Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article PELOPS

PELOPS. 1 Pind. _Veut. H, 21; Baechyl. (BlassI), I, 13-14; X, 24-25; Herod. CII, S et t t t 'ihucyd. 1, 9; Eurip. Meleage. fr. 519, ed. Nanek, etc. 2 Pindare (01, 1, 24) appelle Pélops Lydien, Bacchylide (VII, 51) et Hérodote (Vil, 8 et 11) le nomment Phrygien; Thucydide (I, 9) lui donne l'Asie eu général pour patrie. Comme preuves de cette origine asiatique, on montrait partout dans le Péloponnèse et spécialement cu Laconie, les saeost -21v µ., ,. nO.naos dipo7tn (Atben. XIV, 635 /). Seul, Autesion (ap, Sehol. Pin 1. 0t. 1, 37 a, Drachmann) lui assigne conne lieu d'origine elenos en Achaïe; cf. Bloch, dans Roselier, Lexie. d. Myth. s. n. pl. t; M. Sefnveisthal, Gan, arch. XII (1887), p. 213-232; Frazer, Pans. Ill, p. 552p. 83; Grappe, 0, 0e!,, Myth. p. 145; Bloch, Op. cit. p. 1868-1869. e Beloch, cit. p. 1867. 7 H.-D. Müller, Op. cit. 1, p. 111 sq.; Bloch, Op. cit. p. 187i; cf. P;pidaure : Epidauros (l'ansH, 20, 2); Letrinoi: l.etreus (Palis. VI222, 8), ele, PEI. raides et que sa légende avait pris corps sous une forme nettement déterminée, lui donnant en apanage le pays tout entier', reçu comme dot d'Hippodameia, et l'associant aux origines mythiques des jeux olympiques I1 S avait dans l'Astis même, à droite et au nord de l'entrée du temple de Zeus, un TE'p.cvoç séparé qu'on appelait PelDpion (Heaé ixv), orné de statues et d'offrandes votives ', entourant le -zxcpoç qui passait pour le tombeau de Pélops : les Éléens lui donnaient parmi les héros la même place qu'à Zeus parmi les dieux et lui sacrifiaient avant de sacrifier à Zeus lui-même e. Les magistrats annuels d'Olympie égorgeaient sur son tombeau un bélier noir, suivant des rites particuliers d'origine évidemment funéraire, dont la légende faisait remonter l'institution, de même que la consécration du Tép.evoç, à l'Héraklès dorien '. En dehors du Pélopion et de l' Attis. on voyait, près du sanctuaire d'Artémis hord,ika, au delà de l'hippodrome, une chapelle où se conservait un coffret de bronze renfermant les os de Pélops 3. La légende pélopéenne a été fréquemment traitée dans l'art et la littérature qui illustrent principalement la lutte du héros avec Oinomaos et son mariage avec IIippodameia C. (,ASPAR. PELOIIIA. (1le'noipta). Fêle grecque, célébrée en Thessalie en l'honneur de Zeus hale loc. Les Peloria nous sont connus par un récit du rhéteur Baton de Sinope, reproduit par Athénée 1. Comme le roi Pélasgos célébrait un sacrifice au milieu de son peuple, un certain Péloros vint lui rapporter que les eaux s'étaient frayé un chemin à travers la vallée de Tempé et avaient transformé ainsi une solitude en une région fertile. Heureux de cette nouvelle, Pélasgos traita le messager dans un repas splendide, où chacun s'empressa àle servir; en commémoration de quoi les Pélasges instituèrent la fête des Peloria, que les Thessaliens célébraient chaque année en l'honneur de Zeus IIc)J,itoç ; au banquet donné en cette occasion tous s'asseyaient librement, étrangers et gens du pays, maîtres et esclaves, ceux-là même y servant ceux-ci, comme à Rome, dans les Saturnales sATI RSALIAj. Un tel récit suffit à nous montrer dans les Peloria une fête se rattachant aux plus anciennes traditions grecques. Que] en est le sens exact? L'intervention du héros Péloros n'est évidemment qu'un moyen d'explication tout artificiel' ; et nous ignorons les rites de la fête, qui pourraient nous en dévoiler la signification. Un trait seul apparaît, qui se retrouve dans d'autres fêtes ; la confusion des maîtres et des esclaves dans le banquet. Cet usage, bien connu par les Saturnales romaines, existait aussi en Grèce, dans les sROViA d'Athènes. Pour l'expliquer il faudrait, PEL d'après M. i\layer, au moins pour les Peloria, remonter à l'histoire primitive de la Grèce t'aurait été connue une concession d'un jour faite par les envahisseurs aux Pélasges, à la population indigène vaincue et réduite à la servitude. On a voulu voir aussi clans cet usage un souvenir du mythique ilge d'or, où, sous Kronos et son fils Zeus, tous les hommes vivaient égaux": niais c'e'tplutôt une pratique crée spontanément et toute naturelle dans une fête agraire. De toute 'minière les Peloria, comme les Krtoxlo, semblent avais été une fête d'un caractère joyeux et populaire, et qui comptait parmi lt'pins anciennes de la Grèce. Gré. C.turs.