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SARISSA ($vo(ccu)'. La sarisse est l'arme caractéristique de la phalange macédonienne'. Comme cette phalange a été rattachée à la phalange homérique', la sarisse paraît descendre des grandes piques de l'Iliade, elle l'E•;zoçwSexor eu(5mètres)d'llector.;elleressemble à celles des Chalybes Sarmates et autres riverains barbares du Ponta, Peut-être Philippe n'en apprit-il l'usage, comme celui du COXq'OS, la pique de la cavalerie macédonienne un peu plus courte que la sarisse', qu'à la suite de ses guerres contre les Thraces; c'est à ceux-ci qu'il aurait emprunté les formations en coin qu'ils avaient eux-mêmes reçues des Scythes a. Toujours est-il, que c'est dans la campagne de Philippe contre les Scythes, en 339, que la sarisse est mentionnée pour la première fois 9 ; l'année suivante, les sarissophores jouent un rôle important à Chéronée 10. Alexandre, qui maniait luimême la sarisse 11, compléta leur instruction 12 Leur phalange, qui lui rendit de si grands services ", ne disparut pas avec lui. Eumène de Kardia, 14, Pyrrhus d'1pire 15 en font usage ; les Lagides et les Séleucides heurtent leurs phalanges de sarissophoresf6 à Raphia; en Macédoine, les sarisses forment un mur hérissé de fer à Sellasie 17, à Cynocéphales 18, à Pydna ". Dans cette dernière journée, on ne les voit pas seulement entre les mains des phalangites, mais aussi des troupes plus légèrement armées20. En même temps, les trois autres nations militaires de la. Grèce ont adopté ces piques macédoniennes, les Spartiates sur les conseils de CléomèneL1, les Achéens sur ceux de Philopoemen 22, les Étoliens sans doute à l'instar des Achéens 23. Bien que les sarisses ne figurent plus dans aucune bataille après Pydna, le souvenir de cette arme s'est perpétué chez les tacticiens romains etbyzantins2".
Théophraste, qui écrit à l'époque des Diadoques, nous apprend que les plus belles branches du cornouillier mâle, longues au plus de douze coudées (18 pieds, 5 m. 40), atteindraient la hauteur (les plus grandes sarisses2o. Polybe" et, d'après lui, l lien27 affirment, par contre, que la sarisse, qui aurait mesuré d'abord seize coudées (7 m. 25), aurait été réduite en pratique à quatorze coudées (6 m. 10). Polybn" et Arrien 89 lui donnent également seize coudées. Tenues droites, la pointeenl'air39
les sarisses étaient abaissées d'un seul coup, au moment d'entrer en ligne, probablement à la façon des piques des lansquenets qui mesuraient pareillement de 5 à 7 mètres. Aussitôt l'extrémité inférieure, garnie d'un talon, appuyée en terre de manière à ce que les mains pussent saisir la hampe à la quatrième coudée31 les sarisses du premier rang le dépassaient de 12 coudées; celles du deuxième rang arrivaient à 10 coudées de la première ligne; celles du troisième à 8 coudées ; celles du quatrième à 4 coudées; celles du cinquième à 2 coudées. Seul, Arrien mentionne l'abaissement des sarisses du sixième rang en ajoutant qu'on allongeait parfois celles (les rangs postérieurs pour leur permettre d'atteindre le front. D'après Polybe et lien, du sixième rang inclusivement au dix-huitième, les sarisses étaient seulement appuyées sur l'épaule du phalangite de la même file au rang précédent. Ce véritable hérisson de fer, illa velut ferrea saepes, devenait plus redoutable encore quand on serrait les rangs, ne gardant que trois pieds d'intervalle dans la 7céxvno iç, qu'un pied et
On a calculé qu'une sarisse en frêne (le 14 coudées, ayant inférieurement 5 cm. et supérieurement 3 cm. de diamètre, pèserait 5 kg. 631M12. En cornouillier, le poids serait beaucoup plus considérable, le poids spécifique de ce bois étant de 0,81 contre 0.59 pour le frêne. Aussi, le fer même ne devait-il pas être très développé. C'est ce qui engage à rapporter à la sarisse des pointes à douille
SAR 1077 SAT
longues de 0 m. 38 (fig. 6149), dont les tranchants sont distants au plus d'une dizaine de centimètres, qui ont été trouvées dans le tombeau des Macédoniens tombés à
Chéronée', et qui rappellent les proportions des lames des piques données aux cavaliers macédoniens figurées sur la lnosaïq ue de la bataille d'Issus'. A.-J REINACn.
SARONIA (apa vta). Les fêles des Saronia étaient célébrées annuellement au temple d'Artémis Saronia, situé au bord de la mer, près de Trézène'. Nous ne savons, d'ailleurs, rien sur les rites de cette fête, qui pourraient nous éclairer sur le sens primitif du mythe du chasseur uépwv
et d'Artémis 8'apwvia ` ;cette légende semble apparentée à celle de l'Artémis Die,' ynna de Crète [n'ANA], en l'honneur de qui on célébrait également, dans un temple situé sur un promontoire laconien, une fête annuelle e• Enf. CATIEN.