REPOSITORIUM'. Ce nom qui, dans son accep
tion la plus large, peut s'appliquer à tout meuble et à
tout endroit où l'on pose quelque chose, désigne particulièrement, dans la description des repas romains, un grand plateau ou une réunion de plateaux2, quelquefois à plusieurs étages3, sur lesquels le dresseur (structor) rangeait avec art les plats qui composaient un service
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(ferculuen» . A chaque service, on le renouvelait'. Il devait donc être portatif. Et. en effet, il y en avait de tels, qui pouvaient être fort simples; nous en donnerons deux exemples. Le premier (fig. 5924) d'après un fragment de médaillon en terre cuite, où est représenté le dernier banquet des Troyens surpris par les Grecs 3: le repositorium est conique, formé de plateaux qui paraissent s'emboîter. Le second exemple est tiré d'une fresque de bas temps, trouvée au village de Dernovo (Noviodunum en Autriche»; on y voit une sorte de boîte carrée, à toit, surmontée d'une anse, fermée sur les côtés par un grillage, ayant la hauteur de la table et du lit auprès desquels elle est placée (fig. 5925). D'autres, dont ceux qu'on voit ici ne peu
vent donner qu'une idée _ bien imparfai
s te, étaient des
meubles de
luxe. Aux bois communs succédèrent, à la fin de la République, les bois précieux, puis l'écaille, plaqués et incrustés d'argent; on en fit, enfin, de grandes pièces d'argenterie massive s. E. SAGLIO.