Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article PELOPS

PELOPS. Héros mythique, éponyme du Péloponnèse'. Les légendes se rapportant à Pélops contiennent des éléments fort disparates et semblent avoir réuni sous un même nom des entités mythologiques différentes. Elles s'accordent néanmoins presque toutes à lui donner pour patrie l'Asie Mineure'-, où l'on voit encore, sur le mont Sipyle, au sud de la vallée de l'Hermus, l'excavation en forme de siège grossier, faite de main d'homme, que la tradition recueillie par Pausanias appelait le trône de Pélops '. Il est possible que les Éoliens de Thessalie aient importé avec eux en àsie Mineure une divinité du nom de Pélops qui se serait confondue par la suite avec un dieu solaire oriental, probablement de même nature que Héraklès 3. C'est sous cette forme de divinité solaire qu'il semble avoir été, à une époque fort reculée, introduit d'Orient en Arcadie, où on l'identifia avec un fils d'Hermès, le grand dieu autochtone des Pélasges du Péloponnèse, et obi on lui fit une place dans les mythes locaux " : l'histoire de Tantale, que les légendes plus récentes lui donnent comme père, semble être une transposition de celle purement arcadienne de Lykaon C'est à lui ou à l'une ou l'autre peuplade préhellénique dont il aurait été l'éponyme, que le Péloponnèse, File de Pélops, doit son nom. On retrouve le nom de Pélops associé à la plupart des généalogies mythiques, tant attiques ou achéennes qu'arcadiennes s. Après l'établissement des Doriens dans le Péloponnèse, les diverses dynasties qui se fondèrent à Argos, à Mycènes et à Sparte cherchèrent également à rattacher leurs généalogies légendaires à Pélops; de même un grand nombre tle villes péloponnésiennes se donnèrent pour éponymes des fils de Pélops". Comme on l'a vu à l'article onviniA, c'est surtout en l'Aide que le culte de Pélops avait jeté des racines du PCII-INIION. 1 Schone, dans tes Conzm entai. /Ail. in honni'. Th. 4lontmseui, PEI.l.L'VIA. 1 Il est employé par Festus, De eerb. sign. s. v., qui ['oppose 8 ntatttteta, cuvette pour les mains coemoaternos, oneasmex». On trouve aussi pelltaviunt dans le Gtoss. de Phdoxène. 2 Employé par Livius Andronicus et Fabius Pictor, api Non. Marcell. XV, 11.