SCAPIIA (xxtpr, axatp(ç, axâspoç). Esquif (skiff, en anglais). Canot léger, sans mât, se maniant à l'aviron [voy. CARABUS, EPHGLIZION]. Au sens technique du mot, scapha désigne une chaloupe assurant les communications avec la côte de tout navire de guerre' ou de commerce2 qu'un trop fort tirant d'eau empêche d'aborder. Elle est indispensable aux vaisseaux de haut bord et fait partie intégrante de leur matériel'. Lorsque le bâtiment est à l'ancre, la scapha, accostée à la poupe (fig. 5294, 5295) 4 au pied de l'échelle de descente, permet à l'équipage d'aller el venir entre le rivage et le bord. En cas de ressac, le marin de garde empêche la nacelle de se briser contre la coque voisine, en la maintenant à distance au moyen d'une perche'. Lorsque le navire est en marche, la scapha le suit dans le sillage, remorquée par un câble qui est attaché au bordage de la poupe' ou au mât d'artimon, et constamment montée elle-même par un marin de l'équipage, chargé de la surveiller de vider l'eau et de repêcher, au besoin, tout homme ou tout objet qui pourrai t tomber à la mer 8. En cas de naufrage, la chaloupe offre un refuge aux marins et aux passagers, qui abandonnent, en coupant le câble, le navire en train de note 426. 4 ,revis (fig. 5294 et 5295) ; cf. un fragment de bas-relief trouvé à Utique et conservé au British Museum, qu'a publié Cecil Torr, Ancients ships, pl. vu fig. 33. C'est sans doute une perche qui est placée en travers du bàtiment représenté au mot porno, fig. 3759, et auquel est attachée une embarcation plus petite, qui peut être une scapha. s La Blanchère et Gauckler, Catal. da musée Alonum. et Além. Piot, 1905, p. 139 et fig. 24). 6 Voir fig. 5294. 7 Petron. VIII. sombrer'. Dans la marine marchande, les bâtiments peuvent, suivant leur importance, être munis d'une, deux ou trois scaphae1'. On voit (fig. 6164) dans les bas-reliefs des colonnes,Trajane et Antonine des scaphae mettant en communication les rives d'un fleuve. Despeintures et des sculptures en montrent employées à la navigation du Tibre 1f. La fig. 6165, d'après une peinture d'Hercula num 12, représente, chargée d'amphores, une de ces scaphae, qui faisaient en Italie le service des ports [NAVICULARII]. Scapha, axxxoç, ax4-fi, désigne d'autres genres d'embarcations légères, mais le mot est alors accompagné d'une épithète : en grec ; bar,piautov axâcoç ; en latin : scaphae piscatoriae, canots de pêche ; scaphaespeculatoriae, barques jouant le rôle d'éclaireur auprès des grandes liburnes de guerre : dans ce dernier cas, la scapha pouvait compter jusqu'à vingt rameurs 13. P. GA CULER .