Le Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines de Daremberg et Saglio

Article SAMIA

SAMIA (VASA). Les auteurs latins, comme Plaute et Lucilius, désignent sous ce nom une catégorie de vases dont le caractère n'est pas encore nettement déterminé. On sait seulement qu'ils étaient d'usage populaire', faits d'argile', faciles à briser'. Or la poterie la plus répandue, à l'époque de Plaute et de Lucilius (fin du nit et ne siècles av. J.-C.), est celle des vases à reliefs de terre noire et grise', puis de terre rouge lustrée', dont nous avons conservé de très nombreux spécimens [CYMBÈ, fig. 2268 ; PATELLA, fig. 5521]. On a donc pensé que file de Samos avait pu être la patrie d'origine de cette fabrication; de là, le nom de Sarnia versa'. Mais, comme l'a remarqué M. Cari Robert', il ne s'en suit pas que tous les vases à reliefs d'époque gréco-romaine soient des Sarnia vasa. Plus tard, différentes fabriques locales ont dû se greffer sur la première et répandre en tous lieux des vases à reliefs de toutes formes et de sujets infiniment variés' ; de là, les noms de Campana supellex, Cumani calices, Arretina vasa, que l'on rencontre aussi dans les textes ou les inscriptions et qui désigneraient des variétés ou des descendances de la même industries [VASA]. E. POTTIER. qu'on faisait de la pierre de Samos, pour polir des objets fabriqués en métal, a fait appeler assez tard, au temps des Romains, samiator et samiarius les fourbisseurs qui s'en servaient'. C'était surtout pour donner de l'éclat aux armes' et aussi pour les aiguiser que l'on en faisait usage ; les soldats devaient savoir les tenir brillantes', et il y avait des samiatores dans toutes les légions 6. On polissait aussi l'or avec la terre de Samos. E. SAOLIO.