RELATIO. Ce mot désigne : 1° Les propositions faites au Sénat par les magistrats compétents et aussi plus tard, sous l'Empire, par l'empereur [sENA.TUS].
2° Au Bas-Empire, les rapports adressés à la chancellerie impériale par les magistrats au sujet des jugements contre lesquels une des parties a intenté appel devant
3° Les consultations adressées à l'empereur par les magistrats sur toutes les matières. judiciaire, législative, administrative. Elles s'appellent aussi consultationes, suggestiones. En matière judiciaire, au civil et au criminel, le juge peut, dans des questions difficiles, pour toutes sortes de raisons, sauf quand il n'y a en jeu que la plainte d'une des parties, demander l'avis de l'empereur. Il envoie à la chancellerie les pièces de l'affaire, les conclusions des parties, son avis personnel ; les parties ne doivent pas se présenter à la cour dans l'année qui suit ; c'est seulement ensuite qu'elles peuvent venir hâter la délivrance de la réponse impériale expédiée au magistrat sous la forme d'epistula ou de rescrit [BESCHIPTUM] . C'est pour les matières législatives et administratives que la relatio a été le plus fréquemment employée, comme le montrent les correspondances officielles de Pline, gouverneur de Bithynie, et de Symmaque, préfet de Rome, avec les empereurs Tout chef de service, depuis les simples gouverneurs jusqu'aux préfets du prétoire, peut et doit, le cas échéant, demander des instructions à l'empereur'. Elles sont rédigées et envoyées principalement par le scrinium epistolarum [EPISTULIS (AB)] ; mais, au BasEmpire, c'est généralement la relatio ou la suggestio des grands magistrats, surtout des préfets du prétoire, qui est la base de la réponse impériale, quelle qu'en soit la forme
extérieure, lettre, rescrit, loi, édit'. Ce. LÉCHIVAIN.
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