Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

QUIES

QUIES. Un sanctuaire dédié è une divinité de ce nom est cité par Tite-Live, à propos d'un événement qui remonte à. 4723 av. J-C.' Ce sanctuaire était situé hors de Rome, sur la via Labicana, è l'est de la ville ; saint Augustin en mentionne un second devant la porta Collina, au nord', ce qui ne permet guère de le confondre avec le premier. Le même auteur remarque que Quies ne fut l'objet d'aucun culte public ; et comme il parle ailleurs d'une diva Fessorta ou Fessonia , qui figurait parmi les divinités des Indiqitatnenta, alors que Quies pour lui n'en fait pas partie, on peut conjecturer que celle-ci est la divinité rustique des voyageurs las ou des citadins qui allaient se reposer à la campagne'. Peut-être même. les deux chapelles connues étaient-elles simplement des lieux de repos, mis sous le vocable d'un génie de circonstance On a supposé aussi que Quies était à placer parmi les divinités de la mort; nous savons, en effet, que Creus, le Thanatos des Latins, portait l'épithète de Quietalis 6, Certains passages des poètes qui associent Quies à Somnus expliquent comment l'habitude de personnifier les notions abstraites a pu acheminer tout naturellement l'esprit latin à diviniser l'idée générale du repos, soit dans la mort, soit après le labeur7. J.-A. HILO.