Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

PELVIS

PELVIS. Bassine pour mettre de l'eau chaude et destinée aux lavages. Elle ne devait pas avoir la forme du chaudron à étroite embouchure comme le cm:vans ou le LIÉB12s. C'est plutôt, une cuve moins profonde et plus largement, ouverte, semblable à la lcl'ane et servant aux mêmes usages domestiques : faire chauffer de l'eau, rincer le linge et ses vêtements, laver les pieds', etc. ILGI(ASL', p. 1099 . Une anecdote d'Hérodote sur Amasis nous montre que les anciens donnaient à ces cuvettes des destinations très variées'. Une des plus usitées est le bain de pieds, connue le montre une étymologie d'ailleurs impropre de 'Varron ciui fait venir pelvis de pedeilvis". Dans ce sens. c'est le ,'r, xvut'r'/F, 7TCuTS --roo't des Grecs, qui remonte à une haute antiquité. C'est l'ustensile qu'iuryclée. dans une scène célèbre, apporte à Ulysse'` (fig. 'l,548; voir aussi fig. 7'25). C'est celui. cgllt la légende prètait au brigand Skirou qui fo°'ait les passants à lui laver les pieds et les précipitait du haut de la falaise dans la mer : Thésée lui fit subir le même traitement, et les nombreuses peintures de vases qui représentent cet PEN --376PEN exploit du héros permettent de constater la structure soignée que les Grecs du ve siècle avaient su donner à ce vulgaire bassin' (fig. 3549). A l'époque romaine, il figure sous un aspect plus simple dans des fresques de Pompéi où Adonis blessé est soigné par des Rros 2, dans les scènes où l'on voit des foulons travailler les étoffes (fig. 3302), dans les éta lages de chaudronniers établis en plein air 3, dans les reliefs relatifs aux soins donnés à l'enfance (fig. 2608), dans l'épisode de Philoctète malade', etc. Les devins se servaient aussi de la pelvis pour leurs révélations sur l'avenir au moyen des liquides ; c'est la aex«vou«v'n(x des Grecs LDIVINATIO, p. 300 et fig. 2478]. E. POTTIEE.