Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article PROVINCIA

PROVINCIA, 'E7c c»m `. Le sens de provincia est très clair, mais l'accord n'est point fait sur l'étymologie du mot. Rien n'oblige à adopter celle que donne Paul Diacre 2 Drovinciae appellantur, quod populos Romanos cas provicit, id est, ante vicit. On pourrait interpréter: étendre (pro) les limites de la république par la victoire (vincere), ou maintenir dans l'obéissance (vincire) les vaincus, sujets ou tributaires3. Longtemps, semble-t-il, dans le langage officiel, le terme s'appliqua exclusivement à la conduite des opérations de guerre ou aux commandements militaires', ou à cette partie des attributions d'un consul qui dérivait de la puissance militaire et judiciaire, indissoluble dans l'imperium 5; puis il aurait désigné le domaine limité où chaque magistrat exerçait l'imperium, à l'exclusion de ses collègues Sous la République, les provinces sont surtout des commandements personnels; mais dans la langue vulgaire, l'expression marque aussi bien une charge ou obligation quelconque'. Hyperbole usuelle, qu'expliquerait aussi l'étymologie proposée par Heisterbergk : il y a un attribut commun à toutes les compétences nommées provincia, le tirage au sort. Provincia vient donc de pro vincid (evenit) et indique un gain au jeu comme vincere causam (ou sponsionem). Keller voyait dans vincia une contraction de vindicia; vinciae: domaines de fonctions propres, dans rager Romanos; provinciae : domaines de fonctions impropres, en dehors de cet alter 9. Quel que soit le véritable sens primitif, il a subi des extensions, et provincia a fini par désigner, assez exclusivement, un territoire possédé et gouverné directement par les Romains, hors de l'Italie(cette dernière restriction disparaît même sous Dioclétien), et soumis à l'impôt romain. Les Romains sont entrés tardivement et timidement dans la voie des acquisitions de territoires hors de la péninsule10 ; une pensée de défense les a conduits à reculer toujours plus loin leurs frontières ". Il n'y a pas à retracer ici la suite chronologique de leurs conquêtes et annexions" ; nous étudierons plus loin, au point de vue strict du droit public, lesdiverses provinces, groupées géograph iquement. Exposons d'abord un tableau général de l'administration provinciale; notre point de départ est marqué par l'année 214 av. J.-C., date où la Sicile, première province, fut incorporée. Le gouvernement provincial des Romains, a-t-on dit'', ne pourrait être rapproché que d'un seul type moderne : les Indes anglaises sont administrées par et pour les Anglais exclusivement, comme les provinces romaines par et pour les Romains. La comparaison ne saurait être serrée de près pour le montrer, il suffit de dire que les acquisitions lointaines de Rome eurent pour effet PRO 717 PRO d'affranchir l'ltalie(etl'Italie seule) de tout impôt foncier. Rappelons brièvement les conséquences, pour Rome même, de ces annexions : les entreprises financières, le pillage, le mécontentement qui en résulta; d'où la nécessité, chose nouvelle, d'une armée permanente, l'enrôlement forcé des prolétaires pour les absences prolongées auxquelles se refusaient les citoyens composant l'ancienne légion; la toute-puissance des gouverneurs, qui a préparé le principat, et les rivalités de ces vice-rois; l'indépendance des corps d'armée ; toutes révolutions qui ont faussé le régime monarchique et amené la dislocation de l'Empire. Souvent l'annexion officielle suivit immédiatement la conquête militaire, on en verra plus loin de nombreux exemples; dans d'autres cas, des pays, théàtres de guerres heureuses, furent plusieurs fois soumis à des commandements militaires purement personnels, dénommés provinciae, avant de devenir provinces réelles. L. Scipio et Manlius Vulso eurent mission d'opérer dans la province d'Asie soixante ans avant l'acceptation du legs d'Attale. Scipion l'Africain avait un commandement militaire en Afrique; les patriciens jaloux envoyèrent sur les lieux un des consuls de l'année avec une provincial, et l'Afrique devint province très longtemps après. En étudiant l'occupation des diverses parties de l'empire, la création et l'organisation des provinces, on constate des hésitations, des revirements sans nombre; pourtant les Romains, en cela comme en tout, montrèrent un sens supérieur de l'opportunité, et admirent, selon les circonstances, nombre d'exceptions aux regles générales ; mais ces règles existèrent et on peut les marquer exactement. Chaque province avait sa charte (lem provinciae), préparée, lors de l'incorporation de ce territoire au domaine de la République, par le général qui l'avait conquis, avec le concours d'une commission de dix délégués du Sénat, decenzlegati [LJ.GATCS',, porteurs des instructions de cette assemblée. Cette charte pouvait être modifiée ou complétée dans la suite par les lois romaines ou par l'édit du gouverneur [r:niuvua, DECRETEM'. C'était une J.Ex PAYA, portant le nom du magistrat qui l'avait octroyée'. On divisait la province en nouvelles circonscriptions administratives, généralement différentes des divisions antérieures, qui reposaient sur l'ethnographie ou les intérêts politiques, et qu'il importait de supprimer. Ces circonscriptions avaient pour centre une ville importante, là où il en existait, et servaient de base à la répartition de l'impôt et à l'organisation ,judiciaire; à ce point de vue, plusieurs d'entre elles étaient d'ordinaire réunies pour former un seul district1 Li OxvEVHIS, n10EcEsiel. Parfois certains territoires, surtout s'ils étaient montagneux et déserts, furent laissés, ou même nouvellement confiés à des (lynasles indigènes chargés de les policer; mais ceux-ci n'étaient pas en dehors de la province, car l'impôt pesait sur eux, hormis les cas d'immunité expresse. Le talent des organisateurs se marquait au groupement arbitraire des localités; quelquefois, pour et dans d'autres provinces d'Asie (bio, XXXVII I.1. Caecrlia en Crète (Liv. Epit. C). Il n eut faillais le 't',',',, s n.nl,'e 'ial dé tout lenrpire, [nais textes lilteraires et iuscr.I Cous ion!. il sion souvent. à d.. travaux de sialistique dans différentes provinces (voir Gardl0ausen, A uy. I. '_, p. 920 sq.). -z, Cf. le cas assez compliqué des régions créées par Sylla en Asie (voir CLapol, La rompre des fédérations politiques inquiétantes, on interdisait le commERC1LM entre les conventus'. La l'ex décidait aussi dans quelles villes le gouverneur constituerait son tribunal et quelles seraient la ou les métropoles de la province. Elle réglait la condition de chaque cité, ses rapports avec les autres ou avec le pouvoir central. Cette situation, dans quelques cas, avait déjà été prévue par un POEDuS 6, mais ce traité, pourtant juré, n'était pas toujours respecté par les commissaires. Leur principe invariable était de traiter chaque peuple suivant son attitudé vis-à-vis de Rome au moment de la conquête ; du même coup ils multipliaient utilement les intérêts distincts, les rivalités, favorables à la domination romaine. La plupart des villes étaient dites stipendiariae, comme soumises à l'impôt provincial (SIII'ESnrtiah, consistant en une somme fixe (stipendiant. certum) ou une quote-part des revenus (lu sol [II CLMAE). En théorie, elles ne s'administraient pas elles-mêmes et le droit romain leur était appliqué. Pratiquement, surtout en pays grec, Rome leur laissait leurs magistrats particuliers et leurs lois civiles. Au moment où la ville s'était rendue in ditione P. B. nErn'ru:u), elle avait reçu une leu., comme la province elle-même; une telle loi n'était utile qu'à toute cité ayant fait partie d'un état à régime despotique; d'habitude la vie municipale restait ce qu'elle avait été précédemment, mais plus rigoureusement surveillée. Au-dessus de cette condition se trouvaient les villes à constitution municipale de type latin A mm xicupruoi, CoLOVtA), qui ne dill'éraient des villes, pareillement dénommées, de l'ancienne Italie, qu'en ce que leur sol était propriété du peuple romain [ACi1R enfrdnms), par suite frappé de l'impôt foncier. Comme certaines villes libres, elles pouvaient recevoir l'rmmuxL'l'1S, qui appartenait de plein droit aux colonies' dotées du Jus TPALICCM, lequel rendait le sol susceptible de propriété quiritaire, comme en Italie :J LA'riai1. Il n'est pas un ouvrage traitant des institutions municipales dans les différentes parties de l'empire' qui ne trahisse l'obscurité et la complexité du sujet; cela tient à la fois à l'infinie variété des types de cités et à l'opposition constante entre la théorie et la pratique; telle ville libre, remuante et située dans une province gouvernée par un homme méticuleux et autoritaire, subissait un contrôlebien plus minuheux qu'une ville sujette demeurée calme, sous un proconsul libéral. A la longue, il n'y eut plus guère d'autre distinction que celle-ci : une ville qui s'administrait sagement restait livrée à elle-même [nuuolvnm ; toute autre recevait, temporairement ou non, un cnRA'rord ou r.oclsr:A, un surveillant quelconque. Au temps de Constantin, le nivellement est achevé; toutes les constitutions se ramènent à un type tuviformwn et sont régies par le droit romain. C'est encore celle pensée fondamentale de tolérer les institutions existantes, tant qu'elles gardaient un caractère respectueux et pacifique, qui assura le maintien de ces associations de villes, si nombreuses en Orient 'r.ovcr Macédoine. -0 R. Parihmni, Foedus (rte Ruggiero, Dis. epryr. 19031. 7 Korneruann,Colmniae(PauleWissowa).B l.iebcuam, Stddlecm'malt¢nq ou cou, .Kai.serchiche, Leipzig, 1900; Kornem,nn, Cieilas (Paul yWissowa, Supp4 Ont, 1903); PRO --718 PRO LLOM, COMMUNIA, GOINON]', fondées sur les af('lni tés de races et organisées dans des vues politiques et surtout religieuses. Elles subsistèrent, même lorsque leur division ne coïncida plus avec celle des provinces, ce qui devint le cas pour plus d'une. Mais désormais elles se transformèrent en comités de fêtes, adonnés avant tout au culte de Rome et des empereurs. Ce culte était desservi, dans un ou plusieurs temples fondés exprès [XEOCOHUS, SEHAS dans l'assemblée et qui la présidait. Bientôt toute province eut son assemblée ; elle votait un budget [AP,CA[ pour l'entretien des temples et la célébration des jeux, décrétait des honneurs publics en faveur de certains personnages, envoyait au Sénat ou à l'empereur des ambassades [LEGATIO], qui portaient des hommages ou des requêtes; enfin elle adressait des remerciements au gouverneur sortant ou prenait l'initiative d'une plainte contre son administration. En ce qui concerne les gouverneurs et leurs subalternes, les principes ont souvent varié ou fléchi, surtout au cours des trois premières périodes, entre toutes celles qu'il nous faut distinguer : A. Des origines à Sylla. Les premières régions annexées au territoire romain étaient administrées par de jeunes questeurs, délégués par les consuls ou le préteur ; mais bientot, rager publicus s'étendant en dehors de l'Italie, il fallut des forces militaires pour protéger les provinces: on se décida à créer des préteurs supplémentaires ; dans le langage du temps de la République, ce mot prend même quelquefois le sens large de gouverneur de province Depuis 227, Il 3" a quatre préteurs, dont deux pour Sicile et Sardaigne ° ; après 197, deux nouveaux pour les [Pispaniae `. Aux termes de la lex I3aeb'ia, sans doute de 181, on (levait en élire alternativement quatre et six ° ; le renouvellement annuel avait paru probablement impraticable ou fâcheux pour l'Espagne, trop éloignée: on y voulait donc laisser les préteurs en fonctions durant deux ans ; mais la loi fut abrogée B. De Sylla à César. Entre temps, le nombre des nouveaux territoires s'était formidablement accru, par l'accession de Macédoine et Achaïe, Afrique Asie, Gaule. Narbonnaise, Cilicie; le nombre insuffisant des préteurs allait-il obliger à étendre démesurément chaque province? D'autre part, à la même époque, les fonctions de ces magistrats s'accroissaient outre mesure ; au moment de fournir à ces attributions nouvelles, il ne s'offrait d'autre expédient que d'utiliser les préteurs sortants en les prorogeant' : Sylla, en vertu de la tex Cornelia de provinciis ordinondis, en 81 [LEX,, rendit définitive cette mesure de circonstance : tout préteur resta à Rome pendant l'année de ses fonctions, et désormais il y en eut 8. Chacun, dans sa deuxième année, recul, prorogato imperio, un département outre-mer, avec le titre de pro praetore ou propraetor. Une règle analogue fut appliquée aux consuls, et comme certaines provinces, plus considérables ou non encore pacifiées, exigeaient des commandements militaires, on réserva tous les ans deux de ces gouvernements aux consuls sortants ou proconsuls e. Par exception, il arriva cependant qu'on remit la conduite d'une guerre hors de l'Italie aux deux consuls alors en charge° [CONSUL; on n'aimait point confier à de simples préteurs de grandes armées ni de graves opérations militaires f0; mais les principes étaient saufs lorsqu'un préteur recevait la dignité proconsulaire, en vue d'une campagne, même sans avoir géré le consulat "; néanmoins, pendant une certaine période, on précisa cette condition par les formules proconsul ex praetura' ou praetor pro consule16. Le nombre des juridictions prétoriennes j QUAESTIO PEHPETUA'I se trouva alors en coïncidence avec celui des préteurs, et le nombre des provinces avec celui des proconsuls et propréteurs. Puis de nouvelles quaestiones, de nouvelles provinces exigèrent des préteurs supplémentaires; il y eut un moment de transition où diverses juridictions furent réunies dans les mêmes mains, ou, comme certains gouvernements provinciaux, confiés à des questeurs. C. De César à Auguste. Ce régime ne devait pas durer; il attribuait d'importantes fonctions à des agents encore sans expérience, ou pouvait faire naître des pouvoirs exorbitants et dangereux. Les adversaires de César, inquiets de ses succès, firent voter deux sénatus-consultes, confirmés par la lex Pompeia de provinciis (52), de par laquelle un délai de cinq ans devait toujours s'écouler entre la préture ou le consulat et la fonction de gouverneur"; ce dernier, désormais, serait investi par une lex curial(' de imperio'0. Jusqu'alors, en vertu de la lex Sempronia de provinciis (123), le Sénat désignait chaque année, dans les comices de juillet, les deux nouvelles provinces consulaires, que les consuls designati tiraient au sort; la répartition des autres gouvernements se faisait de même entre les préteurs au cours de leurs fonctions urbaines16 ; pour les uns et les autres il y avait ainsi un intervalle de dix-huit et dix mois respectivement entre la désignation du gouverneur et son arrivée en province. C'est à ce système que revint César, une fois maitre de la République, pour écarter les Pompéiens des commandements provinciaux 17. La domination des triumvirs supprima même toute règle fixe ; ils se partagèrent, et s'attribuèrent à eux-mêmes, en grande partie, les divers gouvernements de provinces et les confièrent en sous-ordre à leurs légats1 . Mais Auguste remit en vigueur les dispositions de la loi de Pompée; le nombre des préteurs, qui fut plus d'une fois modifié sous son règne, devint indépendant de la question du gouvernement provincial, car désormais celui-ci cessa d'être une magistrature prorogée, pour devenir une magistrature indépendante (27 av, j.-C.). PRO -719 PRO D. D'Auguste à Gallien. Proconsul et propraetor ne désignent plus que des magistrats provinciaux, mais ceux-ci peuvent être en même temps ou consul ou préteur effectivement; ces termes, sous l'Empire, indiquent toujours la participation au gouvernement provincial; dans toute province à une légion, le légat qui la commande est pro praetore, parce qu'il est en même temps gouverneur. De ces deux magistrats cum imperio, l'un estplus élevé, le proconsul ; ainsi nomme-t-on le gouverneur de province qui n'a pas de gouverneur de rang supérieur à côté et au-dessus de lui ; dans le cas contraire il n'est que propraetor ; si les deux gouvernements coexistent côte à côte, le propréteur a son imperium propre, mais reste subordonné au proconsul [IMPER1UMj. Auguste divisa l'Empire' en provinces sénatoriales, pacifiées et dépourvues de troupes, et en provinces impériales, occupées par des garnisons. Les gouverneurs de provinces sénatoriales sont dits proconsuls, parce qu'ils n'ont pas de gouverneurs au-dessus d'eux : de fait, deux seulement sont anciens consuls, les gouverneurs d'Asie et d'Afrique ; les autres n'ont exercé à Rome que la préture2. Au contraire, théoriquement, l'empereur lui-même est gouverneur de toutes les provinces impériales; les gouverneurs de fait ne sont que ses délégués, donc legati Aug. pro praetore 3. Un délégué ne peut rien déléguer lui-même en droit romain. ; par suite, le légat ne nomme pas ses sous-ordres ; c'est le prince luimême qui les lui attribue. Ce propréteur est un ancien consul dans les provinces recevant plusieurs légions, un ancien préteur dans les autres Un proconsul a lui-même des auxiliaires : trois légats s'il est consulaire, un s'il est prétorien °; dans les deux cas, un questeur [QLAESTORl„ deux en Sicile par exception. Tous ces magistrats sont dits officiellement pro praetore°. Une dernière catégorie de provinces comprend divers districts, étals annexés 8, que l'empereur administre, non comme proconsul, mais comme prince : tels l'1Jgvpte, le royaume de Coffins, etc. Il ~nomme des remplaçants (Ea(T,?oao.), selon les cas ; ce dernier titre est le plus fréquent à la basse époque et surtout dans les petits territoires. Ces remplaçants sont toujours de l'ordre équestre. Les guerres civiles avaient rendu intermittente l'application du tirage au sort pour les nominations de gouverneurs; Auguste maintint le principe à l'égard des provinces sénatoriales ; mais l'Asie et l'Afrique seules furent déclarées une fois pour toutes proconsulaires. donc réservées aux anciens consuls ; le Sénat perdit le pouvoir d'assigner à ces magistrats d'autres gouvernements, et les consulaires le droit de s'entendre entre eux pour la répartition. Le Sénat règle seulement la SORTITIO; dans des circonstances exceptionnelles, des temps troublés, il attribua quelques provinces lui-même, sans tirage au sort, notamment par prolongation des pouvoirs'. Si les difficultés tardaient à disparaitre, le Sénat. abandonnait la province à l'empereur; quelques gouvernements passèrent ainsi plusieurs fois de l'une à l'autre autorité t". Les magistratures provinciales furent très rarement déférées avant l'achèvement de l'intervalle quinquennal édicté par la lex Pompeia. t t ; en revanche, l'encombrement ne tarda pas à se produire, et l'intervalle, peu à peu, atteignit jusqu'à quinze ou dix-huit ans 12 pour les gouverneurs d'Asie ou d'Afrique, parce qu'on avait pris l'habitude de tenir compte avant tout des droits de l'ancienneté ; mais un àge trop avancé ou la défaveur pouvaient être des motifs d'excuse ou d'exclusion, et il semble bien qu'on ait appelé au tirage plus de candidats qu'il ne pouvait y avoir d'élus. Les lois démographiques d'Auguste trouvèrent encore là une nouvelle application naos LIBERORCM'H. et enfin l'arbitraire, dans quelques cas, régna sans limites. Même, dès le début du nIe siècle, l'empereur désigne à sa fantaisie tous les consulaires ou prétoriens admis au tirage, qui n'affecte plus que la répartition". Pour les provinces impériales, l'empereur choisissait les gouverneurs ou leurs auxiliaires sans être lié par d'autres règles que celles de la capacité. Les légats du proconsul, nommés sous la République par le Sénat, sont, depuis Auguste, choisis par le gouverneur même, sous ratification du prince 14. Variable sous la République, la durée d'un gouvernement provincial fut, sous l'Empire, d'une année"', du moins en règle générale. La date oit partaient de Rome le gouverneur et ses auxiliaires, plusieurs fois changée mais enfin fixée, donne a penser que les pouvoirs commençaient le ter juillet' ; ils ne cessent légalement qu'à l'arrivée du successeur 1H. Le légat est soumis aux mêmes règles; le proconsul peut le révoquer, mais non inco0sulto principe t°. A l'égard du questeur, voir QIJAESTOR. Pour les légations impériales, les délais sont extrêmement inégaux; ils ne dépendent que du prince ; en fait, ces gouvernements durent beaucoup plus que les proconsulats 20. Les insignes du gouverneur sont les faisceaux ; le procos. Asiae ou A fricae en a douze, les autres proconsuls six ; dépourvus de pouvoirs militaires, ils partent revêtus de la toga. Les légats impériaux, ne tenant pas leurs faisceaux du peuple, mais de l'empereur, n'en ont que cinq (et sont dits quinquefescales), comme les anciens gouverneurs de la République ; ils ont le PALIDAMENTam et le cLADu lus 91. Les uns et les autres, avant de partir, font des sacrifices et prononcent des voeux au Capitole .Depuis Auguste, tout gouverneur est éponyme dans sa province. Antérieurement, le recrutement iDILECTFSj et la levée de l'impôt [VECTICAL' concernaient le gouverneur; l'empereur, depuis 27, en connaît seul, et même, pour d'autres questions administratives, PRO 720 PRO il intervient fréquemment dans les provinces sénatoriales. Tout gouverneur recevait à son départ, sous le nom d'ornatio, un équipement en argent, troupes, navires, employés subalternes'. Surtout il s'entourait de comices [GOMES], jeunes gens de sa famille ou de ses amis 2, désireux de se former à l'administration, qui devenaient ses secrétaires, ses assesseurs dans le tribunal [ASsESSOR] 3; ceux-ci constituaient sa collors (comitum ou amicorum) `, appelée quelquefois PRAETORIA collons «même quand elle accompagne un proconsul et garde un caractère purement civil), au1récé),loo dans les pays grecs 0. Les comites étaient choisis par le gouverneur, mais il devait les signaler au Sénat ; sous l'Empire, un traitement leur était alloué, aussi le Sénat en déterminait-il le nombre maximum 7. A côté d'eux et en dehors de la cohorte, une foule de menus employés APPAnrron], des esclaves et des affranchis. Sous la République, le gouverneur ne pouvait emmener sa femme : c'eut été une charge pour ia province, un embarras en temps de guerres; cette loi, ou cette coutume, fut enfreinte par les gouverneurs alliés à la famille d'Auguste, aussi elle tomba en désuétude°, puis fut abrogée1O; le désir d'Alexandre-Sévère de la remettre en vigueur n'eut pas de suites''. Sous la République, les fonctionnaires hors de Rome recevaient de leurs administrés des prestations en nature, notamment au cours de leurs déplacements '° [COMMEATUS, METATUMI, et qui compensaient largement la gratuité théorique de leurs services ; c'étaient surtout le frumentum llonorarium [FRVMEXTUM E31TUD1j et le frumentam AESTIMATOM, dont les villes avaient le droit de se racheter ". Ces avantages donnaient lieu à de tels abus qu'Auguste les fit remplacer par un salarium fixei4. Du reste, dès la République, on avait compris le danger de laisser aux gouverneurs la gestion des finances de leurs provinces, et on l'avait confiée aux questeurs dépendant directement du Sénat. Dans les provinces impériales, ceux-ci furent remplacés par des procurateurs, cheva La puissance d'un gouverneur" est en principe absolue ; elle n'a d'autres limites que les privilèges particuliers accordés à telle ou telle cité. II commande en chef les troupes cantonnées dans sa province; commandement à peu près théorique pour un proconsul, et dépourvu pour le légat impérial d'une part de ses avantages, car ce dernier ne peut obtenir le triomphe TRIUMPIIUS], réservé, en cas de victoire, au prince dont il n'est que le représentant. Le gouverneur peut ordonner des réquisitions 9; mais sa fonction essentielle est de rendre la justice 10, compétence qu'il tire de sa dignité prétorienne; pourtant, dans certaines provinces, où le rôle militaire du légat l'absorbe trop exclusivement, il est remplacé comme juge par des legati juridici distincts. Le gouverneur administre la justice en tournées, s'arrêtant dans les centres principaux, où il siège entouré de ses assesseurs ordinaires, quelquefois aussi des notables du lieu. Si le défendeur a la civitas Romana, les magistrats de la capitale ont également qualité pour trancher le procès, et le gouverneur peut le leur renvoyer, de son initiative ou sur requête 20. Pratiquement, dans les provinces sénatoriales, le gouverneur, comme juge, est souvent remplacé par son ou ses légats ; et alors il est juge d'appel 21 au premier degré; au second, c'est le Sénat, ou bien l'empereur qui tranche seul en dernier ressort les causes des provinces impériales. Du reste, le prince est toujours libre d'évoquer une affaire à sa fantaisie. Les nécessités pratiques faisaient juger par les autorités municipales les menues contraventions; mais les délits proprement dits ou les crimes furent de plus en plus réservés au tribunal du gouverneur ; il devait seulement renvoyer à Home, pour y attendre sa sentence, le citoyen, menacé d'une peine corporelle ou capitale, qui en faisait la demande22. L'importance des fonctions judiciaires d'un gouver ception que le peuple romain s'était faite des provinces et de leur utilité. Ce sont des praedia destinés à l'enrichir; il convient d'en développer les ressources, mais peu importent les personnes qui y habitent. Les Romains ne s'étaient pas contentés d'exploiter leurs conquêtes en tant que peuple; beaucoup voulaient en profiter à titre particulier, et ils y avaient entrepris, sur place, d'importants négoces, engagé de grosses sommes par des acquisitions de terres ou la prise à ferme des impôts [DECUMAE, Les publicains [PUBLICANJ) exigeaient des contribuables bien plus qu'il n'était dû, et ceux-ci, pressés par le besoin, empruntaient aux banquiers [NEGOTIATORES] 2s Romains eux-mêmes, qui leur imposaient un taux exorbitant. L'ordre équestre seul, selon les moeurs d'alors, pouvait se lancer dans les affaires, mais il fournissait souvent des prête-noms aux sénateurs, dont les placements anonymes étaient intéressés au dépouillement des provinciaux. Le gouverneur, parfois honnête, ne voulait ou ne pouvait pas toujours réagir; tant qu'il demeurait en fonctions, il était irresponsable, et comme lui-même -ou ses adjoints arrivait en province fort obéré par des campagnes électorales ou par les habitudes de prodigalité de l'aristocratie, il succombait à la tentation de tolérer les exactions pour en profiter 24. A son départ, il devenait passible d'un procès en concussion [REPETUNDAE[ ; c'est la République elle-même qui avait organisé cette procédure par de nombreuses lois, leges Calpurnia, Acilia 25, Julia, etc. (Lax] ; mais il n'était justiciable que des tribunaux de Home, composés de cheva PRO 721 PRO liers, ses complices ; plus d'une fois ce fut le gouverneur intègre qu'on vit accuser et condamner'. L'Empire fut pour les provinces, au moins pendant deux siècles, une ère de tranquillité' : elles obtinrent plus généralement justice; l'empereur dominait d'assez haut les plus grands noms de Rome pour oser réprimander, même destituer les prévaricateurs. Sa puissance proconsulaire sur toutes les provinces le faisait juge suprême de tous les proconsuls3; quant aux légats, ses subordonnés directs, ils avaient tout à redouter de son mécontentement. Au moyen d'un service régulier de ment informé de l'état de chaque région' et envoyait de temps à autre au gouverneur un MANDATUM. Les appointements fixes et la responsabilité effective rendirent les abus beaucoup plus rares 6; l'empereur prit, en outre, l'habitude de prolonger fréquemment la durée des pouvoirs des fonctionnaires ; ceux-ci s'intéressèrent davantage aux pays qu'ils administraient; ils n'eurent plus seulement la pensée d'y refaire en toute hâte leur fortune. Mais cette heureuse transformation n'empêcha pas de nouvelles modifications dans le droit public, qui mirent un demi-siècle à s'achever. E. De Gallien à Dioclétien. Malgré la surveillance active du prince, certains gouverneurs, en raison de leurs succès militaires, du dévouement de leurs troupes, avaient acquis un prestige dangereux; plus d'un, à la faveur d'un assassinat, ou de l'extinction d'une famille impériale, arriva jusqu'au trône. L'idée se fit jour de prévenir, s'il se pouvait, ces coups de fortune. On admet aujourd'hui' que Gallien fut l'initiateur d'une double réforme qui affecta profondément le régime provincial : il enleva aux sénateurs les commandements militaires [LEGIO], pour les confier à l'ordre équestre, et remplaça dans quelques provinces les sénateurs par des chevaliers; peut-être Aurélien étendit-il cette innovation à d'autres circonscriptions : Dioclétien l'appliqua sans restriction. Plus étroitement soumis aux Césars, les chevaliers semblaient devoir être moins audacieux. Enfin, à une époque mal déterminée du m° siècle 3, on jugea à propos de séparer le pouvoir civil du pouvoir militaire et de confier l'un à des praesides, l'autre à des généraux (dures); ainsi se forma, tout le long des frontières, une série de grands commandements militaires [LIMES], dont les limites ne coïncidaient pas avec celles des provinces. Par là se trouvait supprimée, en fait d'abord, puis officiellement, la distinction des provinces sénatoriales et impériales. F. Depuis Dioclétien. En outre, depuis longtemps, on avait remarqué les inconvénients que présentait la trop grande étendue de certaines provinces ; de bonne VII. heure apparut une tendance à l'émiettement et à l'équilibre'. À partir de Trajan, l'empire, ayant atteint son plus grand développement, se fractionne peu à peu, sous la poussée des nationalités qui se reforment et aspirent à se constituer en groupes distincts ; le pouvoir central cède inconsciemment à ce mouvement que favorise le recrutement régional de l'armée. Dioclétien généralisa le système de la subdivision, l'étendit aux provinces sans armée; ses successeurs l'exagérèrent encore10. Jusqu'à Dioclétien, ces modifications sont mal connues ; le laterculus de Vérone nous donne, légèrement modifié par quelques interpolations postérieures, le tableau de l'empire vers 297 : il comprenait 98 gouvernements. On peut mieux suivre le morcellement progressif au Ive siècle : 10'4 provinces dans le Breviarium de Festus (vers 369), 113 dans le laterculus de Polem. Silvius (vers 385), 120 dans la Notitia (commencement du ve siècle); le Synecdème d'Hiéroclès (vers 535) donne 64 éparchies pour l'empire d'Orient. On trouvera l'indication de toutes ces unités sous chaque province du Haut-Empire. La tétrarchie de Dioclétien (2 Augustes, 2 Césars) laissait déjà entrevoir la scission en deux empires : Orient et Occident; le partage devient définitif en 395. Chacun des empires est divisé en deux préfectures (Gaules, Italie Illyricum, Orient), chaque préfecture en diocèses (14 en tout), et chaque diocèse en provinces. Chaque préfecture dépend d'un préfet du prétoire [PRAEFECTUS PRAETORIO , chargé de toute l'administration, civile, judiciaire, financière ; il a un subordonné à la tête de chaque diocèse, généralement appelé vicAmusl'. La hiérarchie des gouverneurs (rectores provinciarum) est refondue et leurs titres professionnels se combinent avec les épithètes de spectabiles, clarissimi, perfectissimi. La première n'appartient qu'aux proconsuls: ceux d'Asie et d'Afrique relèvent directement de l'empereur ; un troisième fut établi, probablement par Constantin, en Achaïe, par égard pour les mérites artistiques du pays; plus tard Théodose honora de même les souvenirs religieux de la Palestine12. Parmi les clarissimi figurent les consulares13, puis les correctores, qui ont des provinces moins étendues. Enfin, les perfectissimi sont les praesides chargés des plus petits gouvernements. Il arriva qu'une province régie par un praeses devint consulaire, lorsque l'empereur voulait honorer personnellement le nouveau titulaire 14; un gouverneur reçoit souvent la dignité de consularis sans avoir été consul. L'organisation militaire est désormais tout indépendante des divisions civiles [MILITIA, RUSENSES] ; il en résulte même une distinction tranchée entre les deux personnels : les fonctionnaires civils sont d'habitude des Romains de 91 PRO race, les chefs militaires des hommes d'origine barbare, et l'on voit naître un ordo militants'. Depuis Dioclétien, partout où il a une armée de frontière permanente se trouve un (lu.0' , qui, depuis Constantin, a quelquefois le titre honorifique de tomes rei mileetaris. Aux dépenses dela troupe subviennent les impôts suries res neurales de la province ; pour les percevoir, le chef militaire est obligé de compter sur le gouverneur civil, de même que celui-ci dépend du duc ou du comte pour la défense contre l'ennemi. 11 en résulte des obligations réciproques, des ménagements nécessaires, ce que voulait Dioclétien. Il a plu également à son esprit soupçonneux d'enchevêtrer quelque peu les fonctions des préfets et celles des vicaires, pour établir entre eux, indirectement, une surveillance mutuelle'. Systématiquement, il a accumulé les mesures de défiance : par l'institution remplaça les anciens auxiliaires des gouverneurs que ceux-ci emmenaient de Rome et qui ignoraient tout autant que les chefs la contrée, ses habitants et leurs caractères particuliers, par des subalternes spécialistes, gens du pays, au courant de sa langue et de ses usages, et avançant sur place °. Dioclétien établit la responsabilité réciproque des uns pour la faute des autres, supérieurs ou inférieurs6, d'où espionnage et délation à tous les degrés. Comme si ce n'était point assez, Constantin, organisant encore la cornitiva (a. 316), envoya dans les provinces des comites ou inspecteurs chargés d'enquêter sur la conduite des fonctionnaires et juges d'appel comme les préfets ; ils avaient encore mission d'intervenir dans les difficultés d'ordre écclésiastique, et cette attribution accaparait à ce point l'activité du contes Orientis qu'il devint fonctionnaire permanent ; ailleurs ces enquêteurs disparurent assez tôte. D'autres commissaires extraordinaires, NOTARII, PALA'rINI, surveillaient l'administration provinciale des finances'. A première vue, tout ceci donne l'idée d'un corps bien organisé : on remarque une hiérarchie savante, un juste souci de séparer les services distincts, de placer partout des spécialistes, un contrôle assidu et minutieux. En réalité, il y avait abus de précautions, excès de déliante ; toute initiative se trouvait étouffée ". Le gouverneur de province était espionné : d'en haut par le préfet du prétoire et le vicaire, à son niveau par le duc et les agents des finances: d'en bas par son propre officiant, ayant à sa tète un espion officiel, le princeps. Ce n'était plus un fonctionnaire, mais un figurant, qu'on choisissait sans égard à ses capacités. Bientôt les gouvernements s'achetèrent'-", on en attribua par complaisance à des adolescents, presque à des enfants". Enfin l'accumulation des moyens de contrôle n'eut point la vertu d'empêcher la PRO vénalité : les inspecteurs eux-mêmes y succombaient les premiers ; les mentes in rébus étaient devenus un fléau pour les provinces; contrôleurs et contrôlés s'entendaient sur le dos des administrés. L'indépendance municipale 13 et les fortunes particulières furent les principales victimes de ce fonctionnarisme trop perfectionné ; depuis le ive siècle, dans toutes les provinces, le pourboire est le véritable maître de l'empire iS Nous n'avons pas à pousser cette étude jusqu'aux réformes de Justinien, ni à examiner ici dans quelle mesure l'influence de l'esprit romain s'exerça dans les diverses provinces". Nous nous bornerons à énumérer les gouvernements provinciaux, en indiquant les transformations que chacun subit au cours des temps. ITAriA. L'Italie ne nous intéresse ici qu'à partir de Dioclétien. Il y eut seulement sous la République, temporairement, une province Gallia Cisalpina, de Sylla (81) probablement à 42 av. J.-C. f6. Elle fit ensuite partie de l'Italie proprement dite, qu'Auguste divisa en onze régions [RECro, Jummcus], oit les cités gardaient leur autonomie. Elles en abusèrent; justice et finances furent mal administrées. Les empereurs durent intervenir; l'institution de la correctio [COBRECTOR] contribua tout particulièrement à rapprocher la situation de l'Italie de celle des provinces ; il y eut des modificationssans cesse; des districts spéciaux, de peu de durée, furent créés pour certains services (administration domaniale, annone, recrutement, tribunaux de tutelle, etc.) ; mais c'est la division en régions, fondée en général sur la géographie et l'ethnographie, qui servit de base à la division provinciale, définitive sous Dioclétienf1, Les domaines du préfet du prétoire d'Ralie comprenaient trois diocèses et parmi eux 1'Palin elle-même, divisée en deux grands territoires, chacun administré par un vicarius 16 : au nord, la regio annonaria (capitale Milan), fournissant à l'entretien de la cour ; au centre et au sud, les regiones urbicariae (capitale home), fournissant à l'approvinement de Rome". Le vicarius Italiae, en dehors des praesides des Alpes Cottiae et de la Radia (dédoublée plus tard) avait sous lui le corrector (consularis depuis 365) Venetiae (ou Venetiarum) et Histriae'0, lesconsulares2l Liguriue et Aemiliee (réunies en une province jusque vers 397/6), et, à partir de 365, le consularis Flaminiae et Pïceni annonarii. Cette dernière province n'était qu'une partie de la province Flaminia et Picenum suburbicarium, jadis administrée par un corrector. Le vicarius Urbis en garda une partie, désormais sous un consularis. De lui dépendaient encore le corrector (consularis depuis 370) Tusciae et Umbriae29, le corrector (consulariss depuis 333) Campaniae 2, les correctores Lucaniae et Brittiorum, Apuliae et Calabriae, le praeses Sam oii', le, praeses Valeriae 2. Enfin on lui attribua, hors de l'Italie : Sicilia, Sardinia, Corsica. PREMIÈRES C0501 ETES : Sicilia . La plus ancienne province romaine'. Elle fut occupée après la première guerre punique", en 513'241 et provisoirement administrée par de simples délégués. Le vainqueur des lies 1:gates. C. Lutatius, fixa le sort de chaque cité de concert avec la commission sénatoriale des legati. Le Sénat favorisa particulièrement, certains peuples et toléra le maintien du royaume de Syracuse, comprenant divers territoires autour de cette ville, en récompense d'une longue fidélité'. Mais Syracuse s'étant révoltée pendant la deuxième guerre punique, Marcellus s'en empara (542212) et toute file fut réduite en province deux ans après Après la première guerre servile (1.35 à 132 av. J.-C.) le proconsul P. Rulilius et dix legati réglèrent la situation de file, en vertu de la tex Rupilia'°. Depuis 227, elle était gouvernée par un préteur spécial"; à partir de 122. ce fut un propréteur. Auguste, en 27, la plaça sous un proconsul". Une inscription de Caralis'-3 montre que Vespasien l'enleva au Sénat et qu'elle resta impériale de 78 jusqu'à 83 au moins ; mais le régime précédent recommença et dura jusqu'à Dioclétien; elle fut alors réunie à l'Italie sous le vicarius Urbis, reçut un correctorpuis, vers 330, un co,,sularjs '. Jusqu'à une date incertaine, il y eut deux questeurs, l'un à Lilybée,l'autre à Syracuse i0, Au temps de Cicéron'', la province comptait 3 civitates foederatae, 5 liberae et immunes, 34 decumanae 13, 26 t'ensoriae (réunies à rager publicus)''. César concéda li beaucoup la lati nité " ;Auguste créa sept colonies militaires'. Pour la justice, des convettus en nombre inconnu . Sardinia et Corsica12, Revendiquée sans droit24 contre les Carthaginois, la Sardaigne ne fut conquise qu'en sept ans sur les indigènes (238-231)2'. La Corse, prise en 259 "6, fut également occupée d'une façon détinitive29. Les 1les formèrent une seule province29, appelée parfois, pour abréger, Sardinia tout court. Elle fut d'abord sous la juridiction d'un préteur (230-122) 29, puis d'un propréteur 30. Du partage de l'an 27 il 6 ap. J.-C.. la Sardaigne eut pour gouverneur un ancien préteur,dit proconsul ". li semble qu'alors la Corse ait été considérée comuir' relevant seulement de l'empereur, en raison de quelque rébellion difficile à, réprimer ; on y trouve un praefectus, qui parait être du début de l'Empire 32. Peutêtre ensuite fut-elle de nouveau rattachée à la Sardaigne"; turbulente elle-même, celle-ci, en 6, reçut aussi un prudent us 3'`, puis fut rendue au Sénat sous Néron, en dédomrnagementde l' Achaïe proclamée libre 3', vers 67". Sous Vespasien, on y voit à nouveau un procurator (et praeses) '7; Marc-Aurèle la restitue momentanément au SénatY' ; mais à partir de Commode il s'y trouve des procuratores Aug. et praesides (ou praefecti) prov Sardiniae36. Les deux îles, depuis Dioclétien, forment chacune, sous le vicarius Urbis, une province particulière avec un praeses". La Sardinia-Corsica dépendait tout entière de 1'ager° publicus ; au temps de Cicéron, les villes étaient administrées par des praefecti romains"; deux colonies militaires seulement en Corse" et trois en Sardaigne à partir d'Auguste. La Corse servait de lieu de déportation43 ; les Vandales l'occupèrent en 456". OCCIDENT : Ilispania h'. Deux siècles de combats (218 à 19 av. J.-C.) ont mis enfin les Romains en possession de l'Espagne"6 : lutte contre les Carthaginois, puis répression des révoltes indigènes. Au début, ils y envoyèrent chaque année deux proconsuls extra orditient"; en 197, ils créèrent deux provinces : Ilispania Citerior et H. Ulterior"d, gouvernées par cieux préteurs", d'habitude avec puissance proconsulaire'', momentanément réunies pendant la deuxième guerre de Macédoine (170-167) ". En 27, à tout le moins sous Auguste ", l' H. Ulterior fut subdivisée en deux provinces : iaetien et Lusitania J3. L'II. Citerior ou Tarraconensis, impériale, était gouvernée par un leg. Aug. pro praet. consulaire s", résidant à Tarragone 3'. Elle était divisée en districts administratifs appelés diocèses, gouvernés chacun par un leg. Aug. (juridicus) J3'; à ces legati étaient subordonnés le praefectus insularuln Ilaliarum etle praef. orne tnaritimae'$. Vers 216, la 7'arraconensis fut elle-mème démembrée ; on en détacha une Ilispania nova Citerior, impériale''. La Tarraconensis comprenait nombre d'oppida indépendants et douze colonies", sept conventu.s judiciaires". La Raetica (ou H. Ulterior), sénatoriale, gouvernée de Cordoue par un propréteur proues, pot ; comprenait neuf colonies 03 et PRO 72 PRO surtout des villes stipendiaires; quatre eoneentus judiciaires. La Lusitania, impériale, était gouvernée par un (cg. Aug. prétorien à Emerita. Vespasien, en 75, conféra à tous les Espagnols le jus Latii '. Depuis Dioclétien, la dioecesis Ilispaniaruin comprend cinq provinces espagnoles : Baetica, Lusitania, Gattaecia , Kartlwginiensis, Tarraconensis ; une africaine : Mauretafia Tin qitana (add. une nouvelle entre 369 et 386: les îles Baléares), chacune administrée par un praeses les trois premières passent sous des consuiares au cours du Iv0 siècle. Galiiae0, D'abord conquête lente et interrompue plusieurs fois de la Gallia Ceitica ou Transalpina (154 à 118), organisée sbus le nom de G. Braccata, puis Narbonensis7. Au delà du Rhône et des Cévennes restait la G. Cornata, qui fut soumise par J. César (58-51. Jusqu'en 44, il laissa à toute la Gaule une administration unique, ruais s'attacha surtout à organiser la Narbonnaise, en brisant la puissance de Marseille et en fondant des colonies8. Auguste, à une date incertaine , divisa tout le pays en quatre provinces : 10 iVarbonensis, impériale, puis sénatoriale depuis â av. J-C. 10, sous un propréteur procos. pot. ; les trois autres dépendent jusque vers 17 ap. J.-C. d'un commandant militaire unique, qui les administre par ses legati10. La division de ces Ires Galiiae fut opérée avec l'idée fondamentale de rompre la masse compacte des races celtiques ' ; on évita de les enfermer dans leurs limites naturelles. On eut ainsi o Aqoitania (ou ica), allant jusqu'à la Loire ; 3° Lugd'unensis, entre Méditerranée.. Loire, Seine et Saône 15 4° BeIqica, entre Saône, Seine, Rhin et mer du Nord 10, Très peu de villes avant la conquête : des tribus divisées en pagi . Auguste partagea le pays en civitates, districts administratifs et financiers, au nombre de soixante ou soixante-quatre 18. Capitale commune : Lugdunum" , colonie italique", centre des routes21, du culte des empereurs, et siège de la régie financière des Gaules, sous un procurator . Germaniae. Histoire toujours très obscure, en dépit de fouilles nombreuses ci de travaux considérables u Les incursions continuelles des Germains en Gaule avaient, de César à Tibère, causé des guerres ininterrompues'2". Tout le territoire entre Rhin et Elbe semblait conquis vers 2 ap. J-C., et en 15 Tibère et Drusus avaient réduit toute l'Allemagne méridionale. Le désastre de Varus", le soulèvement des Dalmates et Pannoniens firent renoncer les Romains à la rive droite du Rhin. Sous Vespasien seulement les DEcUMATES AGRI furent annexés, soumis àun régime qui n'a pas été parfaitement éclairci" et protégés par le LIMES germanique27. Sous Tibère, 40 000 Germains avaient reçu des terres sur la rive gauche du Rhin 28, Cette région forma les deux Germaniae, dont les chefs s'appellent legati exercitus superioris et inferioris; sans doute simples confins, ayant une administration militaire propre, pour tout le reste dépendant du legatus Belgicae'2°. Ensuite ils devinrent provinces distinctes (impériales consulaires), probablement dès 90'2°. Cette séparation n'apparaît indiscutablement qu'au II siècle, Les limites des deux Gerjnaniae restent très obscures 31; les Champs décumates semblent avoir été perdus au IV0 siècle 32, Alpes. On peut rattacher à la Gaule la région alpine occidentale 3,0. Les populations des montagnes menaçaient les plaines de la Cisalpine34; des expéditions commencèrent contre elles de bonne heure ; Auguste les soumit complètement 21, en transporta une partie dans la plaine 36 et forma trois districts : 1° A. JIaritimae (74014) sous un praefectus33 appelé plus tard PFOOCURATOR ou praeses 38, et en même temps chef militaire. Le rivage maritime n'y était pas compris. Néron leur donna le jus Latii 50 et Dioclétien en agrandit le territoire aux dépens de la province suivante. 2° A. Cottiae, du nom de Cottius, roi sous Auguste de quatorze bourgades ° et peut-être déjà gouverneur romain o. Néron réduisit définitivement ce pays en province42 pourvue du jus Latii, sous un procliralor etpraeses13 : Dioclétien en détacha le district de Sequsio, qu'il donna au diocèse d'Italie. 30 A. Poeninae (Atractianae, Graiae), qui dépendaient peut-être d'abord de la Rétie, mais formaient au 00e siècle une province procuratorienne comprenant une partie de la Savoie et le Valais W• A partir de Dioclétien, la Gaule est divisée en : 10 Dioe PRO 725 PRO cesis Galliarum, comprenant : Belgicae I et II, Germaniae I et Il (respectivement sous un consularis), Sequania, Lugdunenses Jet II, Alpes Graiae Poeninae ; add. vers 385 : Lugdunenses III et Senonia (chacune sous un praeses). o Dioecesis Viennensis, comprenant à. la lin du ive siècle : Viennensis (consularis), Narbonenses f et II, Novempopulania , Àquitanicae Jet I!, Aip. Maritimae (chacune sous unpraeses). Elles se réunissent en un concilium septem provinciarutn in Arelate au ve siècle2. Britannia °. -•Les expéditions de César4 en 55 et 54 furent sans résultat; pourtant Auguste conserva des relations dans le pays'. Sous Claude eut lieu une occupapation partielle de l'île ; dès lors il y avait déjà une province7, mais la conquête se continua et ne fut achevée que par Agricola en 84 ; à la suite d'une révolte des Bretons, Hadrien construisit un double rempart de défense ; Antonin le Pieux reporta la frontière plus loin, en Écosse, en édifiant un nouveau mur fortifié; mais Septime-Sévère revint au valium d'Hadrien'. Province unique de 44 à 197, sous un légat impérial, consulaire, assisté d'un procurator ° et de plusieurs légats de légions ; l'un d'eux, quand la garnison fut réduite, paraît avoir été remplacé par un legatus juridicus °. Ensuite, jusqu'àDioclétien, deux provinces : B. Superior et B. Inferior, chacune sous un praeses 5. Après Dioclétien: Bru. let II, Flavia Gaesariensis (chacune sous un praeses) et Maxima Caesariensis, sous un consularis, de même que laprov. Vaientia ou Vaientiniana, créée en 369 RÉGION DU DANUBE13 : Raetia Comprenait surtout Tyrol et Bavière méridionale15; conquise par Drusus et Tibère en 739/15, principalement sur les Vindelici 10 Province alpestre 17, elle fut d'abord sous un préfet militaire18, puis sous unprocoxator et pro legato provinciae J?aetiae et Vindeliciae et vaGis Poeninae'°, commandant seulement des troupes indigènes 0. Depuis MarcAurèle, gouvernée par le légat de la ieg. III Itaiica ' qui y demeura, Sous Dioclétien, elle fait partie du diocèse d'Italie, et un praeses la gouverne; la lVotit. dign. mentionne Raetiae I et 1J22. Les habitants conservèrent longtemps le droit pérégrin. Noricuin. Comprenait : Haute-Autriche, Carinthie, Styrie. D'abord royaume indépendant ° ; vaincu en 738/16", il fut réduit en province n et placé sous un l Les ibères d'Aquitaine formèrent d'abord sous cc nom un roncttiot,s partscuiter, vers le commencement du ii' siècle probablement (O. H,rscbfeld, S,toonq.sb. d. Berlin. A/mod. L, 1896, p. 436-439). 2 J. Zeller, Weotd. Zeitse/sr. XXIV 1905, p. 1-10. -3 Cf. 1E-M. Searib, Roman Redois, London (1883] Huibuer, Brituussi (PauIy-Wixsosva, 1893); E. Conybeare, Bons. Brituin, Eeigbluu, 1903 (médiocre) ; voir les Qcas'tertg Notes on Bons. Britain mIn F. Raverfleld duos The .4,stiqmsum'y, depuis 1892 George E. Fox, Roman Suffolk (Archaeol. Journal, LU. 1000, p. 85-160), Tb. Codeinglou. Bornais Ronds in Britaio, 408.401 ; P. .Mantrin, Les dosnimsaoione consomma nella Gran Brettoq,sa, Ruina. 1004.1906 ; Huvcelield, 14e eomoniunIIo,s of linons )Srmtenmms, Oxford, 1000, W.-H. Black, Arehaeoloqin, XLIV, 1873, p. 65 5g. O Snet. Gland. 17 Venp. 4 Corp. toner, lot. III, 7001; VI, 530; Ch. IVarue, Arehaeoloqiss, XII, 7 Tac. Agric. 13-14; G. Ferraea, Bessdieooti et. R. lotit. Lonsburdo, N. S. xxxvii, 1904, p. 812.23. 8 The Axtnsine Wall Report, Glasgow, 1809; A. Del Mur, Aneient Britain in 14e light of modern esrchaeolog. diseoree'ieu, New. York, 1001; Eux. Krilger, Bonnet. Jesjsrbècher, CX, 1003, p. 1-38. O C. i. I. VII, 13 Cf. Der rOis,. Lisses ses Oeolerreieh, Wien, depuis 1900 ; Fr. Pielslor, Assntries Bnsssana (Quelles, yod I"os'seh,sm,qen cor tilt. Orne!,. ms;sd Geogr. Issgg. von W. Siegliu, hotte 3, 3-3, I.e(pe. 1900.04l. 54 5e. l'enus,ss, IOn yens sur Rènsereoit, Regeno)eoeg, 1905. 19 Limites données par Ptolem. II, 12; cf. V. Issamna, Les pror)slmcn delta llcuso e O lOi i ] lIes,d)eoesti del B. lotit Lo,ssbusmlo, procurator ° regni iYorici ° ou provinciae Noricae Marc-Aurèle y établit la ieg. II Pia Italica 29, dont le légat devint gouverneur Dioclétien en fit deux provinces : N. Jiipense et N. Mediterraneum, chacune sous un praeses3t. Deux colonies romaines35. Pannonia. Les Pannoniens occupaient la Croatie actuelle et la Hongrie occidentale. Il fallut deux guerres pour les réduire: celle d'Octave (35_34)33 et celle d'Agrippa et Tibère (12 à 9)34. Ce dernier déporta les hommes valides et réunit leur territoire à l'Jilyricum. Après un nouveau soulèvement (6 à 9 ap. J.-C.')°4, la Pannonie devint une province particulière Momentanément, un légat y commanda trois légions37, tandis que l'Illyrie maritime gardait un gouverneur différent Puis toute la province, durant le m siècle, resta unie sous un legatus Aug. consulaire; en 106 ou 107, elle fut divisée en P. Jn/'erior (à l'ouest) et P. Superior (à l'est)3°. La première eut d'abord un légat prétorien et une légion; quand les deux légions adjutrices y eurent été réunies (la première à Brigetio, la deuxième à ..4quincum) nu plus tôt sous Septime-Sévère", le gouverneur devint consulaire. La P. Superior garda un légat consulaire, avec deux légions, à Carnuntum '° et Vindobona Le pays, à l'origine, était composé de papi et de vici; les villes importantes sont de création romaine, comme les castelia qui les défendaient4-4 et les routes". Les deux provinces se subdivisèrent encore sous Dioclétien : de l'Inferior on détacha la Vaieria; de la Superior, la Savia; la IVot. dign. donne : consutaris Paun. II, corrector Saviae, praeses Pana. J, dux Vaieriae Itipensis. Iliyricuon (Daintatia ou Deimatia). Au sens large, lilyricum désignait toutes les peuplades de nsème race établies de l'Adriatique au Pont-Euxin et du Danube à l'flae,nus 40, Les Romains comprirent d'abord sous ce nom le rivage oriental de l'Adriatique et commencèrent en 229 av. J-C. à y nouer des alliances avec les populations des ports, pour protéger le commerce contre les pirates Pas de gouverneur encore; les consuls de Home, suivant les circonstances, déléguaient dans les localités importantes des agents à eux. Oentios, roi de Scodra, ayant été soumis après la bataille de Pydna40, son royaume fut divisé (167) en trois régions, aux frontières indécises, souvent remaniées 19. Plus tard, il forma un CXXX VIII; Sud. Oct. 31; Tib. I, ole.; C. III, p706-707. 17 J. Jassg, W)esmer von Dornaseesx'ski, Weotd, Korrenp..BIsmli. XVII, 1808, p. 80 Sel, 1 sur les garnisons ; l-I. Arnold, Beitniigs'sessAnthmopolugie Bayeras, XV, 1901, p. 43-500. _2t L.Can' lurelli, Studi edocous. diuloOa e d)ritto, XXII, 1901, p. 130-148. 27 Cars. Bell. SI sq. ; Sud. Aug. SI; Tub. 9; Frossliss. Stm'nteg. II, I, j5,_30 Gardlhuuse,s, Aug. der pmsusssnischems Proeisszess (4m-eh. .ep. .L[ittls. XX, 1897, p. -I-40). 45 Vote Ksmssinsky, Aqaim,cssm, Bmsda.i'est, 1090. 45 \'oss Doususeosxski, Bheio, .11,,o. XLV, 3. AsII. Wien, 1594. 47 Kubitschek, Renia Asssts'ioca (Festschrift tzar Wiener Pimilolugeueeeunmussstaug, 1890-93, p. 1-58). 44 Id. Wiener Jestsreotmefte III, 1900, Bcibtntt, p. 1.10. 49 A. vms t'rcsocrsleinct S. Rular, BOmms. Strussen und Befes. tigsssgen inKnnin, Wien, 1890; A. Pusclmi, I catIt romani delle Alpe Gisshie(Areheog(-nfo Trieoli,su, n. s. XXIV, 1301, p. 110-156). -40 Appiua. lltyr. I; C. FaRcIs, 40 Appiau. 1119m', 0 Liv. Ibid. 29 liv. XL", 20. Cc fat le signal de 100 ans« guerres, usd0 intervalles de pais et. Richier, Jemhrb. et. esreb. ls,s!. XIII, (SOt, PRO -726 -PRO seul et même gouvernement avec la Gaule, sous l'autorité proconsulaire de J. César' ; à partir de 45 av. J.-C., ce territoire apparaît comme province autonome; Octave dut soutenir encore contre les Dalmates une guerre de sis ans (40-34`2 ; laprovince semblant pacifiée, elle futattrihuée au Sénat en 27 et gouvernée par un proconsul'; mais, sous la menace des Pannoniens, elle devint impériale (11 av. J.-C.), et à la fin de la première guerre, l'Illyricurn s'étendit jusqu'au Danube ; après la deuxième (6-9 ap. J.-C.), la province de Pannonie fut constituée à part de 1Ylh;rïeum qui, après Auguste, s'appela Daimatia 4 et comprit : Dalmatie actuelle, Bosnie Herzégovine et Monténégro°. Claude continua par des constructions de routes le rattachement à l'arrière-pays'. Dalmatie, Pannonie, Mésie (et Dacie plus tard) continuèrent à former au point de vue douanier un ensemble dit Illyricuna 8. Le gouverneur était un légat consulaire résidant à Salonae (Spalato)'°; à partir de 260 au moins il s'appelle praeses ". Des trois conventus juridici, le plus méridional fut alors détaché et, sous le nom de Praevalitana, eut un praeses spécial qui relevait, d'après la Net. dign. , du diocèse de Dacie. Cinq colonies romaines. Jlloesia. Il y avait, au nord de la péninsule des Balkans, deux grands domaines ethnographiques : 1° dardano-mésien à l'ouest ; 2° géto-thrace à l'est (indédamment de la côte grecque du Pont-Euxin); le second fut attribué par Auguste à l'État-client de Thrace; les expéditions dans l'autre ont été conduites, à la tin de la ?république, par les gouverneurs de Macédoine t2. Ils étaient à la fois procos. Itlaced. et feg. Aog. propraet. (en Mésie). Entre les années 1. et 6 de notre ère, les gouverneurs de Macédoine perdirent cette attribution supplémentaire ; mais on ne voit pas clairement si les légats consulaires alors délégués en Mésie n'y avaient qu'un simple gouvernement militaire, ou si cette région formait déjà une province. On admet généralement, que Tibère créa la rr province » proprement dite" e u t 6 ou 16. Le roi de Thrace, chargé de garder la ripa Thraciae et n'y parvenant pas, se vit enlever, peut-être par Claude, le pays entre l lfaent is et le Danube, qu'on confia à un ,raefectus ciciiaturn dloesia' ei Treballiae". Même l'État thrace fui ensuite incorporé, sous un procurator qui semble avoir été subordonné au légat de Mésie, puis à celui de Mésie Inférieure, appelé à remplacer leprae reclus". La séparation des M. àuperior (Serbie) et £nferïorl6 (Bulgarie) doit s'être faite sous Domitien, en 86; chacune reçoit un legatus consulaire et un proçuraton. Les villes grecques de la côte11 formaient une pentapole (hexapoleplus tard) et un Poinon'3; les autres sont de formation romainef°. Le gouverneur de Mésie Inférieure exerçait le protectorat romain sur le royaume de Chersonèse Taurique20 et la ville sarlnate de Tyras 21. Dioclétien détacha de la M. Sup. la Dardania. Dada" . Les Daces étaient de redoutables guerriers avec lesquels les Romains eurent de bonne heure à compter 93; leur pays ne devint une province qu'à la fin des guerres de Trajan (107)2" ; elle comprit Transylvanie et Roumanie actuelles. Un seul légat prétorien 1 administra 2°, même après qu'Hadrien, en 129 au plus tard, l'eut divisée en D. Superior (il l'ouest) et D. In Ternir (à l'est) 2°. De même, quand Marc-Aurèle eut établi trois Dacies (où stationnèrent désormais deux légions) : Poro lissensis, lpulensis et dfaluensis77, entre 161 et 170. il n'y eut qu'un leg..1ug. pr. pr. (consulaire) Daciae28 (ou trima Daciarunz) 29, une seule assemblée provinciale 36 mais un procurator, obéissant au légat, dans chaque Dacie 31. Beaucoup d'éléments étrangers furent introduits dans le pays dépeuplé par les guerres, et on fonda cinq colonies italiques 32. Les Romains perdirent la province en 25633, hormis les castel/a, dont Aurélien rappela les garnisons; il les transféra, avec les colons romains, sur la ru, e droite du Danube et y constitua deux nouvelles provinces : Darda Ripensi.s et Derdania''° ; la Net. dign. mentionne, en outre, un consularis Daciae ILlediterT'aneae. GRllcu D'EdaohE : Tiaracia JS. Sous la République, le littoral sud de la Thrace, avec la Chersonèse, était déjà aux Romains et compris dans la Macédoine 38. La Chersonèse devint ensuite propriété privée d'Agrippa et passa, par héritage, à la famille des empereurs; on ne voit pas nettement à quelle province elle fut plus tard rattachée. Sous Trajan, la Thrace, domaine impérial, était administrée encore par un procurator''. Les Romains durent faire de longues guerres aux peuples thraces avant de placer définitivement sous leur dépendance les princes indigènes, dont on connaît les noms jusqu'à Rhoemetal ces III, assassiné en 46 ap. J.-C.3'. Le royaume devint lloesia IP. PRO --728-PRO saires impériaux extraordinaires'; elle devint impériale, probablement dès les premières années de MarcAurèle 2, sous des légats consulaires, pour un temps jusqu'ici indéterminé. Deux assemblées provinciales [KOINON4 . B,Oov.( à Nicomédie , z. 'rot [Idvu (à Amastris?) Pompée, organisateur de la province (1er Poinpeia) avait divisé le Pont en 11 cités 6 et la Bithynie en 12 environ ; ces nombres augmentèrent par la suite. Trois colonies. Pas de changement apparent sous Dioclétien. La Mot. dign. donne, sous le vicarius Ponticae consulacis Bit/tyniae, praeses Honoriados (partie est). Galatia' et Pentus Polemoniacus. Les attaques des Parthes avaient montré combien insuffisante était la protection de la frontière, à lest de l'empire; de plus, au sud de l'Asie Mineure, les pillards des montagnes ne laissaient aucune trêve aux populations; il mit fallu une garnison permanente. On préféra charger le roi Amyntas de soumettre les brigands'; mais il fut assassiné en 25 av. J .-C. ' ; Rome réduisit alors la plus grande partie de son royaume en une province, qui comprenait, au jC siècle de notre ère , outre trois tribus galates Pisidie ', Phrygie orientale °, Lycaonie , Isaurie Paphlagonie (réunie vers 5 av. J.-C.) ",Pontus Galat l'eus (annexé vers la même époque) "; Pentus Poleinoniacus (ou anus)18, qui, en 63/4, devint une division procuratorienne de la Galatie '; enfin Armenia ltlinor". Ces trois derniers districts passèrent sous Vespasien à la Cappadoce, quand celle-ci reçut des forces militaires21. Elle fut elle-même rattachée à la Galatie de 70 environ à la fin du règne de Trajan'3. Normalement, la Galatie avait à sa tête un légat prétorien", commandant des auxilia. Chacun des éléments de la province avait sa métropole et un koinon particulier '°. Plusieurs colonies 22. Isaurie et Lycaonie furent enlevées à la province à une date inconnue du u' siècle ,. La Mot. dign. donne, sous la vicarius Ponticae : consularis Galatiae, corrector Paplilagoniae, praeses Galatiae A'alutaris'7, et, dans le diocèse d'Asie e praeses Pisidiae". Cappadocia ". Son dernier roi, Archelaos, malade et faible d'esprit, avait reçu d'Auguste la tutelle d'un procurator 30; après sa mort, Tibère fit organiser le royaume en province, en 1831; il resta aux mains d'un proctzrator, assisté, en cas de besoin, du secours militaire du gouverneur de Syrie '3. Vespasien, en 70, le remplaça par un légat consulaire, à la tête de troupes importantes39. Après un rattachement temporaire à la Galatie (voir .suprà), la Cappadoce comprit e Pentus Galaticus, P. Poletnoniacu.s' et Cappadocicus, Armenia Miner74; on y maintint l'ancienne division royale en onze stratégies ". De plus, les divers districts demeurèrent longtemps gouvernés par des princes indigènes, tolérés ou nommés par les Romains" : le plus important était I'Armenia ,I[inor'7, avec Melitène, grand centre militaire et routier", ayant son KOINON particulier. Le gouver neur de Cappadoce devait surtout protéger contre les Parthes l'Arménie, et les populations du Caucase, qui parfois reçurent des garnisons romaines, quoiqu'en dehors du territoire romain '9. La plupart des villes étaient de création romaine; nombreux domaines impériaux". La Mot. dign. révèle les divisions suivantes de la Cappadoce, sous le vicarius Ponticae praesides (Diosponti ou) Helenoponti, Ponti Poleinoniaci ( dès avant 297), Cappadociarum I et II (séparées entre 381 et 386), Arinenjarum I et II (vers la même date") ; dans le diocèse d'Asie : praeses Lycaoniae (vers 373). Armenia (Major ou orientale) ". Resta presque toujours un royaume indépendant, temporairement ou pour partie sous la suzeraineté romaine" Elle ne fut province que dell3/4à 117sous le légat de Cappadoce43; MarcAurèle la reconquit, mais n'en fit probablement pas une province. Sous Justinien seulement, qui créa en 535/6 quatre Arménies au lieu de deux l'Arm. IV engloba une partie des gentes Transtigritanae 68. Cyprus. Une loi proposée par Clodius (58 av. J-C.) prononça la confiscation de l'île sur le roi Ptolémée" ; elle fut réunie à, la Cihicie César la restitua à la dynastie égyptienne" qui la perdit après Actium. En 27, province impériale, probablement encore rattachée à la Cilicie '3; cinq ans après, Auguste la cédait pour toujours au Sénat03; elle fut sous un proconsul, ancien préteur" ; la Hot. dign. lui donne un consularis. L'île, sous les Romains, était divisée en quinze localités'2, réunies en un KOINON, que mentionnent les monnaies". Lycia et Pamplzylia"7. Après la bataille de Magné PRO -729-PRO sie, la Pamphylie resta indépendante, puis en 103 av. J.-C. elle fut occupée et réunie à la province naissante de Cilicie, et plus tard sans doute, avec celle-ci, à la Syrie. La Lycie, favorable aux Romains contre Mithridate, obtint de Sylla', puis d'Antoine 2, sa liberté. En 43, Claude organisa la province de Lycia-Pamphylia3 ; organisation temporaire, car la Lycie parait être redevenue libre pour quelque temps, et la Pamphylie avoir été soumise à un procurateur en 504 ; enfin Galba réunit cette dernière à la Galatie'. Mais Vespasien régla définitivement le régime de la province' , probablement en 747, dans les mêmes conditions que Claude : LyciaPamphylia, sous un légat prétorien 8. Hadrien, en 135, l'échangea avec le Sénat contre la Bithynie ; elle eut alors un propraetor procos. pot.' ; peut-être un nouveau changement, sans durée, se produisit-il sous Antonin le Pieux 10. Les deux contrées, sous un même gouverneur, gardaient des métropoles et des assemblées régionales distinctes : KOnSON Auxiwvu et O€µtç Haµ u),taxsi2. Leur réunion administrative dura au moins jusqu'en 313, ap. J.-C.13. Polem. Silvius les mentionne séparément vers 385 i4 ; Hiéroclès les désigne toutes deux comme consulaires" ; mais la Mot. dign. attribue à laLycia un praeses. Cilicia 16. Divisée naturellement en deux régions : montagneuse à l'ouest (Aspera, Tpayeïa) ", plate à l'est (Campestris, Heltzç). La première d'abord reçut seule une escadre romaine et un corps d'occupation sur les côtes'', et il y eut dès 102 av. J.-C. une provineia Cilicia. Suit une époque troublée, durant laquelle elle fut tantôt consulaire, tantôt prétorienne. Prise par Mithridate, elle fut reconstituée en 8419. Dès le début, elle comprenait : Pisidie, Grande-Phrygie, PamphylieYO. Servilius Vatia (78-74) y ajouta la plus grande partie de l'Isaurie 21 et le reste de la C. Aspera22 ; Pompée (66) la C. Campestris, conquise sur Tigrane43, et il l'organisa en 6424. Chypre y fut rattachée momentanément". César reconstitua la province en 47" ; Antoine prit, à l'égard des différents districts, de nombreuses dispositions qu'Auguste ne maintint qu'en partie21; il semble avoir abandonné la C. Aspera à la famille royale de Cappadoce et réuni la Cilicie, très mutilée, au gouvernement de Syrie28. Vespasien reprit l'Aspera et sans doute rendit la province indépendante, et impériale 29, avec un légat prétorien ao Lui-même, ou un de ses successeurs, y rattacha Isaurie et Lycaonie, prises à la Galatie 31 ; le légat devient consu VII. laire au temps de Caracalla3". Aurélien le remplaça (peutêtre) par un proconsul3', Dioclétien par un praeses34 Dans la Mot. dign., sous le comte, d'Orient on lit : consularis Ciliciae, praeses Ciliciae II, cornes rei militaris Isauriae. La Cilicie n'eut jamais d'unité réelle, on le voit à ses nombreuses ères et métropoles. Syria et Judaea31. Pompée, dépouillant le dernier Séleucide, créa en 64 av. J.-C. la province de Syrie"; mais il la morcela en cités indépendantes et en principautés vassales 37; elle comprenait des races très diverses; son étendue changea constamment au let siècle avant notre ère. Pompée restaura les franchises des nombreuses villes grecques dans un sens aristocratique38; l'ère de 64 rappelle son oeuvre, l'ère de 31 celle d'Auguste, très obscure. Chez les peuples nomades ou peu dociles, on maintint les dynastes, responsables et tributaires, chargés d'acheminer leurs sujets vers le pur régime romain, et qui devaient ensuite disparaître. La Comagène 39, gouvernée par des parents des Séleucides, fut annexée temporairement à la Syrie de 17 à 3840, définitivement en 72". Le royaume de Chalcis, dans le Liban, changea plusieurs fois de limites et de possesseurs; il semble avoir été incorporé en 92". La tétrarchie d'Abilène passa en 44 sous le gouverneur de Judée, puis sous le légat de Syrie. La dynastie d'Émèse cessa de régner sous Domitien 63. Damas, tributaire, mais administrée par un ethnarque des rois nabatéens de Pétra, fut incorporée à la Syrie, probablement sous Néronl1. Pompée avait, du premier jour, annexé de fait la Judée ; Gabinius réduisit au rôle de grand prêtre le dernier des Macchabées et divisa le pays en districts, soumis à l'impôt, sous la surveillance d'une garnison romaine 4'. Depuis 40 nominalement, mais en réalité de 37 à 4 av. J.-C., un Iduméen, Hérode, y fut maintenu comme roi; au vrai, c'était un délégué de l'autorité romaine 46. Ses fils se partagèrent ses domaines, qui furent ensuite réunis sous un de leurs neveux, Hérode Agrippa, roi de 37 à 4447. La meilleure partie, la Judée, de 6 à 41 et de 44 à 66, fut gouvernée par un procuratorie cum jure gladii subordonné au légat de Syrie". Palmyre, ville de constitution grecque", eut longtemps une situation purement commerciale, restant neutre entre Romains et Parthes"; elle dut tomber insensiblement au pouvoir des premiers 52, quoique soumise à un prince local jusqu'en 273 u, et devint un important centre de routes. Les gouverneurs de Syrie, 92 PRO 730 [0 RO sOno la République, portaient des titres très divers suivant les circonstances, les guerres a soutenir En 27. la province fut déclarée impériale et commandée par des légats consulaires. Après la révolte de 66, la Judée reçut un légat impérial propre 2 prétorien consulaire en Lenlp'0 de guerre et forma une province séparée Jndnea ou S,ria Poiestina , La Syrie, vers 198, lut elle-même divisée en S. Code au nord et S. P/;oenice°. Dans la i\'oa diqn cono'ulav'es Palaestinae J, P/meeuios, S,riae I . praesmdes Pat. II, Phoenices Lihani, Euphratensis. Sy;' Salutaris, Cette division venait seulement d'être achevée Trois, puis quatre, ensuite cinq légions ; nombreuses colonies; plusieurs assemblées de Rites AtOINON. .l/.°sopotanmia et .4ssyria. ..Trajan conquit tout le pays entre Tigre et Euphrate et organisa (en 115) ces deux provinces, tuant jusqu'au golfe Persique. mais dont les limites sont par ailleurs inconnues . Hadrien abandonna cas conquêtes'. L. Vérus envahit à nouveau la Mésopotamie (16-5) , puis Septime-Sévère (195-9 comme Trajan, ils laissèrent subsister la o nastie d'Osrhoéne . La Mésopotamie eut à sa tête d'abord un procurateur pins tard un pïaefecle.s . avec deux légions Ce fut un champ de bataille permanent, depuis Gordien, entre Romains et Perses. Dioclétien agrandit ses possessions des V gantes trans Tpqi'ieleon, que Jovien abandonna avec Nisibi,; en 363 '". Depuis lors, d'après la Sot. Jiqn., deux provinces O,ap'/;oeua et )Iesopotan;iq, chai Ac'ohiri ". Trajan ta 9) occuper par le gouverneur de Syrie en 105 ou 106 , elle rient un légat prétorien 's et plusieurs fois, au ni' siècle, subit (les changements de (i'onlièri'sm , des agrandissements ers te nord". Dans la Sot. uhn., elle eV divisée en deux parties ' ai; nord 4r'abiéj, dont le de réside à Bostri' au sud Polaestu;a ,aaleterj.s ou III, sous lin pi'ooses (à Pétra . CO'OI'INEYT s é'si,:;is ' .1 egyptas °. Le royaume entier fut aux Romains mies la chute d'Alexandrie 30 api -C )22, La population était très dense21, bigarrée, démoralisée pal' un despotisme séculaire' il fallait des précautions. Les Romains ne touchèrent pas aux institutions religieuses, conservèrent ]e grec comme langue officielle et adoptèrent presque en bloc le régime administratif des Ptolémées. L'Égypte était avant tout un inépuisable grenier à blé, indispensable a la Rome d'alors, pour qui un gou4erneur rebelle en ce pays eût constitué un immense danger; l'Égypte fit donc partie du patrirnoniuïn de 1 empereur20; il y nomma un vice-roi un chevalier27. portant le titre élevé depi'aefecf us nrLv 7tTp/o(), en raison de son important commandement militaire28 ; chaque légion avait elle-méme à sa tête un PRAEFECT4 s eastro,'um. Aucun sénateur romain ne pouvait entrer en Égypte sans la permission du prince, défense aussi aux Égyptiens nives Romani d'exercer aucune magistrature romaine donnant accès au Sénat29. Point de Kia'a ni de cités; toute une hiérarchie administrative trois grandes épistratégies. Haute-Ég pte T/iebais), Égypte Moyenne (Hepranoinis , Baose-Égypte, chacune sous min i'omnain °, et divisée en nomes, dont les noms nous sont connus par leurs monnaies1, et qu'administraient des nomarques-stratèges °, fonctionnaires indigènes et éponymes nommés par le préfet. Chaque nome"' divisé en toparcbies r celles-ci en CV1J.I et en 'rdci ayant leurs fonctionnaires particuliers 10, Quelques villes exceptionnellement exemptes du régime bureaucratique et pourvues d'une administration propre, à la grecque". À la tête de ta justice civile était ta IV RiIIICUS, d'ordre équestre, désigné par l'empereur et compétent dans toute 1'Égvpte. En outre, ;l y avait à Alexandrie une cour supm'fme pour toute la province, composée de trente membres qui élisaient un y'imxarr'ç °. Après Dioclétien, l'Égypte l'orme un des diocèses d'Orient, sous te pi ocfeeteo Auqos'talis, et comprend outre les deux Libyes( proesicles T/mebaidos 10, Aegyptm''Jov inc , A,'cadiae (fimi iv0 siècle), et corïeo'tor Auqustenmnicae'm (anciennement fIei'culiae . Dernier changement ' Justinien fond en PRO 731 PH O une seule les deux Lybies et divise tout le reste en deux éparchies seulement. Deux groupes de gros fonctionnaires: agents byzantins et grands propriétaires féodaux'. Greta et Cyrenaica3. Cyrène fut léguée aux Romains par son dernier roi 96 av. J.-C.) i ; elle formait un KOISON sous le nom de Pentapole1. Ils se bornèrent d'abord à prendre possession (les domaines royaux" et à lever un impôt sur le svlphium laissant aux cinq villes leur autonomie7; mais l'anarchie s' étant introduite8, ils créèrent la province de Gyienaira 74 av. sous un quaestoi pro preetore La Crète ellemême, nid de pirates, fut soumise et réduite en province en 67 av. notre ère", avec Ctrène ou isolément, on ne sait' . Une portion de Pile, avec la Cyrénatojue, fut donnée par Antoine à Cléopâtre". Auguste, 'n 7, réunit les deux régions en une seule province sous un prop/vielor dit proconsul". La Marmarique entre Cg',pto et Cyrénaïque s'y joignit peu après'Sous Dioclétien, la Crète fut séparée et rattachée au diocèse des Mésies, et la C',rénaïque divisée en Libyn Siije'i 2! à l'ouest , L. Iiiferior (à l'est), dans le diocèse d Orient. 0Vo'i diqn. : sous le praef ertus Aeyypti, les deux Libses, chacune avec un praeses; la Crète a un consulaire, sous le sicaire de Macédoine. Àfi'ira et Xumidia '°. home avait d'abord dépouillé les Carthaginois, en soutenant contre eux le roi de Numidie, Massinissa ; ce qui leur restait, une partie de la 'Innisie, fut, après la destruction de Carthage réduit en province par Scipion et di'. (ollinliscaires . Apres la guerre contre Jugurtha, il est probable que la regio Tripolitona s fui annexée 106 av. 1.-C : la Numidie, après la bataille de Thapsus (16), forma la province éphémère d'A frira 0ïo '; en db, Auguste plaça Juba Il comme fonctionnaire romain '°, puis il la lui reprit en âb, moyennant l'abandon de la Mauretanie ', et la rattacha ii la vieille province d'Afrique ». Celle-ci avait eu pour gouverneurs sous la République des propréteurs résidant a ['tique. ce furent sous l'Empire des consulaires, dits proconsuls, établis à Carthage, et dont les /egel/administraient chacun un diocèse , n ajouter la dioeceqis liadruinclina, procuratorien ne ». Le proconsul commandait des forces militaires, jusqu'à Caligula qui le remplaça, à la tète de la leçj. HI Augusta, par lin légat". La. légion était répartie entre de nombreux postes sur toute la frontière, de Maurétanie en Cyrénaïque ; elle construisait let routes, sous les ordres du légat résidant à La,fllIae,oïs' », Ce dernier, l'ers le début du hp siècle, devient en outre prae.oes pion. 1'G:mzdiae27. Cette nouvelle province a des 1er., un prorura(oi' spécial, adininistrateui' tinancier 58 A partir de 70 environ, on y trouve un pI'aeSe.c d'ordre équestre et un piaef. legionis 20, Après Dioclétien. on a pi'orons'ul Afi'ieae (Zeuqitaoae ne relevant que de l'empereur20, puis, sous le Ricanas ,lfricae, les 9'Oo,O 111016e By:acii (ou By.r-arcnae 21 et IVuenidiae Cii'tens, 32 Gonotantinae , elle praeoes Tripolitanae. Justinien ne changea que peu (le chose à cette organisation (rescrit de 534)32; mais Maurice créa l'exarchat d'Afrique in Les Romains se montrèrent très tolérants pour le éléments indigènes, Berbères et Phéniciens, libéraux à l'égard des villes qui avaient lutté avec eux contre Carthage; les autres' furent détruites, et la romanisation, sans devenir jamais complète, imprégna fortement l'esprit natl,inai, grâce à la fondation de nombreuses colonies et munIcifles 2 et a l'exécution d'une foule de travaux publies "". ,Jiaurctaojae, Le dernier roi fut lois à cuit à Rome en 'tO de Sûri royaume, Chaude forma deux provinces : ,JIa uni'tan ia 7'iiqitona (Maroc)" et .11. Caesal'l ('11,9 /. départ. d'Oran et »\lgei' administrees chacanc pat (in pi'orui'atoi' p10 legato", quelquefois toutes deux par un seul", ou par tin legefus unique, io la tète 'le toutes les troupes au,o'ilia , en cas de soules ('ment'-. Sous Dioi létien, chacune mut un pi ((('OCO, et de la ii. Go 'soi'ieî» s 1.8' on détacha Itt partie orientale pour former la fensi$ (entre 89 et 97 A Coté (1(1 ]1/'oe's'e's, liii (111F 1initi, avec des pnapo.o/ti lieu item, Pour les finanees, Maurétanies et Numidie relèvent d'un l'a(/oil ale o 'Inique Dans la Sol. di»»/n., la Tingitane dépend du vicaire d'Espagne Nombreuses colonies, surtout dans la (,'oeoa niensis plusieurs municipes. \'Ic7er, Cii O'OT.