Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

POSTOMIS

POSTOM S. « Pièce de fer que l'on adapte aux naseaux ou à la bouche des chevaux rétifs pour les maîtriser. Vient du mot aro~.x. » A l'appui de cette définition Nonius cite un vers de Lucilius : 1 Trulleu' postoniide haie ingens de naribu' pendet' o. Sous cette forme le vers de Lucilius est inexplicable; il a été probablement estropié ; d'où il résulte qu'on peut révoquer en doute l'existence même du mot postolnis, qui est d'ailleurs mal formé. Le dernier éditeur de Lucilius 2 lit en deux mots: pro stoinide. On désignait sous le nom de arop.lç tantôt la muselière qui empêche les chevaux de mordre, tantôt la musette remplie d'avoine, qu'on leur attache à la tête : en ce sens arouiç est tout à fait syno Cependant il est certain que les anciens ont connu des appareils propres à maîtriser les bêtes de somme ou de trait particulièrement difficiles, et même il y avait des pays où ces appareils étaient communément en usage, à la place du mors, pour les conduire toutes 'FRGNEMI. Par conséquent celui que décrit Nonius, quel qu'en fût le nom, a dû exister et il est possible que nous en avons l'image dans un bas-relief reproduit au mot musc' (fig. 172) 0, C'était, à ce qu'il semble, une sorte de pince qu'on introduisait dans les naseaux de l'animal ; on 1a faisait agir en serrant l'une contre l'autre les deux extré