hymne homérique à Séléné'. Mais la forme même du mot s'accorde peu avec cette hypothèse. Il faut plutôt, comme le faisait déjà Pollux', rapprocher lI lviiade Ilav«8~vata, IIala~o,éytia, et rapporter la fête à Zeus 3. D'autre part, un décret de la tribu Il«nlicvi;" en l'honneur du prêtre de Pandion, héros éponyme de la tribu, montre une relation entre ce roi VIL mythique d'Athènes et la fête des Pandiai'. De ces indications on peut conclure que les Pandia étaient une fête d'unification politique, célébrée (ixavirugvi) dans la primitive Athènes en l'honneur de Zeus. Le développement des Panathénées, dont la signification était analogue, dut lui faire perdre son importance et la réduisit à n'être plus qu'un appendice de la grande fête des Dionysies". Nous ignorons en quoi consistait la fête ; une inscription du dème de Plôthéa92 mentionne une dépense de 600 drachmes pour les Pandia; il s'agit sans doute d'un sacrifice. Eu. C.AHF_N. Grecs à la réunion de tout le peuple d'une cité, d'un pays, ou des peuples de même race, pour la célébration d'une fête autour d'un sanctuaire commun'. Telles étaient, par exemple, à Athènes la fête des PANATHENAIA, celle des RYACINTRIA à Lacédémone, les DELTA ou les EPHESIA pour les Ioniens, les KARNETA pour les Doriens [;ARNEIOS], l'Hellade tout entière. Les cérémonies, les concours et les réjouissances dont ces fêtes étaient l'occasion attiraient les populations du voisinage et souvent des étrangers venus de fort loin. Beaucoup de monde accourait aussi avec l'espoir du gain ; les marchands suivaient Ies voies frayées par les pèlerins et, protégés par la trêve sacrée, y apportaient des denrées et des objets de toutes sortes [MERCATURA, p. 1765]. Les panégyries devenaient des foires. Le mot grec itxvéyuptç a été employé avec cette signification', et les Romains l'ont traduit par mercatus'. D'autres, philosophes et sophistes, artistes, poètes, orateurs, y venaient chercher des disciples et des admirateurs On appela 7ravri.yuptxol Àoyoi ou simplement aavrlyuptxof, des discours composés pour être prononcés devant une de ces grandes assemblées populaires. On cite comme monuments de ce genre d'éloquence le li,dyoç augictax ç de Gorgias et son a6yoS riuOtxh;. Lysias composa aussi un discours olympiaque et des 7tav-lyuptxoé aoyo(. Le plus célèbre panégyrique est celui d'Isocrate, qui était un éloge d'Athènes, composition méditée pendant de longues années et qui ne fut jamais récitée. Les panégyriques, destinés à être débités devant un public en fête, constituèrent un genre à part d'éloquence, toute littéraire et toujours un peu factice'. Ce caractère fut encore plus marqué quand le panégyrique, au lieu de s'adresser à tout un peuple, ne fut plus que l'éloge d'un personnage, §yXté Alov [LAUDATJO]. C'est celui que connurent les Romains quand Pline le Jeune en eut donné le modèle, dans l'éloge qu'il fit de Trajan, pour le remercier de lui 40 PAN -311 PAN avoir accordé le consulat'. Mais ceux qui l'imitèrent n'écrivirent que des ouvrages de rhétorique ou de basse flatterie, dont nous n'avons pas à parler ici'. E. SAGL1o. création des Panhellénies, au IIe siècle ap. J.-C., est une des mesures par où l'empereur Hadrien tenta de réveiller l'ancien esprit national en Grèce. En même temps qu'il organisait le synode des 1h Panhellènes' e, auquel s'affiliaient les grandes villes de Grèce et d'Asie Mineure il élevait à Athènes le temple de Zeus Panhellénios3 etinstituait I'âyGrs des Panhellénies". Elles étaient célébrées à Athènes 3. On trouve la fête désignée sous le nom de « grandes » Panhellénies 6 ; cette épithète donne à penser que les Panhellénies étaient une fête périodique, peutêtre pentétérique, comme la vieille fête des Eleutheria à Platées, qui avait le même caractère national que les Panhellénies 7. On peut fixer la date des Panhellénies. Une inscriptions nous montre les éphèbes célébrant après les Panhellénies les ibtiel,eia, fête de sortie de l'éphéhie. Or les ÉF,ltt-pcx se placent à la fin du mois Métagitnion, ou au début de Boédromion °; c'est donc à cette date aussi qu'il faut rapporter les Panhellénies. Sur la fête même, nous savons peu de chose. Elle comportait sans doute les concours qu'on retrouve dans toutes les fêtes grecques ; nous avons un témoignage précis pour le pugilat 70, et une inscription d'Olympie" rappelle la victoire d'un xiilpu; aux premières Panhellénies qui furent célébrées à Athènes. Il est parlé dans les inscriptions d'un agonothète des Panhellénies12. Enfin nous savons que les éphèbes prenaient part à la fête 23, Ils recevaient à, cet effet une subvention sur les fonds du culte de l'empereur, rà aeôacTopop:xé12. Ea. CAHEN,