Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article PEDIANOMOI

PEDIANOMOI (Hcltavduot). Magistrats de Sparte, connus seulement par une inscription. Ils paraissent avoir exercé les mêmes fonctions quo les ,ypov6 zot. Leur charge était annuelle. P. FOUCART. lien qui embarrasse les pieds : par exemple, une entrave qui empêche un cheval de s'éloigner [EQEOS, fig. 25791', les fers [COMPES] d'un prisonnier ou d'un esclave. Plus proprement, un piège où l'on attrape un gibier ou une bête malfaisante. Ce peut être un simple lacet (laqueur, (3pô;'sç) 3 tendu dans un endroit où on a disposé quelque appât; le lacet forme un noeud coulant qui se resserre par le mouvement que l'animal fait pour passer. Un lacet semblable placé devant un oiseau est grossièrement figuré sur une pierre funéraire des catacombes 4. Ou bien, le lacs était tenu ouvert par une fiche de bois (7c«aan)oç, paxillus) assez légère pour tomber aussitôt qu'un oiseau s'y perchait; le noeud le retenait par la patte Il y a apparence que les anciens avaient inventé beaucoup de pièges dont on s'est servi après eux. Xénophon en décrit 6 un que l'on employait à la chasse du cerf et du sanglier. A une couronne (azEpxv'(1) faite de tiges souples et résistantes, comme celles du smilax, et garnie de clous était attaché un filet et à ce filet une corde, l'un et l'autre faits de sparte ; la corde tenait suspendue une grosse bûche (,u).ov) de chêne; on creusait une fosse au-dessus de laquelle on posait, au niveau du sol, la couronne dissimulée par de la terre et des feuillages ; la bûche dans un autre trou à quelque distance. La bête chassée enfonçait d'abord les pieds dans le trou et les prenait dans la couronne; en les retirant elle s'empêtrait dans le filet, puis, en fuyant, entraînait la bûche, qui lui battait la tête et les flancs et marquait partout la trace de son passage. On fit des pièges à ressort; nous en avons conservé des images, ce sont de véritables pièges à loup : deux branches arquées forment, quand elles sont à plat, un cercle au milieu duquel est placé l'appât; en se redressant, elles s'appliquent l'une contre l'autre et saisissent la proie. Dans la fig. 5535 d'après une peinture de vase ', c'est un renard qui est pris de cette manière. Sur une autre (fig. 5536) c'est un oiseau 8 : ici le traquenard est fixé au haut d'une barre ; on en pose encore aujourd'hui de semblables pour les oiseaux de proie sur des troncs d'arbre ou sur des po teaux. Sur un assez grand nombre de pierres gravées', des Amours sont représentés pris au piège. Un de ces pièges (fig. 5537) est dentelé (pedica dentata)10. On trouvera ailleurs tion d'autres engins qui ne sont pas des pièges dans le sens étroit que nous donnons ici au mot pedica. E. SACLIO. PEDISEQUUS [SERVI].