Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

SACELLUM

SACEI.LUM. Lieu consacré alentour d'un autel, à ciel ouvert et clôturé, ordinairement de peu d'étendue' ; il y en avait cependant d'assez grands pour renfermer, avec l'autel, toutes sortes d'édicules, chapelles, colonnes, statues, tables pour les offrandes, des fontaines, des arbres [ARBORES SACRAE]. Quelques paysages pompéiens peuvent nous en donner l'idée'. La forme diminutive du mot sacellum ne marque pas tant, en effet, les étroites limites de l'espace occupé, qu'un rang secondaire dans le culte; ce mot désigne, dans l'usage, tantôt un sanctuaire privé, qui n'a pas reçu la consécration des pontifes [PONTIFICES, p. 571]', tantôt un lieu consacré publiquement, mais qui parait de moindre importance à côté des somptueux édifices (aedes, templa) où les dieux dont le culte a grandi abritent désormais leurs images. A Rome, des divinités anciennes et vénérées, mais plus ou moins tombées dans l'oubli, n'ont qu'un sacellum appelé aussi bien ara, fanum, aedes, aedi SAC 934 -SAC cula FANOM]'. Les sacella ou aediculae des Lares rompitales, même après que leur culte eut pris sous Auguste un développement nouveau, n'étaient que des autels en plein air, au-dessus desquels on les voyait eux-mêmes figurés dans une niche ou sous un fronton ]LARES, GoM